Verbal Delirium: So Close and Yet So Far Away

C’est sur la recommandation de Prog-résiste que j’ai acheté l’album So Close and Yet So Far Away du groupe grec Verbal Delirium. Il y a des jours, comme ça, où il me prend de faire une razzia sur les boutiques en ligne sur la seule foi des chroniques de ce vénérable (et vénéré) magazine, avec des résultats parfois contrasté. “Contrasté” est un terme qui s’applique du reste pas mal à cet album, qui alterne morceaux remarquables et œuvres plus banales (voire bancales).

La musique de Verbal Delirium mélange des inspirations rock progressif, métal, rock alternatif, voire pop. Ce qui en soit ne serait pas un mal, si le mélange avait une certaine homogénéité. Ce n’est hélas pas toujours le cas et le moins que l’on puisse dire est qu’il y a parfois des grumeaux qui ont du mal à passer. De façon générale, l’album me rappelle un peu trop certains groupes de prog éphémères des années 1980-1990; disons que, s’ils étaient éphémères, il y avait souvent une bonne raison à cela.

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The December People: Rattle & Humbug

Voici Noël et son cortège de traditions plus ou moins sympathiques! Dans les “plus”, nous avons les cadeaux, et les repas gastronomiques; dans les “moins”, les décorations hideuses et les chants de Noël. Fort heureusement, pour cette dernière catégorie, les December People sont de retour avec Rattle & Humbug.

Ne faites pas cette tête-là: je vous avais déjà parlé de ce groupe improbable de vétérans du prog US qui reprenait des chants traditionnels de Noël à la façon de groupes de rock progressif (et assimilés: il y a aussi beaucoup de classic rock dans le tas) dans Sounds Like ChristmasRattle & Humbug est paru l’année passée mais avait échappé à mon progdar jusqu’à peu (principalement parce que je ne pensais pas que le groupe allait récidiver).

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Glass Hammer: If

Voix à la Jon Anderson? Check. Claviers façon Rick Wakeman? Check. Guitare à la mode Steve Howe? Check. Pochette de Roger Dean? Bingo, c’est bien le nouvel album de Yes! Ah, tiens, non: If est un album de Glass Hammer, groupe américain dont on ne peut même pas dire qu’il fait du rock progressif, mais qu’il fait du Yes.

J’avais chroniqué en son temps Culture of Ascent, qui était un peu dans la même veine, mais nettement moins marqué et qui arborait d’autres influences (de la même eau, cela dit), puis j’avais écouté Three Cheers For The Broken-Hearted, qui lui ne m’avait pas du tout convaincu. Pour le coup, le groupe revient à ce qu’il sait faire du mieux: du Yes sans Yes.

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The Winter Tree

Il existe des groupes de rock progressif qui flirtent ouvertement avec la pop; ce n’est pas forcément un mal, il faut juste être prévenu. Dans le cas de l’album éponyme du groupe américain The Winter Tree, on n’en est clairement plus au stade du simple flirt: il y a quelques années de vie commune, un petit pavillon en banlieue, des enfants… et ce n’est pas toujours le prog qui porte la culotte.

En fait, il y a un peu de tout, dans cet album: du rock progressif raisonnablement classique, du pop/rock aux sonorités progressives (un peu à la Alan Parson), du rock électronique façon Tangerine Dream ou Vangelis. C’est du rétro-progressif, mais, pour une fois, qui s’intéresse plus à ce qui se faisait au début des années 1980. Le groupe garde cependant une certaine identité et, malgré certains grands écarts, une certaine homogénéité.

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Brighteye Brison: The Magician Chronicles – Part 1

Force m’est d’avouer que, si je raille régulièrement les groupes de rétro-progressif (comme je les appelle), quand c’est bien fait, c’est vraiment bien. Témoin l’album de Brighteye Brison, intitulé The Magician Chronicles – Part 1.

Le quintet suédois est actif depuis près de dix ans, même si c’est le premier album qui me tombe sous l’oreille, et donne dans un rock progressif aux sonorités très vintage, rappellant Yes, Genesis, Emerson Lake and Palmer ou, plus récemment, leurs compatriotes de The Flower Kings.

