Cân Bardd: Nature Stays Silent

Cân Bardd: Nature Stays Silent

La découverte de nouveaux albums prend parfois des chemins bizarres. Ainsi, ce Nature Stays Silent de Cân Bardd, découvert en discutant avec Chester Civelli, guitariste et chanteur de Flying Peppers et qui était le tech light lors du Female Metal Fest. Parce que Cân Bardd, c’est le groupe de son frère, Malo (qui officie habituellement …

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Robert Reed: Sanctuary II

Robert Reed: Sanctuary II

Je ne sais pas si ce sont mes goûts qui ont changé ou si les deux compositeurs oldfieldiens que sont Hanspeter Hess (The Healing Road) et Robert Reed ont décidé de me faire manger mon chapeau, mais après Birdbrain’s Travels du premier, le second a sorti un Sanctuary II très réussi. Robert Reed est un …

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The Healing Road: Birdbrain’s Travels

The Healing Road: Birdbrain's Travels

Quand j’ai vu que Clair & Obscur chroniquait Birdbrain’s Travels, le nouvel album de The Healing Road, j’avoue avoir ressenti une certaine crispation, en rapport avec ma précédente expérience avec ce projet. Expérience que l’on pourrait résumer par “on peut donc être trop influencé par Mike Oldfield”.

The Healing Road: Backdrop

Il y a des jours comme ça où, au hasard d’un mot-clé, on découvre des trucs bizarres. Témoin un article de Progressive Area sur Backdrop, le dernier album en date de The Healing Road, décrit comme étant “pour les fans de Mike Oldfield”. C’est en même temps très vrai et très optimiste.

Alms: Beyond

Le FBDM de Mike Oldfield a encore frappé, cette fois avec Beyond, un mini-album instrumental du projet ALMS – autrement dit, du multi-instrumentiste espagnol Aitor Lucena – via une chronique plutôt positive parue dans Progarchives.

Je serais moins enthousiaste. Disons les choses ainsi: avec Beyond, ALMS démontre une grande quantité de bonnes idées, mais également beaucoup de mauvaises, ainsi que de quelques faiblesses flagrantes d’exécution. Je n’ai rien contre les groupes d’une seule personne, mais là, ça s’entend quand même un peu trop.

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Steve Hackett: Beyond the Shrouded Horizon

Ce n’est jamais sans une certaine appréhension que je me lance dans l’écoute d’un album de Steve Hackett, comme son dernier Beyond the Shrouded Horizon. Mon problème avec ce guitariste et compositeur britannique de grand talent, ancien de Genesis aux Temps Héroïques, c’est qu’autant certaines de ses compositions (surtout instrumentales) me transportent littéralement, autant la plupart de ses compositions me laissent froid.

Du coup, j’ai l’impression que ses albums, c’est un peu la loterie pour moi: parfois, il n’y a guère qu’un ou deux morceaux qui me branchent vraiment – et genre les deux ponts instrumentaux d’une minute et demie au milieu de l’album. Dans le cas de cet album, le ratio est heureusement meilleur, même s’il contient sa dose de bluettes hyperglucidiques.

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Lunatic Soul: Impressions

N’ayons pas peur des mots, ni des jugements à l’emporte-pièce: Impressions, troisième album de Lunatic Soul (le projet solo de Mariusz Duda, de Riverside), est un très sérieux candidat au titre d’album de l’année! Décidément, ils sont forts, ces Polonais…

Les huit parties du morceau-titre sont autant d’instrumentaux magnifiques, d’un rock progressif mélancolique qui emprunte tout autant à Riverside, Mike Oldfield ou Peter Gabriel. Deux reprises complètent l’album qui, avec quarante minute au compteur, a de nouveau (après l’EP Memories in my Head de Riverside) le défaut d’être court – mais c’est bien le seul.

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Nordagust: In the Mist of Morning

Autre recommandation de Prog-résiste (et d’une demi-douzaine d’autres sites), le nouvel album de Nordagust, In The Mist of Morning, porte bien son nom. Contrairement à ce que laisse penser la pochette, on n’est pas dans le post-black métal, mais il y a un côté brume matinale sur les forêts nordiques à la musique de ces six Norvégiens, au rock progressif lent, mais riche. Le nordagust, l’esprit du vent du nord, souffle indubitablement sur cet album.

La musique de Nordagust rappelle beaucoup celle d’autres Norvégiens, j’ai nommé Gazpacho; on y retrouve des vocaux extrêmement lyriques et des guitares qui font tantôt penser à celle d’un Steve Rothery (Marillion) par ses longues notes soutenues, tantôt au Mike Oldfield période Hergest Ridge par certaines sonorités un peu rugueuses, comme celles que l’on retrouve dans “Mysterious Ways” ou l’instrumental “Forcing”.

Le rock progressif très dense, voire lourd (dans le bon sens du terme) de Nordagust s’apparente un peu, dans sa démarche, au post-rock, avec des morceaux longs et atmosphériques. Je ne suis pas fan de tout, loin de là, mais “In the Mist of Morning”, les “Mysterious Ways” ou “Forcing” précédemment cités sont à mon goût trois des meilleurs morceaux de l’album. Et même dans ceux qui me plaisent moins dans leur ensemble, comme “Elegy”, je trouve largement matière à me réjouir.

