“Lock In”, de John Scalzi

"Lock-In", de John Scalzi

Jusqu’à présent, les romans de John Scalzi que j’ai lus oscillaient entre le très bien (Old Man’s War) et le sympa-mais-peut-mieux-faire (Redshirts). Lock In, découvert via une chronique sur le site de Lune, est un roman d’anticipation flirtant avec le transhumanisme qui se situe assez clairement dans la première catégorie.

“Vieux flic et vieux voyou”, de Frédéric Urbain

"Vieux flic et vieux voyou", de Frédéric Urbain

Dans la paisible maison de retraite “Les Pinèdes”, il n’y a pas de pins, mais il y a Gégé et Pépé. Gégé pour “grande gueule”, ancien flic, et Pépé pour “pickpocket”, ancien malfrat. Ce sont eux les Vieux flic et vieux voyou du titre de cette joyeuse pochade policière, signée Frédéric Urbain et parue sous licence Creative Commons Zéro chez Framabooks.

“Feuillets de cuivre”, de Fabien Clavel

"Feuillets de cuivre", de Fabien Clavel

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, un policier nommé Ragon résout des enquêtes par la seule force de sa connaissance des livres et de la littérature. Il consigne ses notes dans des petits carnets que lui avait offerts son épouse, des Feuillets de cuivre qui donnent son nom à l’ouvrage de Fabien Clavel que j’ai lu récemment avec grand plaisir.

 

Jour J, tome 20: Dragon Rouge

Jour J, tome 20: "Dragon Rouge"

Disons-le d’entrée: Dragon Rouge, vingtième tome de la série uchronique Jour J, ne va pas trop se démarquer des histoires impliquant la France et/ou les USA, puisqu’en guise de point de divergence, on a un bombardement nucléaire américain pour briser le siège de Diên Biên Phu.

Frontiers, les chroniques des agents du B.A.D.

Dans l’Europe des années 1960, des agents d’un bureau très particulier doivent gérer les diverses communautés extra-terrestres établies sur Terre, certaines depuis plusieurs décennies. C’est le concept originel de la bande dessinée Frontiers, de Christophe Wild.

À mi-chemin entre Men in Black, le jeu de rôles Rétrofutur et Les Tontons Flingueurs, on ne peut pas dire que Frontiers fait dans le simple: on y trouve un héros tourmenté, un chef aux faux airs de Einstein, un certain nombre de jeunes femmes qui ne craignent pas les coups de froid et des situations très bizarres.

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« Rule 34 », de Charles Stross

Règle numéro 34: quel que soit le sujet, il en existe une version porno. Aucune exception. C’est une des multiples règles mémétiques à laquelle Liz Kavanaugh, inspectrice de la police écossaise dans les années 2020, est confrontée quotidiennement dans Rule 34, le dernier roman de Charles Stross.

À la suite des événements décrits dans Halting State, auquel Rule 34 fait suite quelques années plus tard, elle se retrouve sur une voie de garage, à la tête d’une brigade en sous-effectif qui est en charge de faire face aux mèmes dangereux et autres pratiques virales qui pourraient déborder dans le monde réel.

Autrefois promis à un brillant avenir, aujourd’hui forcée à regarder des peta-octets de vidéos de chats, de cascades jackassiennes et de perversions sexuelles rendues uniquement possible par la popularisation d’images de synthèse photoréalistes, elle se retrouve impliquée dans une enquête sur une série de “malheureux accidents” fatals à un nombre considérable de spammeurs. Et doit refaire équipe avec l’ex-superflic européen qui avait été partiellement responsable de sa disgrâce passée.

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Mon pote San-Antonio

Ces jours, j’ai retrouvé un vieux pote, un certain San-Antonio. Un type extra, du genre qui se prend pas la tronche avec des imparfaits du subjonctif avec double arbre à came en tête, ni avec des détails comme la vraisemblance ou les bonnes mœurs. Flic, mais pas du genre pénible; pas une tanche non plus, hein? Services secrets, as du tir et de la castagne; la crème. Et du genre doué de la langue. Oui, à l’écrit aussi.

Trente ans qu’on se connaît, lui et moi; plus que ça, même! Plus qu’un pote: une inspiration! Ah, je m’en suis enfilé, de ses aventures rocambolesques, à Pantruche et ailleurs! J’en ai retenu un goût prononcé pour le calembour foireux, la métaphore acrobatique et les comparaisons qui font claquer les plombages. Oh, on s’était bien un peu perdu de vue ces dix dernières années; lui a perdu son père/double, moi j’avais ma petite vie, mes petits écrits à moi. Mais je le savais pas loin, toujours à portée de pogne en cas de besoin.

Et puis il y a eu cette nouvelle édition. Collection “Bouquins », chez Robert Laffont. Du lourd: 1200 pages le volume, du genre huit à dix épisodes la pièce: tout ce qui faut pour les longues soirées d’hiver. Et j’ai replongé. Je suis reparti en virée avec mon vieux pote à travers la France et la Belgique – et même avec un crochet par Genève, tant qu’on y est. On s’est raconté nos souvenirs. Sans surprise, les siens sont plus chouettes. Du polar, peut-être; de l’espionnage, aussi; limite du pulp, en fait, l’humour en plus: la guerre, la Résistance, les Services secrets, les machinations improbables, les méchants biens tordus, les belles pépées toujours plus ou moins fourbes.

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“La chambre mortuaire”, de Jean-Luc Bizien

Je me dois d’avouer en préambule que c’est mon rôliste intérieur qui m’a fait prendre La chambre mortuaire au kiosque de la Gare de Lyon. En effet, ce roman policier est signé Jean-Luc Bizien, auteur d’Hurlements, entre autres.

Bonne pioche! Sans être un chef-d’œuvre, c’est une lecture plaisante, principalement pour son ambiance. L’histoire suit une jeune anglaise, Sarah Englewood, qui est engagée par Simon Bloomberg, aliéniste atypique dans le Paris des années 1880. Autour de ce dernier, de sa femme égyptologue et de son hôtel particulier aux faux airs de pyramide, une sombre histoire se trame.

Ambiance, donc; maître-mot de l’ouvrage, plus encore que l’intrigue. Une ambiance à base d’un Paris de la fin du XIXe siècle, où s’entrechoquent modernité et archaïsmes, classes populaires et bourgeoisie à la respectabilité discutable, raison et occultisme. L’écriture est également au diapason de l’époque, même si j’ai cru relever quelques anachronismes.

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“Le carnet noir”, de Ian Rankin

Je viens de finir Le carnet noir, de Ian Rankin. Ce n’est pas un recueil de bêtises pour rôlistes, mais un polar qui se passe à Edinburgh, en Écosse.

Le héros est un flic à moitié loser, qui se retrouve à enquêter sur une vieille affaire d’hôtel incendié où on a retrouvé un cadavre. Il y a un côté Chabrol, pour l’ambiance glauque de la ville de province avec ses notables plus ou moins véreux et ses secrets cachés. Il y a un petit côté rock n’roll avec un sosie d’Elvis et des étudiants qui écoutent les Stones. Il y a surtout un gros côté polar.

Mon plus gros problème est que je ne croche pas à l’ambiance polar. La lecture est dans l’ensemble plaisante et l’intrigue tient à peu près debout, mais j’ai du mal à me passionner pour cela. J’ai aussi du mal avec certains côtés de la traduction: si, dans l’ensemble, le style est alerte et agréable, il utilise des transpositions franchouillardes (notamment de noms de magasins) qui jurent dans le paysage écossais.

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