Deadpool vol. 1: Dead Presidents

Quelque part, pour quelqu’un comme moi qui ai une relation avec les histoires de superhéros que l’on pourrait qualifier de “conflictuelle” en se vautrant avec délices dans l’euphémisme, ce premier volume relié des récentes aventures de Deadpool, titré Dead Presidents, est exactement ce qu’il faut.

RED 2

Hier soir, nous sommes allés voir au cinéma le scénario de Feng Shui filmé sous le nom de RED 2. Je sais, c’est un peu lapidaire, comme dirait le joaillier, mais je ne vois pas d’autre façon de résumer les quelques deux heures de plans débiles entrecoupés de bagarres, de fusillades et de poursuites qui constituent ce film.

Avant toute chose: nous avons énormément ri; c’est probablement un des films les plus drôles de l’année, pour qui supporte le genre d’humour un peu noir né de l’ultraviolence et de situations décalées, telles que le personnage d’Helen Mirren donnant des conseils romantiques au téléphone tout en dissolvant des cadavres dans l’acide.

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Comment régler tous les problèmes de Genève

Dans un mois, ce sont les élections cantonales à Genève et, du coup, fleurissent les affiches politiques, notamment celles hideuses par la forme et par le fond du parti qu’un ami (pourtant pas du même bord politique que moi) qualifie de “mouvement si moyen genevois”.

Il faut dire ce qui est, ces affiches font réfléchir – surtout à des moyens de les faire disparaître ou à des représailles sanglantes envers le non-graphiste qui les a commis. Mais aussi à des moyens de résoudre les râlaisons qui leur servent de slogan (y’a pas, au moins ça c’est très genevois).

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The Lone Ranger

The Lone Ranger est un western sale et violent, avec des personnages crépusculaires aux intentions troubles, une interprétation moderne et réaliste des mythes de l’Ouest américain. Enfin, pas tout à fait.

À l’origine, The Lone Ranger, c’est un feuilleton radio des années 1930, puis une série de bouquins dans la plus pure veine pulp, mettant en scène un justicier solitaire masqué et son fidèle compagnon indien qui redressent les torts dans le Far-West; le personnage a été adapté plus tard à la télévision dans des aventures dégoulinant de bons sentiments. Du coup, quand on entend que Disney veut en faire un film, on hésite.

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Despicable Me 2

Après pas mal de déceptions cinématographiques, ça fait plaisir de voir enfin un film qui tient plus que ce qu’il promet. De plus, ce film est une suite, puisqu’il s’agit de Despicable Me 2, ce qui en fait un oiseau encore plus rare.

On retrouve donc Gru et ses trois filles adoptives; au départ, il y a un doute: le méchant n’est plus très méchant et essaye de s’adapter à la vie de père célibataire de banlieue. Les choses changent avec l’arrivée de l’agent Lucy Wilde, qui capture Gru à l’aide de gadgets improbables et l’emmène vers un sous-marin géant dans une séance digne des James Bond des années 1960.

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Câline et Calebasse, l’intégrale

Avec la réédition de Câline et Calebasse, bande dessinée signée Mazel et Cauvin parue dans Spirou entre 1969 et 1992 (mais surtout dans les années 1970), je suis en train de me taper une madeleine de Proust enrichie à la nostalgie pure. J’ai un peu honte, mais comme le dit la pub (et, du coup, j’ai doublement honte), c’est bon la honte!

Dans le plus pur style “cape et épée”, d’une part, et bande dessinée pour la jeunesse de l’époque, d’autre part. C’est donc plutôt léger dans bien des domaines: intrigues, vraisemblance historique, gags, etc. Léger, certes, mais pas désagréable non plus.

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“Mon donjon, mon dragon”, de Lilian Peschet

Et me voilà donc à chroniquer un autre livre électronique écrit par quelqu’un que je connais – en l’occurrence Mon donjon, mon dragon, de Lilian Peschet, qui hante parfois ces pages sous le pseudonyme de ianian!

Bon, la, outre le côté copinage, l’ouvrage m’a également été recommandé plus ou moins bruyamment par des amis ou collègues blogueurs, comme Fred H, Gromovar ou même Laurent Kloetzer (qui n’a pas vraiment aimé). Comme il était dispo à vil prix, je n’ai pas eu à hésiter longtemps.

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“Strate-à-gemmes”, de Terry Pratchett

Cette chronique est à placer sous le signe de la honte: d’une part, Strate-à-gemmes est le premier livre de Terry Pratchett que je lis (Good Omens, écrit avec Neil Gaiman, ne compte pas vraiment), d’autre part, il a fallu que Fulgan me le colle d’autorité dans les mains pour que je l’ouvre (depuis qu’il fait de la musculation, je ne me sens pas trop de le contrarier) et, pour ne rien arranger, je l’ai lu en français.

