Delain: April Rain

C’est sur la recommandation de Fulgan (et quelques écoutes chez lui) que j’ai découvert le groupe de métal symphonique hollandais Delain, dont le dernier album, April Rain, est sorti récemment. À vrai dire, je l’avais vu dans les bacs de mon fourgue habituel, mais je n’y avais pas prêté plus d’attention que cela. Dans la foulée, j’ai également acheté Ludicity, le premier album du groupe.

Soyons clairs: Delain est du métal symphonique on ne peut plus classique, de la variété “à chanteuse”, et ne révolutionnera pas le genre. On est en effet beaucoup plus proche du clone de Nightwish, période Annete Olson, que du prog-métal extrême à décrochages non euclidiens.

Pour tout dire, si j’avais envie de dire des méchancetés, je dirais que Delain, c’est du métal pour enfants sages. Agression mesurée, énergie contenue, jolies mélodies, jolie chanteuse, musiciens propres sur eux. Les gendres (et la bru) idéaux, en quelque sorte. Mais bon, vous me connaissez, ce n’est pas mon genre de dire des méchancetés…

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Dream Theater: Black Clouds & Silver Linings

Black Clouds & Silver Linings, le nouvel album de Dream Theater, vient de sortir, vingt ans après When Dream and Day Unite. Putain, vingt ans!

Depuis le temps, on pourrait se dire que la routine s’installe: un album sort avec son lot de bons morceaux et d’autres plus oubliables; la proportion change suivant les albums, il y a les bonnes et les mauvaises années. Dans le cas présent, 2009 est une excellente année pour la cuvée Dream Theater!

Autant le précédent album, Systematic Chaos, m’avait laissé un peu froid (et, avant lui, Octavarium ne révélait sa puissance que dans sa version live avec orchestre), autant ce Black Clouds and Silver Linings m’impressionne.

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Epica: The Classical Conspiracy

La musique classique et le métal ont beaucoup plus de points communs qu’on pourrait le croire: un goût certain pour les démonstrations de virtuosité, un intérêt pour les compositions longues et à la construction complexe et aussi une capacité hors du commun à générer un volume sonore plus que respectable (peu de choses font autant de bruit qu’un orchestre symphonique, sinon un groupe de heavy-metal avec l’amplification ad hoc). Si besoin est, Epica vient le prouver avec The Classical Conspiracy, le dernier album en date.

Epica est un énième avatar du genre “métal à chanteuse” avec une prédilection pour le métal symphonique; en d’autres termes, un Nightwish-like. Cela se ressent également dans la dualité entre voix féminine et éructations viriles, même si Mark Jansen n’est hélas pas Marko Hietala. Cela dit, Epica produit quand même un métal solide, bien carré et avec suffisamment de touches d’originalité pour qu’on leur pardonne une si proche parentèle.

Revenons à cette Classical Conspiracy: il s’agit d’un album en concert, avec orchestre symphonique, dont l’originalité est de comprendre une première partie avec des morceaux classiques de Verdi, Vivaldi, Haendel, ainsi que des extraits de bande originale de films (dont la Marche impériale, de Star Wars, et Pirates des Caraïbes). C’est amusant, mais somme toute anecdotique, de mon point de vue.

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Legenda Aurea: Ellipsis

J’en ai marre: il y a plein de groupes suisses qui n’arrêtent pas de me faire mentir, ces temps! Le dernier en date à me pourrir mes idées arrêtées est Legenda Aurea, qui sort, avec Ellipsis, son deuxième album. Ces jeunes d’aujourd’hui, aucun respect! Legenda Aurea essaye de se faire une place dans un genre, …

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Nightwish: Made in Hong Kong (and in various other places)

Tiens, avec cet album en concert de Nightwish, Made in Hong Kong (and in various other places), ma collections d’albums-live-où-j’étais-présent s’agrandit: ça doit être mon troisième. Car le titre est quelque peu trompeur: la particularité de cet album est de compiler des morceaux joués un peu partout sur la planète à l’occasion de la dernière tournée, dont l’étape zurichoise.

Ce qui pourrait être une mauvaise idée (on attend en général d’un album live qu’il retranscrive l’ambiance d’un seul concert) s’avère en fait être une plutôt bonne surprise.

On a droit à huit morceaux en concert, tous tirés de Dark Passion Play, qui dégagent une belle énergie et coupent court aux transitions parfois désastreuses des musiciens sur scène. Les fans de la première heure vont sans doute couiner qu’il n’y a aucun morceau de l’ère d’avant, mais 1) s’il y en avait, ils couineraient sur le thème “c’est pas Tarja!” et 2) ils ont déjà l’excellent End of an Era à se mettre sous le tympan.

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Lunatica: New Shores

Les enfants, plus ça va, plus je me dis qu’il va falloir réviser un certain nombre d’idées reçues, parmi lesquelles l’affirmation qu’il n’y a pas de bons groupes de métal en Suisse. Lunatica, avec son nouvel album New Shores, est le dernier exemple en date à prouver le contraire.

Lunatica nous sert une variante de métal symphonique, lorgnant à la fois vers le power-metal à la Kamelot et ce style très prisé des disquaires et des narquois (ainsi que des disquaires narquois) dit “métal à chanteuse”; l’étiquette annonce d’ailleurs un “pour les fans de Nightwish et Kamelot” et, pour une fois, ne tombe pas très loin.

