Dave Kerzner: New World

Dave Kerzner: New World

Dans le petit monde du rock progressif, on a beaucoup parlé de New World, le premier album de Dave Kerzner. Multi-instrumentiste, compositeur, ingénieur du son, ex-membre du groupe Sound of Contact du fiston Collins, l’Américain est une de ces pointures peu connues de la scène prog et cet album est plutôt déroutant.

Juke: Chimera’s Tale

C’est plus la curiosité qu’un réel intérêt musical qui m’a poussé à acheter Chimera’s Tale, des Français de Juke, curiosité attisée par la chronique de Neoprog qui promettait du psychédélique floydien. La promesse est tenue: on est tout à fait dans la ligne d’un rétro-progressif à la Pink Floyd, avec des grandes plages instrumentales planantes et des parties chantées qui évoquent sérieusement le Roger Waters des seventies.

 

Ontofield: Sleeping with Fractals

L’écoute de Sleeping with Fractals, du groupe de rock progressif britannique Ontofield, me pose un cas de conscience. Je vous explique: J’aime bien Pink Floyd et j’aime beaucoup Pendragon; le rock progressif de Ontofield s’inspire beaucoup de ces deux modèles. C’est bien.

Cosmograf: When Age Has Done Its Duty

Si l’on en croît, sinon les gazettes, du moins l’avis d’un site spécialisé que j’aime bien au demeurant, il paraît que Cosmograf, et plus précisément son dernier album When Age Has Done Its Duty, est la révélation de l’année 2011. Il paraît. Je me permettrais une once de circonspection sur ce point.

Entendons-nous bien: le rock progressif tendance néo-prog, né de la créativité du multi-instrumentiste britannique Robin Amstrong, est loin d’être mauvais, mélangeant des sonorités très vintage avec des mélodies plus modernes et quelques bruitages bien sentis (quoique parfois agaçants; chaque fois que j’entends la bouilloire, je me dis que j’ai oublié le thé sur le feu), mais l’ensemble ne me parle guère.

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Airbag: All Rights Removed

Même si ce n’est plus trop de saison en ce début d’automne, il semble que la soupe froide à la tomate soit toujours à la mode si j’en juge par All Rights Removed, dernier album du groupe norvégien de néo-prog Airbag.

J’entends bien sûr par là que leur musique ressemble beaucoup à celle de leurs compatriotes de Gazpacho: six morceaux mid-tempo, plutôt longs (cinquante minutes au total), plus mélancoliques qu’énergétiques et aux sonorités floydiennes prononcées. 

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Mastodon: The Hunter

Encore un qui était attendu au tournant: The Hunter, nouvel album du quatuor américain Mastodon, allait-il se hisser à la hauteur de son glorieux prédécesseur Crack the Skye, renouer avec la brutalité bruitiste de Blood Mountain ou s’inspirer du semi-calamiteux Live at the Aragon?

La réponse est quelque part entre les trois, mais plus proche d’un Crack the Skye adouci, “vintagisé”. Si le métal teinté de post-rock et de rock progressif est toujours aussi présent, il s’enrichit d’une couche d’inspiration rock psychédélique qui rappelle un peu les groupes de hard-rock des années 1970.

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The December People: Sounds Like Christmas

Cette chronique met en lumière trois évidences: d’une, il faut s’appeler Alias pour chroniquer un disque de chansons de Noël le jour de l’Épiphanie; de deux, il faut également s’appeler Alias pour avoir ne serait-ce qu’entendu parler de cet ovni musical – ça tombe bien, dans ces deux cas: je m’appelle Alias. De trois, je suis une vraie madeleine, parce que c’est en entendant à La Citadelle une compile de chansons de Noël enregistrée par une tripotée de gros métaleux que je me suis souvenu de cet engin.

(Oui, j’ai bien conscience qu’avec une telle intro, je viens de réduire mon lectorat potentiel à quatre personnes, moi-même compris.)

Or donc, Sounds Like Christmas, des December People, groupe éphémère car créé pour le seul enregistrement de cet album. À l’origine, des pointures comme Robert Berry (connu pour ses collaborations avec Keith Emerson et Carl Palmer, excusez du peu, et la production de quelques albums “Tribute To…”), Steve Walsh (Kansas), John Wetton (Asia) ou Trent Gardner (Magellan et un demi-million de projets annexes). Au final, treize chants de Noël – okay, douze chants et un poème de Noël – à la façon de.

De quoi, au fait? On commence un “Carol of the Bells” Yessien en diable, suivi par “We Three Kings of Orient Are” que j’ai longtemps cru être inspiré par Toto alors que c’était du Sting. “Silent Night” sonne comme Pink Floyd, “What Child Is This?” fait remonter des souvenirs de Genesis période “The Lamb Lies Down on Broadway” et “Little Drummer Boy” fait plus ELP qu’ELP eux-mêmes.

