Abel Ganz: Shooting Albatross

Si la non-GenCon 2009 a été une déception d’un point de vue ludique, je ne me suis pas laissé abattre pour autant et  suis allé piller les rayons de Gibert (boulevard Saint-Michel 34, Paris Ve, métro Cluny-La Sorbonne), le seul magasin de disques à Paris qui, à ma connaissance, a encore un rayon rock progressif. Je suis donc revenu avec une palanquée de disques; c’est la bonne nouvelle.

La mauvaise, c’est qu’il y en a une telle quantité que j’ai un peu du mal à digérer tout ça et qu’à part Aone, il n’y en a pas vraiment qui sortent du lot. Je vais néanmoins m’atteler à en chroniquer quelques-uns, à commencer par Shooting Albatross, d’Abel Ganz. Ce groupe britannique de néo-progressif a derrière lui près de trente ans de carrière, avec un premier album en 1984; ça s’entend et c’est son principal défaut.

Contrairement à un certain nombre de progheads, du genre à penser que si c’est après 1978 (ou avant 1992) c’est de la merde, j’aime bien le néo-prog. Marillion, Twelfth Night et Pendragon ont bercé mes débuts dans le progressif, avant que je ne m’intéresse aux Grands Anciens ou que je ne rencontre Dream Theater. Mon problème, avec Shooting Albatross, c’est que j’ai trop l’impression d’entendre du IQ des Âges Héroïques. Comme ce n’est en plus pas ma période préférée pour ce groupe, ça coince un peu.

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La convention précédemment connue sous le nom de GenCon, 2009

Soyons clair : on s’est quand même un peu fait chier.

Pour ceux qui n’ont pas suivi, la GenCon Paris s’appelle désormais le « Salon du jeu de société de Paris » (SJSP pour les intimes) et c’était mieux avant. D’une part, elle se déroule sur un espace plus restreint que l’année passée, et, d’autre part, il semble y avoir moins d’événements (tournois et autres) et, surtout, moins de stands.

C’était particulièrement flagrant dans le secteur des jeux de rôle, où on ne comptait à peine qu’une demi-douzaine de participants sur quatre stands, certes de bonne taille mais relégués dans un coin particulièrement peu passant du salon. Le retour du ghetto rôliste à côté des chiottes !

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L’Ergartis s’est posé

Façon de parler: l’Ergartis ne se pose jamais. Mais je veux parler ici de L’Ergartis – La course du loup, le nouveau supplément pour Tigres Volants dans la collection “Bibliothèque tachyonique”. Sauf accident majeur, il devrait sortir de chez l’imprimeur aujourd’hui et être disponible à l’ex-GenCon Paris, le week-end prochain, et peut-être ensuite en boutiques.

L’Ergartis est né d’une idée d’avoir un vaisseau qui soit une sorte de paquebot / casino interstellaire, avec un équipage et des passagers qui violent toutes les lois de la statistique sur la distribution des cas sociaux dans la galaxie. Sur ce point (entre autres), Bastien “Acritarche” Wauthoz s’est surpassé: l’Ergartis déborde de sociopathes plus ou moins assumés.

La particularité de ce supplément est d’être le premier à ce jour qui a été pour ainsi dire entièrement écrit par quelqu’un d’autre que moi. Il est temps que Tigres Volants cesse d’être uniquement Mon Jeu À Moi™ et je suis content, d’une part que cet aspect ce concrétise, et d’autre part du résultat final.

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Ergartis en approche!

J’ai fini de corriger un premier jet des textes de Bastien “Acritarche” Wauthoz pour l’Ergartis, le prochain supplément de Tigres Volants. Enfin, quand je dis “l’Ergartis“, ce n’est pas le titre définitif; à vrai dire, je ne sais pas quel sera le titre définitif…

Ce que je sais, en revanche, c’est que c’est un supplément de contexte sur un vaisseau spatial de grand luxe (l’Ergartis, justement), moitié casino volant, moitié courier rapide, qui erre dans la Frontière au gré des lubies de son fantasque et caractériel capitaine Lidar sha-Garwandil. Le supplément inclut également un scénario et une mini-campagne sur et autour de l’Ergartis.

Ça me fait un peu bizarre de bosser sur un supplément que je n’ai pas écrit. Je dois déjà me forcer à ne pas (trop) rajouter mon grain de sel toutes les trois lignes. Ensuite, il n’y a pas d’helvétisme dans le texte, mais plein de belgicismes – ce qui n’a pas réellement d’autre but que de faire bisquer les puristes du franco-français.

