“Communities of Play”, de Celia Pearce et Artemesia

"Communities of Play", de Celia Pearce et Artemesia

Le moins que l’on puisse, c’est que je ne suis pas un grand fan des jeux massivement multijoueurs – oui, les fameux meuporgues qui fascinent tant la jeunesse d’aujourd’hui. Pourtant, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt Communities of Play, la thèse d’ethnographie de la chercheuse américaine Celia Pearce, qu’elle co-signe avec Artemesia, son avatar.

“Mogworld”, de Yahtzee Croshaw

"Mogworld", de Yahtzee Croshaw

Jim est un de ces héros – pardon, “protagoniste” – de roman qui n’a pas de bol. Genre, il meurt avant le premier chapitre de ce Mogworld, signé par Ben “Yahtzee” Croshaw. Je vous rassure, il revient ensuite; je dirais bien “il meurt, mais après il va mieux”, sauf que, de son point de vue, ce n’est pas mieux. Il n’a même qu’une envie: mourir définitivement.

 

“REAMDE”, de Neal Stephenson

Depuis le temps (et, surtout, la “Trilogie Baroque“), je devrais me méfier des bouquins de Neal Stephenson: son “petit” dernier, REAMDE, aligne plus de mille pages; il est presque aussi épais que large. À mon avis, c’est un bon quart, voire un tiers de trop.

Ayant lu la description du bouquin, j’avais un instant cru avoir affaire à la version “adulte” de l’enfant maudit Ready Player One et For The Win, mais tous ces ouvrages n’ont comme point commun que le monde des jeux en ligne. Inscrit dans un contexte contemporain, sans ultra-tech ni chasse au trésor, sans non plus de considérations sociales (enfin, assez peu), REAMDE est plus “banal”, mais pas forcément moins intéressant.

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Noob

C’est donc en visionnant la quatrième saison de Noob que je viens de m’apercevoir que je ne vous ai jamais encore parlé des autres et, partant, de cette websérie fort distrayante qui se déroule dans le petit monde merveilleux des meuporgues.

Or donc, Noob, c’est le nom d’une guilde dans le jeu (fictif) Horizon, un MMORPG de fantasy raisonnablement bateau: guerriers, magiciens, morts-vivants, chaos, quêtes; plus tard, on verra d’autres factions, comme des “néogiciens” qui contrôlent la technologie. Évidemment, avec un tel nom, on peut s’attendre à ce que ce ne soit pas une guilde peuplée de flèches.

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Le poisson d’avril auquel j’aurais aimé penser

Il y a quelque chose de vexant dans le fait qu’il y a eu cette année un poisson d’avril autour de Tigres Volants et que, non seulement ce n’est pas moi qui l’ai fait, mais je ne m’en suis aperçu que lundi matin. Car, sous le titre Distribution gratuite de Clefs Bêta ! se cache un superbe avant-goût de Tigres Volants Online, le jeu massivement multijoueur en ligne (meuporgue, pour les intimes) dans l’univers de mon jeu à moi.

En regard d’un tel effort, ma propre tentative d’humour apparaît comme bien faiblarde. Et, à vrai dire, non seulement j’aurais aimé y avoir pensé, mais en s’y mettant à quelques-uns (MJ, Axelle et moi; je suis à peu près certain qu’on aurait pu embringuer 2 dés sans faces dans le délire) et avec quelques jours de préparation, on aurait pu travailler le canular de façon assez poussée.

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Wakfu, saison 1

Wakfu, c’est un peu la méga-bonne surprise venue de nulle part. Je veux dire, un dessin animé français aussi enthousiasmant que Gurren Lagann ou Avatar (The Last Airbender, pas le machin bleu – ni le film de Night Shamalamala d’ailleurs), qui l’eût cru?

Surtout qu’à la base, on parle de quelque chose qui est inspiré d’un jeu massivement multijoueurs (auquel je ne joue pas) et un jeu de carte à collectionner (format que je déteste pour des raisons purement idéologiques), le tout dans un monde fantastique avec de la magie partout. Bref, un peu le tue-l’amour intégral pour votre tonton Alias.