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Monkey3: Undercover

Aujourd’hui, laissons de côté les méta-considérations sur les avantages comparés de la musique numérique – même si elles font sauter tous mes compteurs – et repartons dans les fondamentaux avec Undercover, le nouvel album des Lausannois de Monkey3. Par “fondamentaux”, j’entends le bon vieux rock bien pêchu de nos grands-mères.

Classé dans le post-rock, Monkey3 flirte également avec le rock psychédélique à la Hawkwind et cet album en est une brillante démonstration, par cinq reprises (plus un grand classique) revues et corrigées sauce primate.

Il y a là du Pink Floyd (“One Of These Days” ébouriffant), du Led Zeppelin (“Kashmir”, encore plus plombé que l’original), du Kiss (“Watching You”) et du Deep Purple (“Burn”). Le tout débute par un énormissime “Numb”, d’Archive; je ne connaissais pas le groupe ni la chanson originelle, mais cette reprise est une voiture de course muni d’une lame de chasse-neige: gare devant!

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Deluge Grander: The Form of the Good

Il faut avouer: le rock progressif, c’est quand même pour beaucoup une musique de vieux. Même des groupes récents, comme Deluge Grander, dont j’ai acheté le dernier album The Form of the Good, font dans le prog “à l’ancienne”. En soi, ça ne me dérange pas quand ils apportent une touche de modernité et/ou d’originalité au genre. Black Bonzo ou Glass Hammer, pour donner deux noms au hasard, font ça très bien.

Sigur Rós: Með Suð Í Eyrum Við Spilum Endalaust

Cet album est un défi. D’une part, pour le support unicode de WordPress, parce qu’écrire Sigur Rós: Með Suð Í Eyrum Við Spilum Endalaust, ça n’est pas évident (si peu évident que j’ai fait du copier-coller). Pour ceux qui se posent la question: c’est de l’Islandais et ça veut dire “avec un bourdonnement dans les oreilles, nous jouons sans fin”. Concept, hein?

Comme si ça ne suffisait pas, voici le deuxième défi: catégoriser cet album, qui date de 2008. À première vue, on dirait du rock progressif, version années 1970 baba-cool, patchouli et chemise indiennes (avec en plus la pochette qui va bien dans le ton), pour ceux qui trouvent que Yes, c’est trop brutal; certaines parties font penser aux premiers albums de Mike Oldfield ou aux bouts déprimants de Pink Floyd. Il y a également des accents pop-rock british plus contemporaine, ainsi que des éléments post-rock. Un chant au ton faussement enfantin, en Islandais, vient compléter l’ensemble. On a déjà vu plus simple.

Dernier défi: est-ce que j’aime ça? Je vais être franc: je n’en sais rien. Tout ce que je peux dire, c’est que je ne déteste pas et que je trouve même certains morceaux très chouettes; dans l’ensemble, cet album passe bien. Mais ma doué ce qu’il est bizarre! On a vraiment l’impression d’écouter un truc d’un autre temps, échoué complètement par hasard dans le mauvais rayon du magasin de disques – et, en même temps, c’est très moderne.

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Metamorphosis: Dark

Et allez donc, encore un groupe suisse! Il doit y avoir un nid, pas loin.

Metamorphosis est un groupe qui fait du rock progressif “à l’ancienne”: pas une seule inspiration reconnaissable datant d’après 1985 sur leur nouvel album, Dark. Chez ces Biennois, on trouve du Pink Floyd, bien sûr, du Peter Gabriel, du Eloy, quelques touches de Marillion dans la guitare.

La musique de Dark est plus atmosphérique qu’énergique, plaisante dans son ensemble, avec de belles envolées instrumentales. Mais – et c’est malheureux à dire – j’ai l’impression d’écouter une énième resucée des cassettes de démo que je recevais à l’époque où je faisais le zazou à Satellite. C’était il y a vingt ans, donc.

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Enslaved: Vertebrae

Ce n’est pas tous les jours que j’achète un album de death metal, comme le Vertebrae de Enslaved ; c’est déjà arrivé, mais c’est rare et, souvent, je le regrette. Dans le cas présent, l’album m’avait été chaudement recommandé par un forumiste, qui avait cité des influences Pink Floyd.

Certes, il y en a. Mais pas que : on y entend certes des sonorités dignes des groupes de prog psychédélique des années 1970, tels justement les flamants roses en question, mais aussi des grosses ambiances post-rock à base de plages de guitares. Il y a également pas mal de grognements borborygmiques, qui personnellement m’agacent, mais qui ici restent discrets (pas comme Opeth, pour donner un nom au hasard).

Au final, Vertebrae est une expérience intéressante, à la frontière entre plusieurs styles, sans être révolutionnaire ou renversante. J’avais lu quelque part la théorie comme quoi les groupes de gros métal qui tache, genre death ou thrash, se transformaient peu à peu en groupes de prog-métal une fois qu’ils avaient fait le tour de la question. Théorie tentante, surtout à l’ouï de cet album (mais probablement fausse).

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