Si l’histoire implique un monde en forme de disque, elle n’a que peu de rapport avec la série éponyme qui a rendu célèbre Sir Terence. On y suit Kin Arad, ingénieure pour la Compagnie, qui fabrique des planètes, et qui se fait embarquer plus ou moins de force (avec deux compagnons non-humains) pour explorer l’étrange monde plat, où la technologie semble équivaloir aux alentours de l’An Mil.

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“The Rapture of the Nerds”, de Cory Doctorow et Charles Stross

Avouez que, d’entrée de jeu, avoir Charles Stross et Cory Doctorow à l’affiche, ça fait un peu dream team pour ce The Rapture of the Nerds, roman de science-fiction décalé bien comme il faut que l’on pourrait résumer par “la Singularité vue par quelqu’un qui ne l’aime pas”.

En effet, Huw Jones, Gallois technophobe et héros de l’ouvrage, est l’un des rares humains qui, en cette fin de XXIe siècle, n’a pas chargé sa conscience dans le “nuage” avant de léguer sa viande résiduelle à un fabricant de pâté pour chat. Le reste de l’humanité, virtualisé, vit dans un nuage de matière informatique qui occupe l’espace autrefois réservé aux planètes du système solaire, Lune comprise.

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“La Porte”, de Karim Berrouka

Dans la même volée que Les poubelles pleurent aussi, j’ai également acheté – sur le conseil insistant des personnes du stand Griffe d’encre – La Porte, une autre novella signée Karim Berrouka.

L’idée générale – et, j’en ai peur, la conclusion – est similaire, sauf qu’il s’agit là une sorte de conte fantastique absurde, mettant en scène deux loups-garous (aux noms fort évocateurs de Premier Loup-Garou et Deuxième Loup-Garou) dans leur chaumière, ayant affaire à toute une série de visiteurs du soir.

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“Les poubelles pleurent aussi”, de Guillaume Suzanne

Les extra-terrestres ont débarqué à Paris, attirés par la Tour Eiffel, avec leurs cadeaux par milliers et leur apparente omnipotence. Mais n’ont-ils pas une idée derrière la tête? Tel est le point de départ du court roman Les poubelles pleurent aussi, de Guillaume Suzanne, paru chez Griffe d’encre.

Je dois avouer avoir pris ce bouquin à Bagneux sur une pure impulsion: le pitch avait l’air marrant. À la lecture, c’est marrant; délirant, même: les poubelles du titre sont des animaux extra-terrestres, un exemple des cadeaux des extra-terrestres (avec les maisons à antigravité) pour résoudre le problème de la pollution.

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“Jean Yanne à rebrousse-poil”, par Bertrand Dicale

Cadeau d’anniversaire inattendu mais très bien tombé, Jean Yanne à rebrousse-poil est un pavé biographique signé Bertrand Dicale qui explore la vie et la carrière d’un acteur si râleur qu’il aurait pu être genevois (il était en fait parisien, ce qui n’est pas beaucoup mieux).

Autant je n’aime pas la chanson française, autant les humoristes français des années 1970-1980 ont une place spéciale dans mon petit cœur et Jean Yanne est assez haut placé dans mon panthéon personnel, entre autre grâce à des films aussi foutraquement géniaux que Tout le monde il est beau tout le monde il est gentilMoi y’en a vouloir des sous ou Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ. Et Les grosses têtes, aussi; non, je n’ai pas honte.

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Borderlands 2

Entre l’arrivée de Steam et une sorte de frénésie de portage de jeux plus ou moins récents, je me suis retrouvé ces temps-ci avec une belle quantité de jeux vidéos bien sympa. Le dernier en date, c’est Borderlands 2, un croisement jeu de rôle/jeu de tir à la première personne (un peu comme Deus Ex) dans un univers SF/post-apo/western à mi-chemin entre Fallout et Firefly, mais avec beaucoup plus de flingues.

Je n’ai pas joué au premier, donc du coup je me retrouve à prendre l’histoire en route et je comprends vite que j’interprète l’un des quatre personnages qui cherche à faire une grosse tête à Handsome Jack, le PDG de la méchante corpo Hyperion qui met la planète Pandora (oui, ça fait un peu Avatar, aussi) en coupe réglée. Ah, celui-là, vous allez apprendre à le haïr!