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Échec critique?

Au hasard des rencontres sur la GenCon de ce week-end, j’ai eu une discussion qui m’a laissé une impression bizarre. Pour résumer, une personne travaillant pour une maison d’édition de jeux de rôles (entre autre) m’a reproché d’écrire et, surtout, de rendre publiques, des critiques de jeux.

Son argument étant que, en tant qu’auteur/éditeur moi-même, j’ai une autorité morale et, partant, une responsabilité; en d’autres termes, mes critiques ont un poids plus grand que celle du rôliste lambda et que, dans le contexte d’un loisir en perte de vitesse, les éditeurs devraient se serrer les coudes plutôt que de se tirer dans les pattes.

Bon, je ne m’attarderai pas sur la question si le jeu de rôles est en perte de vitesse ou non, ni même si mon aura d’Auteur est réellement plus grande que celle de Kévin Leboulet, joueur de [insérez ici le nom d’un jeu que vous n’aimez pas]. Ce qui me gêne, c’est cette idée qu’entre acteurs du petit monde rôlistique, on serait censés se ménager parmi. Ce qui impliquerait également que toute critique négative se traduirait forcément par “c’est de la merde”.

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GenCon France 2008

Amusant comme un événement, la GenCon France, qui n’en est qu’à sa troisième édition, s’est déjà imposé dans les esprits rôlistes (et autres) comme incontournable. Il y a sans doute le prestige de la “marque” GenCon, présente depuis les débuts du jeu de rôle (la première aurait eu lieu dans le sous-sol de Gary Gygax).

Cela dit, il faut quand même reconnaître que, sans être follement originale dans sa conception et sa présentation, la GenCon parisienne a su faire une synthèse entre la “pure” convention de jeux et le salon professionnel avec des stands à perte de vue. Ce n’est pas exactement un immense machin, non plus, mais il y a largement de quoi faire.

Tout ceci pour dire que j’y étais — avec la fine équipe de 2 dés sans faces, arrivée en force (pas moins de six représentants). On a eu un joli stand de bonne taille, partagé avec nos compatriotes des Éditions Stratagème (qui publient la traduction du jeu de carte Le Trône de Fer), sur lequel on a pu s’étaler, entre les trucs à vendre (dont le nouveau supplément Tigres Volants) et des protos de jeux de cartes ma foi fort prometteurs.

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Tigres Volants : Le prix du jeu

Après moult déboires, j’en enfin réussi hier à boucler Maudits par la Dame de fer, le nouveau supplément Tigres Volants. Ça impliquait, entre autres choses, de trouver un imprimeur capable de faire le travail à un prix décent — c’est-à-dire coûtant moins cher que le prix de vente. Vous allez rire: ce n’est pas évident.

Le problème principal du jeu de rôle, de façon générale, c’est que c’est un média qui, d’une part, n’intéresse qu’un public réduit et, d’autre part, coûte abominablement cher à produire. L’un sans l’autre ne serait pas un gros problème; les deux ensemble sont un casse-tête majeur.

Pour poser des chiffres, dans le cas de ce supplément, j’ai déjà passablement réduit la voilure en ce qui concerne les illustrations: quatre pleines pages (ou équivalent), plus la couverture. Ça représente quand même un budget de 700 euros — et encore, je paye plutôt mal, par rapport aux tarifs en vigueur. Et encore: je n’ai pas à payer d’auteurs sur ce supplément (j’ai écrit une grande partie des textes moi-même et Antoine a fourni un synopsis de scénario gratis pro bono), parce qu’autrement, ça signifierait encore 40 euros pour 10 000 caractères, soit 400-500 euros pour un supplément de 32 pages comme celui-là. Idem pour la mise en page, que je fais moi-même, comme un grand.

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Allons enfants de l’allergie: retour de GenCon

Tigres Volants

Jeudi

À peu près tout va bien, jusqu’à ce que je monte dans le train. C’est à ce moment que mes allergies saisonnières se rappellent à mon bon souvenir. Il y a des choses plus agréables dans la vie que de passer quatre heures dans un wagon de TGV – qui tient beaucoup de la cabine d’avion, rapport à la vitesse et à la pressurisation – avec des sinus pleins. Mais bon, je me dis que ça ira mieux le lendemain.

Jess débarque du TGV de Grenoble, une heure après moi. Il a avec lui vingt kilos de t-shirts Tigres Volants et Nightprowler.

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