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X-Panda: Flight of Fancy

Par rapport au précédent album chroniqué, Flight of Fancy de X-Panda donne dans le métal progressif nettement plus traditionnel. À vrai dire, ce premier album s’aventure sur la frontière entre rock progressif et métal progressif, avec quelques touches de jazz pour faire exotique. Plus traditionnel, certes, mais pas moins appréciable.

La musique de ce groupe estonien – ah ben oui, parce que, pour faire quand même un peu original, ils viennent d’un pays improbable d’Europe de l’Est – est principalement instrumentale et, pour simplifier, se décompose en des parties chantées plutôt métal et de longs instrumentaux très prog, rappelant parfois Saga, Joe Satriani, voire Nightwish.

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Lebowski: Cinematic

Avant tout de chose, je crois que je dois préciser à ceux qui tiltent déjà sur le nom du groupe que la musique de Lebowski n’a à peu près rien à voir avec le film. Même si le groupe définit lui-même cet album comme la bande-son d’un film fictif – un peu (dans un style complètement différent) comme pour le Death’s Design de Diabolical Masquerade.

Style complètement différent, donc: les Polonais de Lebowski proposent un rock progressif instrumental fait d’ambiances planantes, plus à rapprocher du style des musiques du Cirque du Soleil ou du Tangerine Dream du début des années 1990 (ou du Voyager de Jon Anderson et Paul Sutin).

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Le Orme: La via della seta

En voyant le titre de ce billet sur La via della seta, dernier album en date des vétérans du rock progressive italiano Le Orme, j’entends déjà certains de mes confrères en progitude de balancer, sur un ton narquois, “c’est à c’t’heure-ci qu’t’arrives?”

J’avoue. Ce d’autant plus que ce n’est pas le premier album de ce groupe que j’acquiers, mais le précédent (acheté lors d’un séjour à Rome) m’avait laissé un souvenir si périssable que j’en ai oublié le titre. Ce n’est définitivement pas le cas de celui-ci.

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From.UZ: Quartus Artifactus

Cela fait un petit moment que Quartus Artifactus, le nouvel album de From.UZ tourne dans mes playlists; le fait qu’il tourne encore et que je ne l’ai pas chroniqué n’est pas tant le signe d’un oubli dû à mon grand âge, mais plutôt d’une certaine perplexité face à cet OVNI ouzbek.

Oui, parce que quand je parle de “rock progressif ouzbek“, ce n’est pas seulement pour faire une phrase censée résumer mes trouvailles les plus improbables: From.UZ – comme son nom l’indique – est bel et bien un groupe de rock progressif originaire de l’Ouzbékistan. “Jazz-rock progressif” serait plus juste, cela dit, pour qualifier leur musique.

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Transatlantic: More Never is Enough

J’aime beaucoup Transatlantic, mais je dois avouer que je m’interroge sur leurs motivations devant More Never is Enough, leur nouvel album en concert. Je veux dire, le groupe avait déjà sorti, fin 2010, le très remarquable Whirl Tour 2010, un triple album live de haute qualité; quelle raison les a donc poussé à en remettre une couche moins d’un an plus tard?

Alors certes, l’objet contient la bagatelle de trois CD audio et deux DVD pour un peu moins de quarante piastres helvètes, ce qui le rend plutôt bon marché, mais son contenu est à peu près identique à celui du Whirl Tour 2010, hormis quelques délires des musiciens (l’un des deux concerts enregistrés étant le dernier de la tournée).

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Haken: Visions

Leur précédent album ne m’avait que moyennement impressionné, leur performance en concert était plus enthousiasmante, voici que Haken revient avec un nouvel album, intitulé Visions, qui remet les pendules au milieu du village – ou quelque chose dans ce goût-là.

Exeunt les influences kansasiennes bien trop évidentes de Aquarius, le groupe britannique se recentre sur ses spécificités: un rock progressif tendance néo-prog, certes influencé par les suspects habituels du prog vintage, mais qui s’appuye sur des guitares agressives et des claviers extrêmement bien travaillés.

Sans sombrer dans le métal pur et dur, on sent clairement une très forte influence Dream Theater. Et, pour tout dire, dans l’énergie et le vent de folie qui souffle sur certaines des compositions, ça me rappelle un peu voire Frost*; ouais, carrément!