On reste quand même nettement plus près du style tout en nuance de Kamelot que de l’épique rentre-dedans de Nightwish; c’est un style qui plaira plus à l’esthète qui écoute ses galettes sur une chaîne stéréo pour audiophile en dégustant un grand cru qu’au métaleux qui rote sa bière en moshant devant la scène.

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Within Temptation: Black Symphony

Alors, il paraît que j’avais déjà écouté du Within Temptation auparavant. Le fait que je n’en ai aucun souvenir donne une assez bonne idée de l’impression que ça m’avait laissé, à savoir (visiblement) aucune. Du coup, c’est en toute innocence que j’ai pris le double live Black Symphony, récemment arrivé chez mon tripier habituel.

Je crois comprendre ce qui est arrivé; ça peut se résumer en une phrase: Within Temptation, c’est du sous-Nightwish.

J’admets que le résumé est lapidaire – entendez par là que ça revient à leur balancer un gros caillou, genre menhir ou lune de taille moyenne, sur le coin de l’ego. Il n’empêche que la musique se situe exactement au même croisement des genres “métal à chanteuse” et “métal symphonique”, croisement qui a tendance à devenir particulièrement encombré ces temps.

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Nightwish à Zurich

Il y a des groupes que l’on attend toujours un peu au tournant de l’exercice en concert. Nightwish, avec sa tendance au métal symphonique à grand spectacle (instrumentation pour philharmonique, chœurs en pagaille) est clairement de ceux-là. C’est donc avec une appréhension certaine qu’Isa et moi (surtout moi, l’appréhension) sommes allés les voir à Zurich.

Première constatation, le Hallenstadion, c’est grand – peut-être même plus grand que le Palais Omnisport de Bercy dans lequel j’avais vu Trust, Iron Maiden et quelques autres il y a un siècle (ou peu s’en faut). En conséquence, dans ces conditions, une place dans les gradins n’est pas une bonne nouvelle : c’est loin et on entend mal.

Deuxième constatation : mon appréhension s’est avérée en partie justifiée. Malgré la tétrachiée d’effets pyrotechniques en pagaille, le superlatif des prestations studio du groupe se transpose plutôt faiblement sur scène. Je soupçonne que c’est en grande partie dû à mes propres attentes – en quelque sorte au concert fantasmé que j’attendais.

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Nightwish: Dark Passion Play

Après la sortie d'”Amaranth”, le single sérieusement calibré Top 50, j’avais quelques doutes sur les qualités du nouvel album de Nightwish. Dark Passion Play vient donc de sortir et a assez rapidement dissipé ces doutes: nouvelle chanteuse ou non, Nightwish reste Nightwish — pour le meilleur et pour le pire.

Histoire de mettre les choses au point, le groupe attaque d’emblée avec un boulet de quatorze minutes, dans le plus pur style “Hans Zimmer avec guitares et chanteuse”; la suite est à l’avenant et des morceaux épiques alternent avec des passages plus calmes et, parfois, pseudoceltiques. Comme mentionné, Nightwish reste Nightwish: pas d’une originalité décapsulante, mais efficace.

Ça reste très calibré “pour fans de Nightwish” (qui, de toute façon seront beaucoup trop occupés à s’étriper sur les vertus comparées de Tarja Turunen et Anette Olzon), ce qui m’attriste toujours un peu. J’ai toujours considéré que Nightwish avait un potentiel énorme, gâché par une tendance à céder à la facilité. Ce nouvel album me le confirme.

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L’été finlandais: Sonata Arctica et Nightwish

Et hop! Deux albums live tout chaud des bacs pour l’été: End of an Era de Nightwish et For the Sake of Vengeance de Sonata Arctica. Rien de tel qu’une horde de métalleux finlandais pour contrer les fouteux hystériques…

Le second est à mon avis une sorte d’archétype du live de métal, servi par un hard mélodique, à mi-chemin entre le Helloween des années 80 et le métal symphonique à la Symphony X: ça déboule à cent à l’heure, ça déborde d’énergie et c’est servi par d’excellents musiciens qui s’y connaissent en belles mélodies.

Le public fait “Wooo-hoo!” en choeur, les musiciens s’amusent et moi, je fais des petits bons sur place, ce qui n’est pas facile pour écrire ce billet. En bref, “For the Sake of Revenge” est un peu ce que les live de métal rêvent d’être quand ils seront plus grands.

Pour ce qui est du premier, cette “fin d’époque” signifie que c’est le dernier album avec la chanteuse originelle. On y retrouve tous les ingrédients de Nightwish: son métal épique et baroque (et pas très original) et la voix, souvent superbe, parfois un peu trop lyrique. En fait, c’est probablement le plus gros défaut de Nightwish: ils en font trop…

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Le symphonique est à la mode

Ces temps-ci, en rotation intensive sur la platine de tonton Alias: Ayreon, The Human Equation; Therion, Lemuria/Sirius B; Nightwish, Once; et IQ, Dark Matter. Si vous n’aimez pas le grandiose, le mégalo et les morceaux de dix minutes (voire plus, si affinités), passez votre chemin! The Human Equation, de Ayreon. Ceux qui connaissent l’oiseau savent que c’est un mégalo; les autres sont prévenus. Ça …

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