Septicflesh: Titan

Y’a pas à dire: Septicflesh, c’est du spécial. Et du brutal, aussi, mais surtout du spécial. Bon, ce jugement se fait à l’aune de deux albums: Titan, le dernier en date, et The Great Mass, que j’avais chroniqué à l’époque. Il faut dire que les Grecs de Septicflesh pratiquent un mélange pas piqué des hannetons, à base de death métal, de métal progressif et de musique symphonique.

Until Rain: Pandemic

Profitant d’une annonce des collègues de Progressive Area (“collègues”, car il leur arrive de reprendre certaines de mes chroniques), j’ai découvert le groupe de métal progressif grec Until Rain au travers de leur récent EP, Pandemic (ainsi que de leur premier album studio, The Reign of Dreams).

Until Rain propose un métal progressif qui rappelle pas mal celui du Fates Warning des débuts, notamment au niveaux des vocaux et des ambiances épiques, voire bibliques. C’est surtout marquant sur The Reign of Dreams.

Lire plus

Borderline Syndrome: Stateless

Il y a des fois où je me dis que je suis trop influençable, comme par exemple quand j’achète l’album d’un groupe grec totalement inconnu – en l’occurrence Stateless, de Borderline Syndrome sur la seule foi d’une chronique lue je ne sais même plus où (sans doute Progarchives).

Je soupçonne que le mot-clé a dû être “King Crimson”, mais rien n’est mois sûr, parce que cet album mélange pas mal de sonorités différentes. On a du rock progressif classique à vocaux féminins, du métal progressif à la The Gathering (période Mandylion) et, effectivement, des pistes à la King Crimson qui tiennent beaucoup du pétage de plomb organisé.

Lire plus

Verbal Delirium: So Close and Yet So Far Away

C’est sur la recommandation de Prog-résiste que j’ai acheté l’album So Close and Yet So Far Away du groupe grec Verbal Delirium. Il y a des jours, comme ça, où il me prend de faire une razzia sur les boutiques en ligne sur la seule foi des chroniques de ce vénérable (et vénéré) magazine, avec des résultats parfois contrasté. “Contrasté” est un terme qui s’applique du reste pas mal à cet album, qui alterne morceaux remarquables et œuvres plus banales (voire bancales).

La musique de Verbal Delirium mélange des inspirations rock progressif, métal, rock alternatif, voire pop. Ce qui en soit ne serait pas un mal, si le mélange avait une certaine homogénéité. Ce n’est hélas pas toujours le cas et le moins que l’on puisse dire est qu’il y a parfois des grumeaux qui ont du mal à passer. De façon générale, l’album me rappelle un peu trop certains groupes de prog éphémères des années 1980-1990; disons que, s’ils étaient éphémères, il y avait souvent une bonne raison à cela.

Lire plus

Septicflesh: The Great Mass

Vous avez de la chance qu’il y ait eu cet article de Gnome Stew à placer entre la critique de l’album de Samael et celui-ci, sinon c’était aller-retour black/death métal avec The Great Mass, nouvel album en date de Septicflesh.

Si un jour on m’avait dit que j’achèterais un album de Septicflesh… Oui, parce que faut pas croire: ce n’est parce que j’en ai chroniqué des trouzées ces derniers mois que je suis fan de longue date de black ou de death métal. Pendant longtemps j’ai évité le genre aussi soigneusement que les bacs “chanson française” ou les obligations militaires. Il faut dire que, pendant longtemps également, c’était un genre qui ressemblait plus à une catastrophe ferroviaire remixée à la guitare électrique qu’à quelque chose de vaguement musical.

Mais, depuis quelques années, les métaleux se sont tournés vers de nouveaux horizons (voir un de mes commentaires précédent sur le thème “le black métal mène à tout”): indus, électro, métal progressif ou métal symphonique, notamment. Dans le cas présent, c’est le métal symphonique, ce qui place directement le death mélodique de Septicflesh dans la cour de groupes comme Dimmu Borgir.

Lire plus

Rotting Christ : Aealo

Avant toute chose, je tiens à m’excuser auprès de mes (rares) collègues qui lisent ce blog : si j’ai choisi pour cette chronique un groupe grec nommé Rotting Christ, ce n’est pas dans le but de faire dans le blasphème gratuit, mais bel et bien parce que leur dernier album, Aealo, me fait méchamment regretter de ne pas les voir ce week-end en concert à Lausanne.

Je suppose que je ne surprendrai personne en disant que c’est du métal et, qui plus est, pas du plus subtil. Du genre inspiré par la Grèce antique (le titre signifie “catastrophe” en grec ancien), mais pas celle des éphèbes et de la philosophie ; Aealo, c’est plutôt la Guerre de Troie croisée avec une attaque de vikings, voire plusieurs. Au temps pour la civilisation antique, bonjour les invasions barbares !

Le métal de Rotting Christ oscille entre un black métal brutal aux vocaux gutturaux et à la rythmique pour bombardement stratégique et une certaine forme de métal mélodique, le tout agrémenté des poussées ethnicisantes, comme les omniprésents chœurs féminins. Après deux morceaux qui donne dans la musique de brutasse assumé, le côté mélodique apparaît dans le très épique « Demonon Vrosis », puis plus loin dans le fort tribal « Dub-Sag-Ta-Ke » ou un « Fire Death and Fear » dominé par une basse de destruction massive.

Lire plus

Neverland: Ophidia

Avec sa pochette très style-genre et son nom à rallonge, l’album Ophidia de Neverland (ou, plus officiellement, “Dreamtone & Iris Mavraki’s Neverland”) est bien plus intéressant qu’il n’y paraît de prime abord. Ne serait-ce que parce qu’il s’agit d’un groupe turco-grec, né de la rencontre entre le groupe de power-métal turc Dreamtone et Iris Mavraki, chanteuse grecque, et que le groupe a bénéficié sur ses deux albums de la complicité de grands noms du genre, comme Tom Englund (Evergrey), Mike Baker (Shadow Gallery) ou Jon Oliva (Savatage).

Du coup, le style du groupe a glissé du power-métal vers un métal plus symphonique et lorgnant sur le progressif. Dans l’absolu, c’est un style qui rappelle beaucoup Sonata Arctica, Kamelot ou Symphony X: une musique qui allie puissance, rapidité, technique, mélodie et beaucoup, beaucoup d’emphase. C’est du métal à grand spectacle, comme peuvent en témoigner des morceaux comme “Ophidia”, “The Invisible War” ou l’instrumental “Into the Horizon” qui conclut l’album.

Même si le style général n’est pas follement original, il y a beaucoup de variété dans cette album, sans pour autant qu’il paraisse décousu. Tout n’est pas parfait non plus et on sent parfois que, si le groupe essaye de faire autre chose que des mélodies quelque peu c0nvenues, c’est tout de suite beaucoup moins maîtrisé. Notamment certaines parties chantées un peu acrobatiques sonnent comme improvisées et tombent à plat. Cela dit, c’est le genre de pinaillage que je ne m’autorise que parce que si je ne dis pas un peu de mal d’un album, je me donne l’impression de m’assagir avec l’âge.

Lire plus