Saga: Sagacity

Ah, Saga! Toute ma jeunesse… Du coup, quand sort un nouvel album, comme ce Sagacity, je suis de nouveau tout fébrile – et souvent un peu déçu. Mon problème, c’est que les Canadiens ont somme toute assez peu évolué depuis ces quinze dernières années. À l’écoute de cet album, j’en viens même à me demander s’il ne faut pas parler d’auto-pastiche.

Saga: 20/20

Et allez, avec 20/20, le nouvel album de Saga, c’est encore un groupe phare du rock progressif mâtiné AOR des années 1980 (de mes années 1980, en tous cas) dont je vais vous causer. À la différence du précédent – Asia, pour ceux qui auraient oublié – Saga est un groupe qui, à ma connaissance, n’a jamais fait de mauvais albums (Steel Umbrellas étant juste médiocre).

Bon, pour être tout à fait honnête, c’est un groupe qui a également fait très peu d’albums vraiment excellents, à part peut-être l’emblématique Heads or Tales ou Generation 13, qui tellement bizarre qu’il en est un peu hors concours. Ou alors les albums live, comme Contact.

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Knight Area: Nine Paths

Ceux qui suivent mon blog depuis un moment savent que j’entretiens une relation ambiguë avec le groupe néerlandais Knight Area, dont j’apprécie l’enthousiasme à défaut de la musique. La sortie de leur nouvel album, Nine Paths, me plonge de nouveau dans un abîme de perplexité, comme on dit chez les gens qui ont des lettres.

En fait, je soupçonne que le problème que j’ai avec Knight Area, c’est qu’ils font eux aussi du rétro-progressif, comme beaucoup (= trop) d’autres, mais au lieu de se focaliser sur les années 1970 et les grands noms de l’époque, eux visent (plus modestement, dira-t-on) la vague néo-prog des années 1980 et, surtout, les Pendragon, Marillion et Saga de cette époque.

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Saga: Generation 13

Ça faisait un moment que je m’étais promis de vous parler de Generation 13, probablement l’album le plus atypique et le plus intéressant de Saga – pourtant un des grands noms du rock progressif avec près de trente ans de carrière. Voici donc un nouvel article sorti du Cabinet des Curiosités.

Saga a été longtemps un de mes groupes préférés, au temps de sa “splendeur” – le début des années 1980, en d’autres termes (“Heads or Tales”, “In Transit”). Le groupe a ensuite traversé une série de passes plus ou moins heureuses avant d’arriver en 1995 avec rien de moins qu’un concept-album aux thèmes sociopolitiques.

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Roswell Six: Terra Incognita: Beyond the Horizon

C’est un petit peu par hasard que j’ai ramassé Terra Incognita, l’album de Roswell Six (attention: page MySpace übermochissime), groupe dont je n’avais jamais entendu parler. J’ai compris ensuite pourquoi: Roswell Six est un “supergroupe” monté par le label Progrock Records pour un concept-album – le concept en lui-même étant un ouvrage de l’auteur de SF et de fantasy Kevin J. Anderson.

En soi, l’idée est attirante. Bon, on pourra m’opposer le fait que Kevin Anderson s’est surtout illustré en écrivant des novelizations de films ou de séries ou en co-signant les préquelles de Dune; moi je m’en fous: je n’aime pas Dune. Par contre, j’aime bien le rock progressif et le casting de Roswell Six a de quoi faire saliver, avec des noms comme James LaBrie (Dream Theater), Michael Sadler (Saga), John Payne (Asia) ou Gary Wehrkamp (Shadow Gallery).

La question est, le tout est-il plus grand que la somme des parts?

Ma réponse trahit mon hérédité normande: peut-être. Terra Incognita n’est certes pas l’album de la décennie, ni même de l’année, mais il a de solides arguments en sa faveur. D’une part, un style musical alliant prog et métal, qui rappellera aux amateurs les albums d’Ayreon ou le projet Star One (comme sur le morceau “Here Be Monsters”), bien maîtrisé. D’autre part, un souffle épique et une énergie qui laisse présager de bonnes choses de l’ouvrage qui a inspiré la musique.

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Saga: Contact

Si je vous parle d’un groupe de rock progressif canadien, qui tourne depuis trente ans, qui a souvent été accusé de faire de la soupe et qui ne s’appelle pas Rush, vous me dites? Saga, bien sûr! Dont le nouvel album Contact, un double cédé enregistré à Munich, vient d’atterrir dans les bacs.

Avec trente ans de tournées dans les pattes, on ne peut pas vraiment dire que les enregistrements en public leur font peur. Sur Contact, Saga déroule tranquillement son rock prog, à la frontière entre le métal et le hard-FM. Guitares et claviers croisent le fer en habitués. On est entre amis, en terrain de connaissance. Michael Sadler, dont c’est le dernier album en tant que chanteur, s’essaie même à discuter en allemand avec le public; il a dû voir les chiffres de vente du groupe dans le monde et s’est dit qu’il fallait viser le coeur de cible, sans doute.

Pour moi, c’est toujours un plaisir de retrouver ce groupe. Saga était un peu le groupe de rock pour collégiens sages à l’époque où je passais ma matu et j’ai toujours suivi sa carrière. Les morceaux couvrent à peu près toute la carrière du groupe, du premier album éponyme au dernier 10,000 Days. Une seule omission, et non des moindres: aucun morceau du monumental Generation 13. Qu’à cela ne tienne, je vous en parlerai un de ces quatre.

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