“Embassytown”, de China Miéville

"Embrassytown", de China Miéville

Comment aurais-je pu résister? Un roman de science-fiction signé par China Miéville qui parle de choc culturel entre Terriens et extra-terrestres et recommandé par Gromovar, en sus. Pourtant, au final, je ne peux m’empêcher de penser que Embassytown est un peu décevant.

Parlez-vous death metal?

Je crois que c’est un exploit: on a trouvé plus prétentieux que le rock progressif. Je suis tombé, via Boing Boing, sur un article du blog Invisible Oranges intitulé Death Metal English, qui explique les différences fondamentales entre l’anglais traditionnel et celui des paroliers de death metal.

Autre exploit redevable à cet article: on a trouvé une utilité à la touche Caps Lock, car LES PAROLES DE DEATH METAL SONT TOUJOURS EN MAJUSCULES. Parce que. Ok, aussi parce que ça reflète assez bien le style de chant growl.

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D’autres mots pour le dire (et le montrer)

Il y a très longtemps (trèèèèèèèèès longtemps), j’avais écrit un bref billet sur la notion de grawlix, la manière d’écrire des gros mots avec des caractères aléatoires. Récemment, je suis tombé sur Quimps, Plewds, And Grawlixes: The Secret Language Of Comic Strips, un article sur le même thème de John Brownlee sur le site Fast Company.

L’auteur y mentionne un ouvrage signé Mort Walker, un des plus grands auteurs de comic strips (Beetle Bailey, entre autres): The Lexicon of Comicana. Mort Walker y décrit et, surtout, y nomme certains des effets visuels utilisés en bande dessinée.

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W.E.L.D.E.R

Mon dernier passe-temps (“perd-temps” serait plus juste) en matière de jeu sur iPhone est un jeu de lettres malin, mais agaçant, baptisé W.E.L.D.E.R. On pourrait le définir comme un croisement entre le Scrabble et les jeux de type Connect-4 qui foisonnent sur les plateformes portables (voir Dungeon Raid): l’idée est de composer des mots en permutant des tuiles voisines sur lesquelles se trouvent des lettres, étant bien entendu que certaines lettres valent plus que d’autres.

Lors de chaque niveau, on dispose d’un certain nombre de permutations simples – puis, le jeu avançant, d’inversions, de glissements ou de permutations sautées – pour créer un nombre donné de mots. Plus on avance dans les niveaux, plus on doit créer de mots et moins on a de permutations initiales pour ce faire; la bonne nouvelle, c’est qu’on en regagne en marquant des points. Il y a donc deux buts: faire le maximum de points et faire le nombre de mots requis pour passer au niveau suivant.

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“L’art d’avoir toujours raison”, d’Arthur Schopenhauer

Ce lundi, un de mes amis Facebook – qui se trouve être élu municipal UDC – postait un lien vers un de ces articles trollesques qui font la joie des âmes simples et des lecteurs de 20 minutes, le quotidien des gens qui ne savent pas lire. Le sujet n’est pas très important, ce qui m’avait frappé, c’est que le premier réflexe des commentateurs était de répondre au troll mentionné par un autre troll bien connu: “retourne dans ton pays”.

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Derrière le Paravent: Tigres Volants : une lingua franca pour les Eyldar

Derrière le Paravent: Tigres Volants : une lingua franca pour les Eyldar

Granularité de langage

Dictionnaires

Ces deux semaines passées à Stuttgart m’ont permis de constater deux choses: la première est que mon allemand est meilleur que je ne le pensais. Je suppose que ces huit années à la Fédération luthérienne, passées à mettre en page d’innombrables documents en allemand, ont eu un effet positif sur ce point. La seconde, c’est que “meilleur” ne veut pas dire “bon”.

Clockwords

Je sens qu’avec ce billet, plein de gens vont encore me détester. Clockwords (j’y joue aussi sur Kongregate) est une de mes dernières découvertes en matière de petit jeu très énervant, du genre à me faire faire des insomnies. Du coup, je me dis qu’il n’y a pas de raison que je ne partage pas avec mes petits amis de l’Internet…

On pourrait décrire Clockwords comme un croisement steampunk entre le Scrabble et Space Invaders: l’idée est de tirer avec un canon à mots sur des araignées mécaniques venues voler des plans à un inventeur génial. Vous, donc. Le principe du canon à mots est assez simple en pratique: taper des mots à toute vitesse en utilisant au maximum les lettres fournies (on peut en utiliser d’autres, mais elles sont beaucoup moins efficaces).

Là où ça se complique, c’est qu’entre deux parties, le joueur peut gérer sa “chaudière à lettres” en y rajoutant des lettres récupérées pendant le combat précédent et transmuter deux lettres de même valeur en une lettre de valeur supérieure. Le défaut est que ce qui définit la valeur d’une lettre est sa fréquence: moins une lettre est usitée, plus elle vaut cher.

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Jargons

Jeu de mots, jeu de vélo; après avoir parlé du second, je me permets de glisser quelques phrases et une poignée de liens sur le premier.

Jouer sur les mots est un de mes plus grands plaisirs. J’en blâme San-Antonio, dont la lecture assidue dans mes (très) vertes années a sans doute marqué à jamais ma perception de l’écriture (San-Antonio, Michel Audiard et Douglas Adams sont mes trois références principales).

Voici donc quelques sites qui, eux aussi, s’amusent à jouer avec et sur les mots.

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Eyldarin: la convention “ha”

L’eyldarin n’est pas une langue facile: peu structurée, c’est une sorte de gigantesque Lego linguistique, composé de mots qui peuvent s’assembler selon l’humeur du moment. Les choses seraient déjà assez difficiles comme cela si, en plus, les Eyldar n’avaient pas un amour immodéré des jeux de mots et des doubles sens – ainsi qu’un sens de l’humour grivois nettement prononcé. En d’autres termes, tout ce que vous pouvez dire en eyldarin pourra être utilisé contre vous ou, tout au moins, pourra être (et sera) interprété de la façon la plus tendancieuse possible.

C’est pourquoi une des premières choses que l’on apprend aux étudiants en eyldarin, c’est la “convention ha” (hanatur). Elle consiste simplement à finir ses phrases par le vocable “ha”, qui, dans ce contexte, signifie “je suis sérieux” ou “no pun intended“.

On reconnaît du coup très facilement les débutants en eyldarin, non seulement au fait qu’ils ont un accent épouvantable et un vocabulaire peu imaginatif, mais aussi au fait qu’ils finissent systématiquement leurs phrases par le “ha” conventionnel. Peu de gens dont l’eyldarin n’est pas la langue maternelle se risquent à abandonner la “convention ha”.

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