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Gen’vois staïle

Les parodies de Gangnam Style, du chanteur coréen PSY, sont légion. Ça semble même faire partie de la stratégie de l’artiste, qui aurait renoncé à faire valoir ses droits en faveur d’un buzz planétaire assez spectaculaire (et qui lui rapporterait dans les huit millions de dollars US cette année). Mais, dans le cas de ce Gen’vois Staïle, signé par l’animateur Laurent Nicolet sur OneFM, je ne résiste pas à l’envie de le partager avec vous.

2×1, un webcomic comme son nom l’indique

Allez, ça faisait un moment que je ne vous avais pas parlé de webcomic; ça faisait aussi un moment que je n’en avais pas trouvé un chouette nouveau, en fait. Problème résolu grâce à 2×1, un OVNI à mi-chemin entre le comic-strip et le dessin de presse.

Le principe est tellement simple qu’il tient dans les trois caractères du titre: deux dessin sur une seule ligne. Le contexte et sa chute. On n’a pas fait beaucoup plus simple depuis l’invention du fil à couper le beurre et de la souris à bouton unique (attention, cette phrase contient un troll).

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Sur la piste du Marsupilami

Sur la piste du Marsupilami

Bon, j’avoue: la principale raison que j’ai eue de voir Sur la piste du Marsupilami, c’est Alain Chabat. Cela dit, je ne regrette pas vraiment: même si ce n’est pas au même niveau que le bluffant Mission Cléopâtre, ce film prouve une fois de plus que l’animal (Chabat, donc, pas le marsu) est un grand fan de ciné et de BD.

On y suit donc un journaliste d’investigation sur le retour plus diva que compétent (Chabat en personne), lancé dans la jungle de Palombie avec pour mission de rapporter un scoop, sinon c’est la porte.

Il y croise, dans l’ordre mais en pagaille, un dictateur fan d’une certaine chanteuse québecoise, un vétérinaire un brin escroc (à moins que ce ne soit le contraire), la légendaire tribu des Payas et leur prophétie, un botaniste que la peur de la mort a rendu un brin mégalo, et bien entendu une bestiole avec une très, très longue queue.

Sur la piste du Marsupilami sent bien le film “tous publics”: la violence y être très cartoonesque (personne ne meurt), il y a des enfants et des animaux mignons et presque pas de gros mots. C’est plutôt gentillet, mais il y a malgré tout des moments de pur génie dans le gag visuel (la première rencontre avec les Payas, par exemple). Je reste un peu sceptique quand à la bestiole animée, qui est certes mignonne, mais trop artificielle.

Par certains côtés, c’est très fidèle aux bandes dessinées de Franquin sur le marsupilami, ou celles se déroulant en Palombie; il y a d’ailleurs un clin d’œil assez appuyé au génial créateur dans le film. Ce n’est d’ailleurs pas le seul clin d’œil, comme le lama nommé Ganja (après l’âne Cannabis).

Une critique de Télérama, au dos de la jaquette du DVD, résume assez bien le film et mon opinion sur celui-ci: “J’avoue, j’ai ri.” Je ne suis pas entièrement convaincu par l’ensemble, mais on doit laisser ça à Chabat: il sait manier l’humour (certaines de ses ellipses comiques sont de pures merveilles).

Je vous recommande donc ce film pour rire un coup, surtout pour les sales natalistes entre vous, qui pourrez inviter vos monstres au visionnage sans risquer le traumatisme. Tant qu’à faire, suivez le générique jusqu’à la fin, pour les petites saynètes qui l’émaillent et pour les quelques gags glissés dans les crédits.

Flander’s Company, saison 4

On ne change pas une équipe qui gagne: la quatrième saison de la Flander’s Company reprend très exactement les mêmes éléments des deuxième et troisième saisons, tout en y rajoutant un petit coup de volant scénaristique classique, certes, mais toujours efficace.

Nous retrouvons donc la fine équipe de la Flander’s – Hippolyte Kurzman, Caleb, Cindy, Armand Trueman et son frère Georges, plus l’innénarrable Gladys – qui, suite à un concours de circonstance débile à souhait, se retrouve confronté, dans l’ordre mais de façon non exhaustive, à un Grand Méchant dépressif, une faille dimensionnelle, des usurpations d’identité, des grandes amours contrariées et une invasion de zombies.

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La fontaine de médiocrité

Monsieur le Chien est un artiste qui me fascine. Il a une forme d’humour desprogiens qui fait qu’on ne sait trop s’il est vraiment un gros réac’ ou un gros blagueur. Plus vraisemblablement, les deux.

C’est un peu apparent dans ses bandes dessinées “classiques”, comme Féréus Le Fléau ou Didier Barcco, mais surtout dans ses planches sur Internet, regroupées dans ce nouvel album, La fontaine de médiocrité.

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