En plus, c’est un truc pour gamins et c’est de l’animation un peu à la cheap, par ordinateur, avec un dessin très blocky, mais c’est conçu par une bande de zazous qui a visiblement compris que les dessins animés pour enfants qui peuvent être également appréciés par les adultes, c’est tout bonus. Du coup, on a droit à une histoire raisonnablement solide, avec beaucoup de clins d’œil, des jeux de mots idiots, un Grand Méchant pas si manichéen que cela.

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“For the Win”, de Cory Doctorow

Dans un avenir proche, des ados de Chine, d’Inde, d’Indonésie ou du Vietnam travaillent dans des jeux massivement multi-joueurs, un peu comme à la mine : ils y récupèrent monnaie virtuelle et objets légendaires, pour le compte d’intermédiaires sans scrupules – qui, eux-mêmes, font partie d’un plus vaste réseau criminel organisé. Mais, parmi eux comme dans les villes-usines de ce tiers-monde au service des pays riches, se lèvent des hommes et des femmes avec le projet fou de créer un syndicat international.

Même si je n’ai pas pu trouver tout ce que je cherchais à Montréal, j’ai ramené le nouveau bouquin de Cory Doctorow, For the Win. Tant qu’à faire, entre le train de Québec et l’avion de retour, je l’ai fini – presque d’une traite. Ce qui, au vu de la taille du bouzin, donne déjà une idée de sa qualité.

Autant ses romans « normaux » sont biens, mais sans plus, autant à la lecture de celui-ci ainsi que celle de Little Brother, j’ai l’impression que le créneau « jeunes adultes » sied particulièrement bien à Cory Doctorow : ses personnages ont de l’énergie à revendre, de l’intelligence et la touche de naïveté nécessaire aux vrais révolutionnaires (au sens noble du terme : ceux qui veulent changer les choses).

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“Halting State”, de Charles Stross

Si je vous dis que Halting State, roman de Charles Stross, parle d’une équipe d’audit envoyée pour enquêter sur un braquage de banque, vous devriez vous demander ce qui justifie ce billet.

Il faudrait peut-être que je précise que le braquage a été réalisé par une bande d’Orques et un Dragon dans la banque d’un jeu vidéo en ligne, gérée par une compagnie de gestion de biens virtuels qui vient juste de lancer son introduction en bourse, le tout se passant dans une Écosse indépendante en 2017.

Dans le genre plutôt encombré du thriller technologique post-cyberpunk, Halting State a plus d’un atout: d’une part, il est écrit par quelqu’un qui a été informaticien à l’époque des premières dot-coms et qui sait de quoi il parle.

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Le jeu de rôle, City of Heroes (et moi et moi)

Je commence à comprendre les gens qui comparent des jeux massivement multijoueurs (les MMORPG, pour faire simple) à une drogue. J’avais déjà vu l’effet sur certains de mes potes; avec City of Heroes, j’expérimente l’effet en direct. Car oui, passée la période d’essai, j’ai craqué: acheté le jeu et payé un mois de plus.

 

City of Heroes

Je crois que les jeux vidéos en ligne massivement multijoueurs, ce n’est pas pour moi. Je tire cette conclusion de deux jours à tester City of Heroes, le jeu de superhéros dont la version Mac vient de sortir. Fulgan m’ayant passé un code d’essai de dix jours, j’ai plongé.

Je passe sur les enquiquinements techniques, comme un son qui graillonne, vu que je suppose que c’est dû à ma carte son USB externe. C’est gênant, mais pas rédhibitoire. Non, les deux choses qui me gênent le plus sont l’interface et le style de jeu.

L’interface, d’abord. Hormis le fait que j’ai une longue habitude des jeux de combat Quake-like, qui utilisent les mouvements de souris pour orienter le personnage et que là, je suis obligé d’appuyer sur une touche pour pouvoir voir autour de moi, la perspective de devoir jongler avec un million et doute écrans et commandes différents pour pouvoir avoir le bon combo me gave quelque peu.

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