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Cosmograf: When Age Has Done Its Duty

Si l’on en croît, sinon les gazettes, du moins l’avis d’un site spécialisé que j’aime bien au demeurant, il paraît que Cosmograf, et plus précisément son dernier album When Age Has Done Its Duty, est la révélation de l’année 2011. Il paraît. Je me permettrais une once de circonspection sur ce point.

Entendons-nous bien: le rock progressif tendance néo-prog, né de la créativité du multi-instrumentiste britannique Robin Amstrong, est loin d’être mauvais, mélangeant des sonorités très vintage avec des mélodies plus modernes et quelques bruitages bien sentis (quoique parfois agaçants; chaque fois que j’entends la bouilloire, je me dis que j’ai oublié le thé sur le feu), mais l’ensemble ne me parle guère.

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Airbag: All Rights Removed

Même si ce n’est plus trop de saison en ce début d’automne, il semble que la soupe froide à la tomate soit toujours à la mode si j’en juge par All Rights Removed, dernier album du groupe norvégien de néo-prog Airbag.

J’entends bien sûr par là que leur musique ressemble beaucoup à celle de leurs compatriotes de Gazpacho: six morceaux mid-tempo, plutôt longs (cinquante minutes au total), plus mélancoliques qu’énergétiques et aux sonorités floydiennes prononcées. 

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Lunatic Soul: Impressions

N’ayons pas peur des mots, ni des jugements à l’emporte-pièce: Impressions, troisième album de Lunatic Soul (le projet solo de Mariusz Duda, de Riverside), est un très sérieux candidat au titre d’album de l’année! Décidément, ils sont forts, ces Polonais…

Les huit parties du morceau-titre sont autant d’instrumentaux magnifiques, d’un rock progressif mélancolique qui emprunte tout autant à Riverside, Mike Oldfield ou Peter Gabriel. Deux reprises complètent l’album qui, avec quarante minute au compteur, a de nouveau (après l’EP Memories in my Head de Riverside) le défaut d’être court – mais c’est bien le seul.

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Sky Architect: A Dying Man’s Hymn

Je suis perplexité. Cette perplexité a pour origine A Dying Man’s Hymn, le nouvel album des Hollandais de Sky Architect. Pour être plus précis, je ne sais pas vraiment si j’aime cet album ou non.

Autant j’avais trouvé leur premier album, Excavations of the Mind, plutôt bon, autant leur prestation au Night of the Prog m’avait peu convaincue, pour cause d’un style musical très décousu. À l’écoute de A Dying Man’s Hymn, c’est plutôt la seconde impression qui domine.

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Steven Wilson: Grace for Drowning

Bon, c’est pas tout ça d’écrire des sujets qui font exploser mes stats, il est temps de retourner à mon anonymat habituel en reprenant les chroniques de rock progressif avec Grace for Drowning, le dernier album de Steven Wilson. Je dois avouer ne pas être un fan absolu de l’animal et être un chouïa agacé par sa tendance à participer dans mille douze projets à l’intérêt modéré, c’est pourquoi j’appréhendais un peu ce disque.

Contre toute attente, j’aime bien. Oh, le rock progressif sombre et mélancolique, en grande partie instrumental de Steven Wilson n’est pas exactement original – plus depuis quinze ans, lorsque Porcupine Tree, son groupe, a commencé à percer – mais il faut reconnaître qu’il fait bien les choses et que les deux CD de cet album contiennent un lot plus qu’honorable de mélodies de haut vol.

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The Tangent: Comm

Est-ce moi qui fatigue ou The Tangent qui tourne en rond? Toujours est-il que j’ai beaucoup de mal avec leur dernier album, Comm. Enfin bon, quand je dis “beaucoup de mal”, il faut bien comprendre que je n’ai pas une envie irrépressible de le passer par la fenêtre à chaque écoute, mais plutôt que je ressens une certaine lassitude face à un style qui ne me semble pas évoluer.

Oui, je sais: c’est chez moi une râlaison récurrente face à la tendance de certains groupes récents de rock progressif de donner dans le style vintage sans y apporter grand-chose. C’est d’autant plus frustrant avec ce groupe britannique, en ce qu’ils sont quand même parmi les précurseurs de cette tendance et qu’on aurait pu croire qu’après une demi-douzaine d’albums, ils auraient pu commencer à développer leur style propre.

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