“Overclocked”, de Cory Doctorow

Si je devais résumer Overclocked, recueil de nouvelles de science-fiction signé Cory Doctorow, je dirais qu’il y a du bon et du moins bon. Comme souvent avec cet auteur, en fait. Disons plus simplement qu’aucune des six nouvelles ne m’a laissé une impression impérissable – à part peut-être “When Sysadmins Ruled The Earth”, qui m’a causé un bout d’insomnie, mais seulement parce qu’il y atomise Genève et tue des chats.

“Constellation Games”, de Leonard Richardson

Ariel Blum est un créateur de jeux vidéos. Entendez par là qu’il travaille pour une firme brésilienne qui publie un jeu à base de poneys et de princesses pour un public de petites filles. Entendez par là qu’il déteste son boulot. C’est alors que les extra-terrestres débarquent et que commence Constellation Games, roman déjanté de Leonard Richardson.

Shinray: Stage 01

Au hasard de mes pérégrinations musicales, je tombe parfois sur des billets très enthousiastes qui m’encouragent à tester des nouveaux groupes. Dans le cas présent, Stage 01 est le premier album du groupe français Shinray et j’en dois la découverte à un de ses musiciens, Stéphane Albanese, croisé sur Google+ (vous voyez qu’il sert à quelque chose, ce réseau).

Avant toute chose, je dois avouer que je ne suis pas un grand fan d’un certain nombre des influences citées par le groupe, notamment la musique de jeux vidéos. Cela dit, même si je suis loin d’être impressionné par tout l’album, ce mélange de power-métal classique, fortement influencé par la New Wave of British Heavy Metal et avec des touches progressives a ses charmes. Shinray ne se contente pas, pour un premier album, de cloner ses influences, il essaye des choses. Et ça, c’est bien.

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Rise of Mythos

Il y a les bons et les mauvais jeux free-to-play: le mauvais, il t’oblige à dépenser pour mieux jouer; le bon aussi, mais il est bon. Rise of Mythos (anciennement connu sous le nom Kings and Legends), le dernier coule-temps qui me scotche devant mon écran, fait partie des seconds.

De base, il s’agit d’un jeu de cartes à collectionner, de thème médiéval-fantastique plus-bateau-tu-meurs (genre “je prends tout D&D, je secoue et je mélange”), qui se joue sur navigateur compatible Flash. Oui, je sais, Flash c’est le Mal; sauf pour les jeux. Je l’ai découvert sur Kongregate, mais il est également accessible sur Gamefuse.

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Jeux vidéo: et toi, t’es un gamer ou bien?

Posée comme cela, la question que lance le Traqueur Stellaire (dont les rumeurs de mort numérique semblent fort heureusement très surestimées) aurait tendance à faire ricaner ceux qui me connaissent, même de loin. Elle concerne néanmoins une activité dont je parle ici de temps en temps, mais qui est loin d’occuper le plus clair de mon temps: les jeux vidéos.

Je joue sans doute beaucoup plus aux jeux vidéos que je ne devrais, sans pour autant ne pas me considérer comme un hardcore gamer, celui qui a deux consoles en plus de son PC Windows et qui achète systématiquement tout ce qui passe. Je vais néanmoins tenter de répondre aux questions (forcément indiscrètes) du susnommé.

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Wreck-It Ralph

Wreck-It Ralph n’aime pas qu’on lui marche sur les pieds – même si, vu la taille de ces derniers, ça relève de l’exploit – et a tendance à réagir à l’adversité en cassant tout. Ralph est un personnage de jeu vidéo Fix-It Felix Jr., qui va fêter ses trente ans, et il commence à en avoir doucement marre, non pas tant d’être le méchant, mais d’être salement déconsidéré par ses collègues de jeu. Il décide donc de devenir un héros.

Je résume, mais c’est l’idée générale de ce dessin animé Disney en images de synthèse: la quête de reconnaissance d’une brute au grand cœur, qui va s’avérer presque aussi doué pour résoudre les catastrophes que pour les créer, passant d’un jeu à l’autre pour aboutir dans un jeu de course dans un monde de friandise à aider une gamine victime d’un bug.

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Le Joueur du grenier

Vous l’aurez sans doute constaté, c’est Noël.

(criquets)

Tout ceci pour vous dire que c’est Noël pour tout le monde, moi-même y compris, et que par conséquent, les mises à jour de ce blog vont quelque peu s’espacer, d’une part parce que je suis très occupé à digérer et, d’autre part, parce que je me suis lancé dans une frénésie de matage d’épisodes du Joueur du grenier.

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Deus Ex: Human Revolution

Bon, maintenant que j’ai fini Deus Ex: Human Revolution, sorti sur Mac tout récemment, je vais pouvoir télécharger Diablo III. Comme ça va prendre une certain temps, je vais quand même vous parler un peu de ce jeu (Deus Ex, donc, je précise pour ceux qui n’auraient pas lu le titre de cet article; ne riez pas: ça arrive).

Pour simplifier, disons qu’il s’agit d’un jeu de tir à la première personne dans un univers futuriste de type cyberpunk à l’ancienne: nuit permanente, pollution, misère urbaine et corporations en roue libre. Vous voyez le genre: c’est le genre d’univers dans lequel les rôlistes des années nonante se reconnaîtront.

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Festival international des jeux de Cannes 2012

C’est devenu notre virée bi-annuelle dans le sud de la France : Isa et moi étions au Festival international des jeux de Cannes (FIJ pour les intimes) ce week-end. C’est aussi l’occasion d’aller dans un bled potentiellement plus chaud que Genève en hiver – surtout cet hiver-ci.

