God Is an Astronaut: Epitaph

Un titre en forme d’adieu, une musique plus planante et sombre que d’habitude, une couverture ultradépressive signée Fursy “Les Discrets” Tessier: Epitaph, le dernier album de God Is an Astronaut aurait, de prime abord, de quoi inquiéter. Le groupe irlandais songerait-il à remettre leurs harmoniques post-rock au placard – voire pire?

Les brefs du samedi: The Algorithm, Flicker Rate, Vinc2

The Algorithm / Flicker Rate / Vinc2

Allez, on reprend les bonnes habitudes avec les [whatever] du samedi, dans le cas présent une petite sélection d’albums courts, EP et autres, qui ont atterri dans ma liste de lecture ces dernières semaines. Sans surprise, il y a beaucoup d’instrumental, avec la bitpop de The Algorithm, le prog/post-rock de Flicker Rate et le post-rock ambiant de Vinc2.

God Is an Astronaut: Helios/Erebus

God Is an Astronaut: Helios/Erebus

En attendant la prochaine navette pour Bételgeuse via Orion et les Perséides, j’ai Helios/Erebus, le dernier album de God Is an Astronaut, dans les oreilles. Via les systèmes haptiques de ma combinaison, je peux sentir les vents solaires d’étoiles inaccessibles, les rayonnements gamma de quasars invisibles; pour un peu, je pourrais presque goûter l’herbe de l’Irlande, terre natale de ces fleurons du post-rock.

Anathema: Universal

Anathema, c’est bien (pas toujours, mais on ne va pas chipoter); Anathema en concert, c’est énorme (bon, sur un échantillon représentatif d’un concert, mais on ne va pas chipoter là-dessus non plus). Pour le coup, c’est peu dire que Universal, leur album live enregistré dans le théâtre romain de Plovdiv avec un orchestre philharmonique, était attendu avec une certaine impatience.

Alors bon, le problème de l’exercice est: comment retranscrire sur un support figé – sonore ou vidéo – un moment pareil? À mon avis, la réponse est simple: on ne peut pas vraiment. Mais ce n’est pas très grave: d’une part, la musique d’Anathema se suffit à elle-même et, d’autre part le live apporte un sentiment d’espace qui complémente parfaitement le métal atmosphérique du groupe.

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Instantanés irlandais

Départ de Sligo, un peu moins de trois heures de route et retour à Dublin. Comme me le fait remarquer Isa, on a eu droit à l’été irlandais: hier matin. Bon, ce n’est pas tout à fait vrai: je soupçonne qu’en fait, tout le soleil irlandais est squatté par les Dublinois, puisqu’on a eu droit à une météo estivale pour notre – courte, pour cause de fatigue – balade dans la capitale.

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L’Irlande entre les gouttes

Soyons positif: la météo de ces deux derniers jours a été meilleure que celle de mardi. Ce qui signifie qu’il a plu moins fort et pas tout le temps et qu’on a même eu du soleil aujourd’hui. Du coup, notre séjour à Sligo et dans les alentours a été placé sous le signe de l’eau.

En même temps, vue la région, ce n’est pas très difficile: entre les stations balnéaires, les lacs et les chutes d’eau, il y a de quoi faire. Alors si en plus, la visite de sites funéraires comme Carrowmore ou Creevykeel se fait sous la flotte, ça commence à faire beaucoup.

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L’été irlandais

En Irlande, quand ça pleut, ça ne fait pas semblant! Quand ça fait soleil, non plus; pas très étonnant que les Irlandais ont du gazon de combat!

Tout ceci pour vous dire que la journée d’aujourd’hui a été principalement consacrée à la traversée d’une partie de l’île, d’est en ouest – pour être plus précis, de Dublin à Sligo. Le trajet en lui-même ne nous a pris qu’un peu plus de trois heures, y compris la pause-déjeuner, mais il a fallu aller chercher la voiture de location en dehors de la ville.

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Dublin en clair-obscur

Ce qu’il y a de bien à Dublin, c’est qu’il n’y a pas besoin de faire beaucoup de chemin pour être complètement dépaysé. Des fois même, en fonction de la météo, il n’y a pas besoin de bouger pour passer en quelques minutes de la chaude journée d’été aux frimas hivernaux sous une pluie battante.

On avait été prévenus et Sinead, l’une de nos deux guides autochtones (Eric, précédemment cité, étant le second), nous l’a confirmé: l’Irlande a deux saisons – l’hiver et l’après-midi du 15 juillet.

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En direct de la verte Erin

Cette semaine, Isa et moi sommes en vacances en Irlande – d’abord à Dublin, plus tard peut-être Sligo, mais on n’est pas sûrs. En fait, au vu de ma consommation de bière lors de cette première soirée, je soupçonne qu’une grande partie de ce voyage va se faire dans des brumes éthyliques plus ou moins solides. Même pour Isa, qui est allé taper dans son péché mignon, le gin & tonic.

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Altar of Plagues: Mammal

La saison étant au post-black metal, je ne résiste pas à l’envie de vous en remettre une couche – juste avant de partir pour la Lorelei – avec Mammal, le dernier album d’Altar of Plagues. Je vous avais déjà parlé de ce groupe irlandais avec leur précédent opus, White Tomb, Mammal remet ça dans le domaine de la bande-son torturée pour fin de civilisation en gommant certains des gros défauts, mais en en rajoutant d’autres.

Posons déjà les choses: Mammal, c’est en tout et pour tout quatre morceaux. Alors certes, ça fait en tout cinquante minutes et ça commence par un “Neptune Is Dead” de plus de dix-huit minutes, juste histoire de dire. Un instant, on craint que les choses repartent comme précédemment, mais les vocaux horripilants de White Tomb se font moins pressants, plus maîtrisés peut-être – ou alors c’est moi qui m’habitue.

Si le suivant, “Feather and Bones” est pour moi le meilleur morceau de l’album, j’ai beaucoup plus de mal avec les sonorités ethno-tribales (qui s’avère être un chant funèbre irlandais) de “When the Sun Drowns in the Ocean”, qui heureusement est le morceau le plus court de Mammal (huit minutes, quand même). “All Life Converges To Some Center” conclut l’album dans un style plus en ligne avec les deux premiers morceaux.

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God Is An Astronaut

En ces temps de Noël, où le sacré tente de se refaire une santé sur le profane, je viens de me faire une révélation, une épiphanie, une crise de foi en attendant la crise de foie post-réveillon. J’ai rencontré Dieu. C’est un astronaute. Et on ne m’avait rien dit!

Donc, God Is An Astronaut, groupe irlandais de post-rock instrumental, et son album éponyme, sorti l’année passée. Pour résumer: ma doué c’te baffe!

Je pense avoir trouvé là le chaînon manquant entre post et prog. Je n’avais encore jamais entendu un post-rock si imaginatif et si lumineux. Pas forcément super original non plus, mais créatif, foisonnant. Certes, les grosses textures de guitares sont présentes, mais réhaussées par des nappes de clavier et dominées par une batterie puissante et précise.

En fait, là où le post conventionnel invoque des paysages urbains à l’abandon ou des friches industrielles au crépuscule, ce dieu-astronaute-ci nous emmène chevaucher des galaxies, observer les anneaux de Saturne ou visiter des civilisations extra-terrestres disparues. Ce n’est pas seulement du post-rock, c’est la bande originale d’un documentaire sur les mondes de la Culture, de Iain Banks.

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