Magnum: Escape from the Shadow Garden

Magnum: Escape from the Shadow Garden

Alors que je regardais machinalement dans le bac à soldes de mon fourgue habituel – La Citadelle, donc – je suis tombé sur Escape from the Shadow Garden, un album de Magnum millésimé 2015. Il m’a regardé, avec son illustration de Rodney Matthews. Je ne pouvais décemment pas l’y abandonner, alors j’ai décidé de lui offrir un foyer.

Magnum: The Visitation

Ah, Magnum! Toute ma jeunesse que ce nouvel album The Visitation, à l’imaginaire forgé par les Tolkien et Moorcock, sans oublier les pochettes psychédélico-fantastiques signées Rodney Matthews, imaginaire qui chez moi cotoyait les premiers bouquins de jeu de rôle. Oui, enfin, sauf que non. D’une part, j’ai toujours un peu dix-sept ans dans ma tête (ou alors je n’ai jamais été jeune, c’est selon) et, d’autre part, en vingt-cinq ans, les albums de Magnum n’ont jamais été très loin dans ma musicothèque, même pendant les cinq ans de split du groupe à la fin du XXe siècle.

N’empêche qu’à l’écoute de ce tout nouvel album, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il pourrait tout aussi bien pu dater du milieu des années 1980, contemporain de Vigilante, premier album du groupe que j’aie eu. Si l’on excepte les tous premiers albums, emprunts d’une influence Jethro Tull, Magnum a de tous temps déroulé sa recette d’un rock progressif mâtiné de hard-FM au service de compositions qui sont autant d’histoires épiques à base de dragons, de licornes, de mages et de fées (et de tranchées de la Première Guerre mondiale, aussi). En y repensant, typiquement le creuset auquel de nombreux groupes comme Nightwish sont venus s’abreuver quelques années plus tard, bien qu’avec un traitement différent.

Avec Magnum, la musique claque au vent, non pas comme un étendard funèbre, mais au contraire comme une bannière d’espoir; c’est la musique des héros qui montent au combat au ralenti (explosions à l’arrière-plan optionnelles). Lancez “Black Skies” et regardez les dragons voler! Partez à l’assaut des tyrans avec “Freedom Day”! Chassez les troupe du Seigneur Noir au son de “Midnight Kings”! Alors bien sûr, entre deux morceaux qui poutrent, histoire de faire souffler les bêtes, on a droit à des bluettes moins enthousiasmantes, du genre “Wild Angels” ou “Tonight’s the Night”, mais bon, ce n’est pas très grave.

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Asia: Omega

Avec son nouvel album, OmegaAsia est de retour! Bon, d’accord, malgré ses presque trente ans d’existence, le supergroupe le plus connu de la planète prog n’était jamais vraiment parti, mais on ne peut pas vraiment dire que l’équipe précédente, qui avait commise le calamiteux Silent Nation (je n’ai pas encore écouté Phoenix, paru en 2008) était le meilleur exemple d’un groupe au sommet de son art.

Pour être très honnête, Omega non plus, mais avec le retour aux manettes de l’équipe originelle – Steve Howe (Yes) à la guitare, John Wetton (UK, King Crimson) à la basse, Geoffrey Downes (The Buggles, Yes) aux claviers et Carl Palmer (ELP) à la batterie (plus Roger Dean pour la pochette) – signifie également un retour aux sources et à un prog léché flirtant avec le hard-FM.

Cet aspect “retour vers le futur” a un côté à la fois amusant et agaçant. Amusant parce que j’ai beau me dire un anti-nostalgique de première bourre, Asia a été un des groupes-phares de mes années 1980 à moi. Et de ce point de vue, un album qui attaque avec des morceaux comme “Finger on the Trigger” rappelle forcément des bons souvenirs. Agaçant, parce que si j’achète un album sorti en 2010, ce n’est pas (que) pour me rappeler de bons souvenirs d’il y a trente ans.

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Pirates, biotechnologies et hobbits

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