Muse: The Resistance

Je dois avouer que ce n’est pas moi qui ai découvert le dernier album du groupe anglais Muse, The Resistance, mais Madame mon épouse. Si j’avais la moindre notion d’honneur, c’est le genre de FAIL qui aurait entraîné un suicide rituel immédiat et douloureux. Disons que mon sens de l’honneur, ou ce qui en tient lieu, ne s’applique pas aux découvertes musicales, surtout quand elles impliquent du prog.

Bon, je sens que quelques millions de lecteurs, qui ont découvert Muse un éon ou deux avant moi, vont hurler et me jeter des objets lourds à la tête à la moindre mention de ce groupe associé au rock progressif – tonton Alias, ou “il voit du prog partout”. Ce n’est pas tout à fait faux, encore qu’entendre serait plus exact que voir, dans ce cas. Il n’empêche qu’à mon humble avis personnel à moi que j’ai, il y a clairement un côté prog: sinon dans la musique elle-même, mais dans l’éclectisme de la démarche.

En fait – et je pense que ces propos vont également me valoir une lapidation improvisée – cet album m’a surtout et d’abord rappelé un certain nombre de grands noms des années 1980, certains connus et d’autres moins: Ultravox pour “Uprising” ou “Guiding Light”, Alphaville dans “Resistance” et Queen pour “United States of Eurasia” (mais celui-ci, je soupçonne que je ne suis pas le seul). C’est parfois très subtil, comme les intonations de la voix de Matthew Bellamy, une mélodie en fond, parfois pas.

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Kaipa: In the Wake of Evolution

Pour un peu, j’aurais pu complètement passer à côté du nouvel album de Kaipa, intitulé In the Wake of Evolution. La faute à une précédente expérience avec ce groupe de rock progressif suédois: l’album Angling Feelings m’avait laissé des sentiments mitigés – entendez par là que je suis longtemps demandé s’il était juste médiocre ou pas bon du tout. Je ne crois pas l’avoir chroniqué à l’époque, ce qui donne une assez bonne idée de mon impression générale.

La morale de cette chronique est qu’il faut toujours laisser une seconde chance aux gens en général et aux groupes de rock progressif en particulier. Surtout s’ils ont signé chez InsideOut, label qui n’a pas exactement pour habitude de produire des bouses. Dans le cas présent, cette seconde chance m’a permis de découvrir un très bon album de rock progressif, à mi-chemin entre le prog classique et le néo-prog, avec des grosses influences classic rock à la Queen.

Il faut dire que les p’tits gars de Kaipa, ce ne sont pas exactement des perdreaux de l’année. Un indice sérieux est apporté par le titre d’une compilation: The Decca Years 1975-1978. Ça pose quelque peu son groupe, une référence de ce calibre! À vrai dire, ça se sent également: si la musique de Kaipa lorgne sérieusement du côté d’un néo-prog festif à la Pendragon mâtiné de Queen, on sent également la grosse influence Yes qui déboule dès le premier morceau de l’album,”In the Wake of Evolution” — comme par hasard au moment où le refrain affirme “We’re getting closer to the edge”… On a connu des clins d’œil moins appuyés.

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