Pour faire dans l’humour facile, je pourrais dire que c’est parce que Pirate est un groupe australien que leur nouvel album Left of Mind nous met la tête à l’envers. Hormis les blagues dont même l’Almanach Vermot 1938 n’aurait pas voulu, il faut dire ce qui est: le rock progressif de Pirate est certes original, il n’est pas exactement facile d’accès.
Encore que “original” ne soit pas exactement le bon terme; disons plutôt qu’il fourmille de références plus ou moins assumées et, surtout, mélangées et télescopées à un point tel qu’on frise parfois l’indigestion: King Crimson, Van der Graaf Generator, math-rock, post-rock, tout change et tout s’enchaîne à grande vitesse sur les huit morceaux courts (l’album fait à peine trente-deux minutes) de Left of Mind.