White Willow: Terminal Twilight

Comme je l’avais mentionné précédemment, le rock progressif à chanteuse est un sous-genre qui me convainc que rarement. De ce point de vue, Terminal Twilight, des Norvégiens de White Willow, partait sur un mauvais a priori, malgré la forte dose de critiques positives lues ça et là.

S’auto-définissant comme du art-rock, c’est-à-dire (et je cite leur site) “des chansons pop étendues sur une durée improbable et bourrées d’instruments bizarres”, White Willow fait ce que d’autres personnes moins imaginatives appelleraient du rock progressif. Effectivement, leurs morceaux tendent à flirter avec les 7-8 minutes en moyenne et contiennent une bonne dose de claviers aux sonorités étranges et venues d’ailleurs. OK, par “ailleurs”, il faut surtout comprendre « les années 1970 ».

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Memories of Machines : Warm Winter

Il faudra un jour que quelqu’un m’explique la différence fondamentale qui existe entre tous les groupes de la galaxie Steven Wilson. Parce que franchement, entre Porcupine Tree, No-Man, Insurgentes – voire même Blackfield – et le présent album Warm Winter de Memories of Machines, j’ai du mal à voir la différence. Ce n’est probablement pas un hasard si un des morceaux se nomme « Schoolyard Ghosts », titre d’un album de No-Man: Memories of Machines est avant tout le projet de Tim Bowness, de No-Man, et de Giancarlo Erra (Nosound).

C’est un reproche somme toute mineur, même si l’animal donne l’impression de monopoliser à lui tout seul toute la scène du rock progressif mélancolique et atmosphérique, que ce soit comme compositeur, interprète ou producteur. Du coup, de deux choses l’une : ou vous êtes fan du style et ce fort bien nommé Warm Winter va vous transporter une fois de plus, ou vous ne l’êtes pas et vous allez passer la journée à lancer hargneusement des fléchettes sur l’effigie du coupable.

Bien nommé, car ces mélodies douces-amères donnent l’impression de paysages hivernaux vu depuis la fenêtre d’un douillet cottage : ambiances glacées et harmonies dans les tons plus chaud, le tout dans un style qui rappelle un peu les morceaux acoustiques du Marillion de Steve Hogarth ou Sigur Rós – et bien sûr Porcupine Tree, mais cela va presque sans dire. La guest-list des musiciens est impressionnante, avec entre autres Robert Fripp, Peter Hammill, Jim Matheos, mais leur patte est à peine perceptible.

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Steven Wilson, No-Man et Nosound sont dans un bateau…

Parmi la tonne métrique d’albums de rock prog achetés à Paris, j’avais raflé Insurgentes, de Steven Wilson, Lightdark, de Nosound et Schoolyard Ghosts, de No-Man. Presque deux mois plus tard, je suis encore quelque peu perplexe.

Ces trois albums ont ceci de commun qu’ils représentent une tendance plutôt récente du rock progressif, parfois étiquetée “post-prog” pour sa similitude avec le mouvement post-rock (même si cette étiquette s’applique également à d’autres groupes, comme The Mars Volta ou Pure Reason Revolution; enfin bon, vous savez ce que je pense des étiquettes, depuis le temps).

Le groupe emblématique de cette tendance est sans conteste Porcupine Tree. Enfin, je devrais plutôt dire que le personnage emblématique de cette tendance est Steven Wilson, que l’on retrouve dans Porcupine Tree et… No-Man.

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