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Leaves’ Eyes: Meredead

J’avais découvert Leaves’ Eyes il y a un an avec Njord et son métal symphonique à chanteuse (Liv Kristine, excellente) et, si j’avais été agréablement surpris par sa qualité, je le suis également par ce remarquable Meredead. Ce qui en soi constitue également une surprise; en d’autres termes, je suis surpris d’être surpris.

Dans ce nouvel album, le sextet norvégien met l’accent sur les instruments et les compositions traditionnels pour arriver à un métal qui emprunte à la fois au Nightwish période Tarja et au folk-métal de groupes comme Eluveitie. Le mélange ne surprendra que ceux qui n’ont pas suivi l’évolution des deux genres: on le trouvait déjà sous forme de traces dans plusieurs morceaux de Nightwish, l’originalité de Leaves’ Eyes est de baser la quasi intégralité de Meredead sur ce concept musical.

La plupart des morceaux de l’album intègrent, sous une forme ou une autre, des éléments traditionnels, que ce soit dans leur instrumentation ou carrément dans le fait que ce soit des morceaux traditionnels en eux-mêmes. Ainsi, “Spirits’ Masquerade”, “Étain” ou “Meredead” intègrent métal symphonique et violons folk ou cornemuse, alors que “Kråkevisa” ou “Nystev” sont des arrangements de chansons traditionnelles scandinaves.

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Kwoon: When the Flowers Were Singing

Encore un groupe dont le nom et le titre d’album va faire ricaner le cyberpalmipède qui hante ces lieux: Kwoon, dont le dernier album en date s’intitule When the Flowers Were Singing. On peut faire plus obscur, mais ce n’est pas évident. Curieusement, ce n’est pas du rock progressif, même si l’album m’a été recommandé par le dernier numéro de Prog-Résiste.

Kwoon est un groupe français qui fait du post-rock éthéré et minimaliste, nettement inspiré par Sigur Rós. Leur musique est en grande partie instrumentale, mais comporte également quelques partie chantées (mais qu’on entend peu). Si le nom du groupe est inspiré du mot chinois qui est l’équivalent du dojo japonais, en fait d’art martial, on est plus dans le domaine du Taiji pour ancêtres que du Kung-fu. Amis du rythme et de la puissance, passez votre chemin! On est ici dans le domaine de l’onirique évanescent et des ambiances mélancoliques.

Le gros avantage de cet album est que, si on aime le genre, il est parfait. Malgré son “Overture” quelque peu tonitruant, il part très rapidement dans les contrées plus calmes, avec des ambiances à base de nappes de guitare et de violon. Les morceaux ont un petit côté faussement naïf: simples en apparence, mais plus complexes qu’elles n’en ont l’air, avec des mélodies pop couvertes par des atmosphères musicales sur plusieurs niveaux. Mention spéciale à “Ayron Norya”, le plus long morceau de l’album qui est, à mon avis, également le plus réussi.

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Eureka: Shackleton’s Voyage

Tiens, c’est rigolo: j’ai récupéré ce Shackleton’s Voyage du groupe allemand Eureka il y a près d’un mois et j’ai totalement oublié de le glisser dans une playlist, ce qui fait que j’ai également oublié de l’écouter jusqu’à ce jour. Rigolo et pas très malin, mais passons. C’est surtout un peu dommage, parce que je …

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Sigur Rós: Með Suð Í Eyrum Við Spilum Endalaust

Cet album est un défi. D’une part, pour le support unicode de WordPress, parce qu’écrire Sigur Rós: Með Suð Í Eyrum Við Spilum Endalaust, ça n’est pas évident (si peu évident que j’ai fait du copier-coller). Pour ceux qui se posent la question: c’est de l’Islandais et ça veut dire “avec un bourdonnement dans les oreilles, nous jouons sans fin”. Concept, hein?

Comme si ça ne suffisait pas, voici le deuxième défi: catégoriser cet album, qui date de 2008. À première vue, on dirait du rock progressif, version années 1970 baba-cool, patchouli et chemise indiennes (avec en plus la pochette qui va bien dans le ton), pour ceux qui trouvent que Yes, c’est trop brutal; certaines parties font penser aux premiers albums de Mike Oldfield ou aux bouts déprimants de Pink Floyd. Il y a également des accents pop-rock british plus contemporaine, ainsi que des éléments post-rock. Un chant au ton faussement enfantin, en Islandais, vient compléter l’ensemble. On a déjà vu plus simple.

Dernier défi: est-ce que j’aime ça? Je vais être franc: je n’en sais rien. Tout ce que je peux dire, c’est que je ne déteste pas et que je trouve même certains morceaux très chouettes; dans l’ensemble, cet album passe bien. Mais ma doué ce qu’il est bizarre! On a vraiment l’impression d’écouter un truc d’un autre temps, échoué complètement par hasard dans le mauvais rayon du magasin de disques – et, en même temps, c’est très moderne.

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