Or donc, Rammstein était en concert à Genève il y a pas longtemps. Mais, comme j’ai raté ma chance d’avoir des billets, je ne les ai pas vus; c’est dommage: il paraît que c’était très bien (mais je me suis vengé avec Isis). En cadeau de consolation, j’ai acheté Liebe ist für alle da, le dernier album studio du groupe.
Résumons ainsi: c’est une maigre consolation. Je soupçonne que Rammstein est bien plus un groupe de scène que de studio. Certes, leurs prestations live (en disque ou en vidéo) auraient dû me mettre la puce à l’oreille: gros effets pyrotechniques, gros son et cabotinage en règle. Dans une autre vie blogesque, j’avais comparé Rammstein avec des clowns en bottes à clous et lance-flammes; force est de constater que ce genre d’accessoires se transpose assez mal en audio seul.
Que reste-t-il donc? Du gros métal indus qui tache, façon “insulte-moi en allemand”, de la provoc’ à deux balles (un clip classé X, une chanson censurée en Allemagne et un coffret promo contenant six godemichés roses translucides, entre autres blagues) et une poignée de morceaux qui éveillent en moi un quelconque intérêt: “Rammlied”, “Waidmanns Heil” ou “Pussy”. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, au final.