Contrairement à beaucoup de salons qui jouent dans la surenchère titrière, voire dans la mégalomanie profonde, le FIJ mérite bien son nom de festival international, et le « des jeux » n’est pas non plus là pour dire « le poker et la belote » (ou « le jeu de rôle et le grandeur nature »), mais bien tous les jeux, ou peu s’en faut.

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Les badges du jeu de rôle

L’idée est à mettre au crédit de Cédric Ferrand, auteur de Wastburg et moitié de Hugin & Munin (je n’ai jamais sur qui était qui, mais ce n’est pas grave). En d’autres termes, si elle vous casse le cerveau, c’est de sa faute.

L’idée, donc: et si on intégrait au jeu de rôle sur table le concept de badges ou de trophées – en anglais, achievements – des jeux vidéos pour récompenser des actions particulières. Je cite le coupable l’auteur:

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Scott Pilgrim vs. the World

Je n’ai pas pu voir le film Scott Pilgrim vs. the World au cinéma. La faute à plein de choses pas vraiment de mon ressort, comme l’incurie des distributeurs – à commencer par Universal, qui a attendu six mois (et la sortie DVD aux USA) avant de distribuer le film en Europe. Et après, l’industrie du cinéma s’étonne du téléchargement illégal. Pour ma part, étant bête, mais discipliné (sûrement plus bête que discipliné d’ailleurs), j’ai acheté le DVD et c’est donc dans le relatif confort de mon chez-moi, avec potes et chats (mais sans pop-corn), que nous avons regardé l’objet.

“L’OVNI” serait plus juste. Car si la bande dessinée Scott Pilgrim est déjà passablement barrée, son passage en film contient plusieurs niveaux supplémentaires de bargeitude. À commencer par le fait qu’il reprenne certains des codes de la BD: les petites vignettes explicatives qui accompagnent les personnages, les onomatopées (façon série télé Batman des années 60) et quelques autres éléments du genre. Ça, plus les codes des jeux vidéos, à commencer par le logo Universal du début, retravaillé façon jeux 8-bit.

J’avais quelques craintes quant à la capacité du film de condenser en deux heures les six volumes de la bande dessinée, mais, à vrai dire, le mode de narration est différent et passe très bien ainsi. Au lieu d’être une chronique qui se déroule sur plusieurs mois, entrecoupée de bagarres homériques, le film est une succession de bagarres homériques se succédant à un rythme accéléré, entrecoupée de saynètes explicatives aux transitions hyperboliques. Mais qu’est-ce qui n’est pas hyperbolique dans ce film, où les protagonistes passent à travers les murs ou explosent en laissant derrière eux une pluie de pièces?

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Summer Wars

Il ne nous aura pas fallu longtemps pour mater le premier anime de l’année 2011. Et s’ils pouvaient tous être comme ce Summer Wars, de Mamoru Hosada (La traversée du temps) ce serait bien. Ce long-métrage me paraît assez typique d’une tendance récente dans les film japonais récents: mélanger une aventure hors du commun – dans le cas présent, le combat contre une IA folle qui sème terreur et dévastation dans un monde virtuel en ligne – avec une chronique familiale dans un Japon contemporain partagé entre modernisme et tradition.

On y suit particulièrement deux lycéens, le très geek Kenji et la très mignonne Natsuki, la seconde demandant au premier de jouer auprès de sa famille le rôle de petit ami, afin de tenir une promesse qu’elle avait faite à la matriarche du fort vénérable clan Jinnouchi. Et voici un ado timide et semi-autiste propulsé dans une très ancienne et très grande famille qui tient une grande fête dans son ancienne demeure non loin de la ville d’Ueda. La situation se complique lorsque Kenji reçoit un mystérieux message codé envoyé via le réseau social / jeu en ligne Oz et dont le décodage semble mettre un souk pas racontable dans le jeu et en dehors.

Ce qui est vraiment impressionnant dans Summer Wars, c’est la façon dont les deux trames principales de l’histoire – la chronique d’une famille ancienne et traditionnelle, mais dont les membres sont bien intégrés dans la société contemporaine, et le piratage du monde virtuelle par une IA inarrêtable – parviennent à se compléter et à former un film dont les rares temps morts sont juste là pour mettre en exergue les thèmes en question. Niveau rythme, c’est exemplaire: on ne s’ennuie pas une seconde.

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Jouer avec sa tête

Écrans jeux de rôle

Lu dans le dernier Charlie Hebdo, cette brève:

Toujours plus fort – Microsoft va lancer en novembre un jeu vidéo sans manette, qui se joue uniquement avec le corps. Et, prochaine étape, le jeu vidéo sans écran, qui se joue uniquement avec le cerveau. On appellera ça un livre.

Scott Pilgrim

Je ne sais pas si le film Scott Pilgrim vs. The World sera bien, mais sa bande-annonce aura en tous cas eu pour effet de me faire acheter l’intégrale de Scott Pilgrim, la bande dessinée du canadien Bryan Lee O’Malley sur laquelle il est basé. Ça et les articles dithyrambiques parus sur divers sites que je fréquente.

Mind.In.A.Box: R.E.T.R.O

Je sens que ce billet va faire ricaner certains lecteurs de ce blog, car, en théorie, R.E.T.R.O, dernier album en date du duo autrichien Mind.In.A.Box (attention! site web conceptuel), est très proche du genre de musique que je décrie parfois fort vocalement dans ces mêmes pages. En effet, Mind.In.A.Box fait une musique qualifiée de “Technopop” ou “Futurepop” voire, dans les mauvais jours, “Bitpop”.