Riverside: Eye of the Soundscape

Riverside: Eye of the Soundscape

Eye of the Soundscape n’est pas un album de Riverside comme les autres, et c’est peu de le dire – même si beaucoup d’autres l’ont dit avant moi. Ceux qui ont suivi l’actualité du groupe ont appris le décès soudain de Piotr Grudziński, leur guitariste. Riverside, qui est un des pionniers du rock progressif contemporain, puisant ses inspirations aussi bien dans le metal que dans l’électro, livre ici un double CD qui tient plus du second que du premier.

Riverside: Love, Fear and the Time Machine

Riverside: Love, Fear and the Time Machine

C’est curieux, les impressions: j’écoutais Love, Fear and the Time Machine, le dernier album de Riverside, sur mes écouteurs à la caf’ du bureau et, soudainement, j’avais l’impression d’avoir Mariusz Duda et sa bande à la même table que moi. Un peu comme si je retrouvais des vieux amis et qu’on déconnait ensemble du dernier épisode de Doctor Who.

Defying: Nexus Artificial

Defying: Nexus Artificial

Quand Fred Bezies propose un groupe de métal progressif, je tends l’oreille. Quand il s’agit d’un groupe polonais, comme dans le cas de Defying et de son album Nexus Artificial, ça m’intéresse d’autant plus. Depuis Indukti et Riverside, la Pologne est moi, on est très copains. Surtout moi; je suppose qu’elle s’en fout un peu.

Lunatic Soul: Walking on a Flashlight Beam

En écoutant Walking on a Flashlight Beam, le nouvel album de Lunatic Soul, j’ai l’impression que Mariusz Duda – c’est son projet solo – est un de ces génies créatifs qui, même si on ne lui laissait qu’une guimbarde, un kazoo, un orgue Bontempi et un enregistreur deux pistes, serait capable de nous sortir l’album de l’année.

 

Syncromind Project: Syncronized

Je ne sais plus lequel de mes contacts a mentionné, au passage, l’existence de Syncronized, album de métal instrumental de Syncromind Project, concept né de la rencontre entre le guitariste italien Enzo Ferrara et le batteur polonais Vito Lis – rencontre à mi-chemin, donc en Bavière; je n’invente rien.

Tides from Nebula: Eternal Movement

Amateurs de post-rock stellaire, les étoiles vous sont propices en cette fin d’année, puisqu’un nouvel album de très belle tenue vient d’arriver dans les bacs (numériques ou autres): Eternal Movement du groupe polonais Tides from Nebula.

Il propose ici une nouvelle fournée de sa recette habituelle, fortement inspirée par God Is An Astronaut, avec huit pistes instrumentales et un total de quarante-sept minutes d’une musique planante, lumineuse, faite de galaxies qui s’embrasent et de voiliers solaires qui glissent majestueusement entre les corps célestes. Ou alors c’est moi qui ait bu un truc pas frais.

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Riverside: Shrine of New Generation Slaves

Depuis le temps que je répète à qui veut l’entendre (et aussi à un certain nombre de gens qui ne veulent pas) que Riverside est probablement ce qui est arrivé de mieux au rock progressif ces dix dernières années, c’est peu de dire que j’attendais l’arrivée de ce nouvel album, Shrine of New Generation Slaves (SONGS, pour faire court; et oui, c’est voulu) avec une certaine impatience. Ou appréhension.

Je dois avouer une petite pointe de déception, en ce que je trouve que cet album n’est pas à la hauteur du précédent, Anno Domini High Definition. Mais bon, ça revient un peu à dire qu’il est moins bon que l’album parfait. Le rock progressif moderne de Riverside, qui évolue sereinement entre néo-prog à la Marillion, progressif atmosphérique façon Porcupine Tree, avec des pointes prog-métal, se pare ici également d’un côté hard-rock-blues.

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Tides from Nebula à l’Usine, Genève

Il y a environ trois ans, jour pour jour ou peu s’en faut, j’étais à l’Usine pour voir Isis, groupe de post-rock. Aujourd’hui, autre groupe de post rock au même endroit: ce sont les Polonais de Tides From Nebula qui nous font les honneurs du lieu.

Depuis, des travaux ont quelque peu réduit la taille du lieu (rebaptisé Kalvingrad), ce qui tombe assez bien: la notoriété des deux formations étant difficilement comparable, l’affluence est sérieusement moindre et, du coup, avec une salle de taille normale, on se serait senti un peu seuls dans la steppe.

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Lebowski: Cinematic

Avant tout de chose, je crois que je dois préciser à ceux qui tiltent déjà sur le nom du groupe que la musique de Lebowski n’a à peu près rien à voir avec le film. Même si le groupe définit lui-même cet album comme la bande-son d’un film fictif – un peu (dans un style complètement différent) comme pour le Death’s Design de Diabolical Masquerade.

Style complètement différent, donc: les Polonais de Lebowski proposent un rock progressif instrumental fait d’ambiances planantes, plus à rapprocher du style des musiques du Cirque du Soleil ou du Tangerine Dream du début des années 1990 (ou du Voyager de Jon Anderson et Paul Sutin).

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Lunatic Soul: Impressions

N’ayons pas peur des mots, ni des jugements à l’emporte-pièce: Impressions, troisième album de Lunatic Soul (le projet solo de Mariusz Duda, de Riverside), est un très sérieux candidat au titre d’album de l’année! Décidément, ils sont forts, ces Polonais…

Les huit parties du morceau-titre sont autant d’instrumentaux magnifiques, d’un rock progressif mélancolique qui emprunte tout autant à Riverside, Mike Oldfield ou Peter Gabriel. Deux reprises complètent l’album qui, avec quarante minute au compteur, a de nouveau (après l’EP Memories in my Head de Riverside) le défaut d’être court – mais c’est bien le seul.

