Il y a le bon rétro-progressif et le mauvais rétro-progressif. Le mauvais rétro-progressif, il fait rien qu’à copier les vieux groupes de années fastes du prog: Yes, Genesis, Pink Floyd, etc. Le bon rétro-progressif, il fait pareil, mais c’est bon. Tout ceci pour vous dire que Skies Darken, dernier album en date du groupe écossais Citizen Cain, entre plutôt dans la seconde catégorie.
J’avoue volontiers une petite faiblesse pour It Bites, groupe britannique qui, en son temps, savait faire un néo-prog très pop et pourtant irrésistible. Map of the Past, leur nouvel album, ressemble à une tentative pour “rentrer dans le rang” avec une approche plus classique du rock progressif, à commencer par sa forme: un concept-album.
Je me disais bien, quand j’ai vu tourner ce machin pour la première fois, que je n’allais pas y couper. Donc, j’ai été taggé au Radioblogueurs 2012 par pas moins de deux personnes: Loris et Thomas B.
“Quand les hommes de cent trente kilos disent certaines choses, ceux de soixante les écoutent”, faisait dire Michel Audiard à un de ses personnages. De même, quand un chroniqueur de Prog-résiste (connu sous le nom d’Acritarche) dit quelque chose, comme le fait qu’Overhead est un très bon groupe de néo-prog finlandais, le fan l’écoute et achète le premier album qui lui tombe sous l’iTunes, à savoir And We’re Not Here After All.
Alors, en achetant ce Storm Corrosion, album éponyme fruit de la collaboration entre Steven Wilson (Porcupine Tree et un million d’autres projets) et Mikael Åkerfeldt (Opeth), vous vous attendiez à du gros métal qui râpe et qui pète, hein? Naïfs que vous êtes! Pour reprendre une tournure de phrase que j’avais déjà utilisé précédemment, il y a dans cet album considérablement plus de corrosion que de storm.
Chat échaudé craint l’eau froide, dit-on et, du coup, ce n’est pas sans une certaine appréhension que j’ai posé sur la platine (virtuelle) Weather Systems, le nouvel album d’Anathema, après le piteux Hindsight et malgré les plutôt bons We’re here because we’re here et Falling Deeper. Un album sinon concept, du moins avec un thème météorologique prononcé. Ce qui est assez bienvenu pour un groupe de rock atmosphérique…
Il y a des albums qu’on attend avec impatience et qui déçoivent et, à l’opposé, des que l’on achète par habitude ou inertie et qui vous sautent à la gueule. The Black Chord, du groupe américain Astra, fait partie de la seconde catégorie.
Nous ne sommes pas des gens fréquentables: non seulement, comme je l’avais déjà expliqué, nous sommes tous des hypocrites, mais nous avons également tous des préjudices. Plutôt que de gloser sur le sujet, je vous invite plutôt à écouter P’Dice, le nouvel album de Paul Cusick, qui le fait mieux que moi – ne serait-ce parce que c’est sous la forme de rock progressif.
J’ai reçu récemment le courrier d’un lecteur, me disant en substance qu’il aimait beaucoup ce que je faisais et qu’il aimerait porter mes enfants (j’extrapole un peu, mais c’est pour le style) si je parlais de son groupe, Dure-Mère. Je suis donc parti sur son site télécharger les cinq morceaux – enfin, les quatre dont le téléchargement fonctionne – de l’album Sangre, qui y sont disponibles gratuitement sous licence Creative Commons, que j’ai ensuite écouté religieusement (vu que j’étais au bureau).
Pour faire dans l’humour facile, je pourrais dire que c’est parce que Pirate est un groupe australien que leur nouvel album Left of Mind nous met la tête à l’envers. Il faut dire ce qui est: il n’est pas exactement facile d’accès.
Je dissertais récemment sur comment trouver du bon rock progressif via sites et revues; ça ne fonctionne pas à tous les coups. Témoin ce After All… signé en 2009 par le groupe français de néo-prog Eye 2 Eye.
Il arrive que mon disquaire me propose des OVNI comme ce (Mankind) The Crafty Ape signé du groupe anglais Crippled Black Phoenix. Parfois, ça me plaît, mais dans le cas présent, ça me laisse surtout dubitatif.
Vous aimez King Crimson? Vous allez aimer Insano, le nouvel album du groupe chilien Platurno. Sinon, euh… disons que ça va être brutal. C’est très “rock progressif, règles avancées”.
Anima Morte et son album The Nightmare Becomes Reality fait un rock progressif instrumental, qui suggère une ambiance façon musique de film d’horreur italien de la “grande époque”.
J’entends déjà ceux (= celui) qui se gausse des noms abscons si communs dans le rock progressif ricaner de ce Hypostatic Union de Greylevel. C’est de bonne guerre, surtout quand l’album est de qualité, ce qui est le cas.
Je me méfie des critiques dithyrambiques et celles de To Shatter All Accord du groupe anglais Discipline m’ont paru suspectement enthousiastes. Elles sont cependant justifiées.
© 2025 Blog à part — Powered by WordPress
Theme by Anders Noren — Up ↑