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Tides From Nebula: Earthshine

Pour ceux qui doutaient encore que la Pologne est en train de devenir une grande nation du prog, du métal et de musiques assimilées (= que j’écoute), je vous présente Earthshine, dernier album en date de Tides From Nebula.

Bon, question originalité, on est loin de Riverside ou d’Indukti et ce joyeux quatuor en -ski nous sert un post-rock instrumental à la forte inspiration God Is An Astronaut: des morceaux plutôt lents et longs, des ambiances stellaires qui accompagneraient parfaitement des images du télescope Hubble ou des voyages en train le long du Transsibérien.

Cela dit, en amateur du genre, je ne me plains pas; OK, pas beaucoup, en tous cas. La musique de Tides From Nebula possède toutes les qualités de son glorieux modèle irlandais et, si on peut légitimement lui reprocher un manque certain d’originalité (ainsi qu’un léger manque de nefs), l’exécution est irréprochable. “The Fall of Leviathan”, écoutable sur le lien MySpace ci-dessus, est un morceau de très haute tenue.

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Riverside : Memories in My Head

C’est un fait, sinon scientifique, du moins vérifiable : les bons albums sont toujours trop courts. Ce Memories in My Head de Riverside vérifie doublement cet adage, car non seulement c’est un excellent album, mais en plus il est réellement trop court : trente minutes.

Et comme on parle de Riverside, une des têtes de file du rock progressif contemporain, ces trente minutes se composent de trois morceaux de longueur à peu près égale. Probablement moins avant-gardistes que le précédent album Anno Domini High Definition, cet EP déroule néanmoins le savoir-faire Polonais dans leur style qui mélange le rock progressif traditionnel, des sonorités néo-prog à la Marillion et des instrumentations très métal.

Emmené par un Mariusz Duda au mieux de sa forme, ce qui marque surtout dans ces trois morceaux, ce sont les parties instrumentales somptueuses, comme la transition entre « Goodbye Sweet Innocence » et « Living in the Past » ou le final de ce même « Living in the Past ». Riverside est un groupe de monstres de virtuosité, mais qui ne laisse jamais ses individualités se mettre en travers des compositions.

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Circle of Bards: Tales

Dans le folk, il y a folk et folk. Des groupes comme Eluveitie ou Korpiklaani peuvent se revendiquer comme folk, mais mieux vaut ne pas trop les confondre avec les Polonais – oui, encore des Polonais – de Circle of Bards, dont j’ai récemment acheté l’album Tales. Il ne faut pas espérer y trouver la sauvagerie des peuples celtes d’antan, mais une approche plus civilisée à rapprocher de groupes comme Blackmore’s Night ou le Jethro Tull des années 1970.

Autant dire que, si on ne supporte pas la guitare sèche, la flûte traversière et les effluves mentales de patchouli et de fantasy de bazar, ce n’est pas un album recommandable. Au-delà de ça, Tales est un album plaisant, quoiqu’un chouïa trop court, mais qui ne révolutionnera pas grand-chose: je ne suis pas un grand consommateur de ce style et pourtant, j’ai l’impression que des morceaux comme ceux-là, j’en ai entendu des trouzaines.

Ça me fait un peu penser aux boutiques qui vendent des gadgets fantasy: reproduction d’épées, maroquinerie à grosses coutures et statuettes de fées kitsch à souhait. C’est à peu près aussi authentique que Tolkien traduit en klingon, mais ça fait plaisir à l’œil – ou, dans le cas présent, à l’oreille. Des titres comme “Scarlet Moon”, “Our Own Land” ou  “Bridges We Shall Pass” se laissent écouter avec beaucoup de bonne volonté.

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Lunatic Soul: II

Et voici le deuxième album de Lunatic Soul, le projet solo de Mariusz Duda, et c’est toujours aussi bien. Comment, vous ne savez pas qui est Mariusz Duda? Le chanteur-compositeur du groupe polonais Riverside? Comment, vous ne savez pas qui est Riverside? Dehors!

Bon, maintenant qu’on est entre gens de bonne compagnie, parlons un peu de ce deuxième album, toujours sans titre et baptisé par la presse, selon les cas, II ou The White Album (la pochette étant l’inverse de celle du précédent).

Oubliez toute idée de rupture, on est ici dans la continuité du premier, un album de rock progressif atmosphérique aux ambiances mélancoliques et aux sonorités moyen-orientales (peut-être l’influence du batteur d’Indukti?). Par moment, on dirait une version masculine de Lisa Gerrard ou de Loreena McKennit croisée avec du Porcupine Tree dépressif.

Bon, c’est vrai que, dit comme ça, ça a le côté enthousiasmant d’un documentaire sur un orphelinat pendant la Grande Dépression, mais bon, d’une part, les gens qui connaissent Riverside savent que l’ami Mariusz n’est pas musicalement le plus joyeux des drilles, mais aussi que, quand il s’agit de composer de la belle musique (mais triste), il ne craint pas grand-monde.

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Pinkroom: Psychosolstice

Et allez donc, après les plombiers, encore des proggeurs polonais qui viennent manger le pain des, euh… Excusez-moi, je m’égare. Une petite poussée de fièvre brune, il y a un virus qui tourne, ces jours. Bref, Pinkroom est un groupe de rock progressif polonais qui, comme beaucoup de groupes de rock progressifs polonais de ma …

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