San-Antonio chez les Gones

San-Antonio chez les Gones

Moi, vous me connaissez? Je suis fan de San-Antonio depuis des temps immémoriaux – comme le prouve d’ailleurs cette introduction. Du coup, quand on m’annonce une adaptation en bande dessinée de San-Antonio chez les Gones, un des romans de la “grande époque” (1962, pour être précis), je m’intéresse. Et je me méfie, aussi. Des adaptations …

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Erdorin et ses inspirations

Au cours d’un récent “défi” sur Wattpad, Cloé et Tat’ de Cestdoncvrai m’ont tagué sur un billet parlant des inspirations. Je n’aime pas les défis, mais… Bref, parlons des inspirations derrière Erdorin / Tigres Volants. J’en avais déjà parlé il y a un moment, lors d’une conférence à La Chaux-de-Fonds, mais je vais reposer ça à plat.

“Vieux flic et vieux voyou”, de Frédéric Urbain

"Vieux flic et vieux voyou", de Frédéric Urbain

Dans la paisible maison de retraite “Les Pinèdes”, il n’y a pas de pins, mais il y a Gégé et Pépé. Gégé pour “grande gueule”, ancien flic, et Pépé pour “pickpocket”, ancien malfrat. Ce sont eux les Vieux flic et vieux voyou du titre de cette joyeuse pochade policière, signée Frédéric Urbain et parue sous licence Creative Commons Zéro chez Framabooks.

“Les pirates du temps”, de Raymond Milési

Les pirates du temps est le troisième tome des aventures de Delcano, signé Raymond Milési, dont je vous avais déjà parlé précédemment. Pour ceux qui prennent l’histoire en route, Delcano est un agent indépendant des services secrets terriens, dans un 49e siècle multiplanétaire. Du bon vieux space-opéra des familles avec un héros mâtiné San-Antonio.

Vous aurez noté que je n’ai pas chroniqué ici le deuxième tome, Futur sans étoiles; la raison en est principalement qu’il m’avait déçu. La faute surtout à un rythme bancal, qui commençait par deux chapitres de digressions, se concluait à peu près aux deux-tiers de l’ouvrage (en plus avec à peu près la même ficelle que dans le premier volume) et finissait le reste du bouquin en roue libre.

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“Les figures de San-Antonio”, de Raymond Milési

C’est un peu ce qu’on appelle une “tête de gondole”: si je n’avais pas vu ce livre, Les figures de San-Antonio, signé Raymond Milési, je ne me serais sans doute jamais intéressé à la série de science-fiction “Delcano” du même. À croire que c’était calibré pour moi – ce qui est le signe d’un excellent marketing.

Par “figures”, il faut bien entendu parler des figures de styles, procédés littéraires et autres acrobaties linguistiques qui foisonnent dans les ouvrages signés San-Antonio. L’ouvrage, sous-titré “Hyper mes tropes!” (ce qui constitue un solécisme), est autant un catalogue de ces différentes figures et une mine de citations parmi les plus croustillantes.

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“Salut Delcano!”, de Raymond Milési

C’est au hasard de mes pérégrinations sur les stands de Zone franche que je suis tombé sur Salut Delcano!, de Raymond Milési: ce dernier présentait également un ouvrage sur San-Antonio. J’ai donc pris, un peu au pif, ce volume qui semble être le premier d’une série. Après l’avoir lu, je me dis que j’aurais dû prendre le deuxième dans la foulée; en même temps, mes deux sacs étaient déjà cubiques, je frôlais l’accident nucléaire avec la densité de papier que je trimbalais…

On va résumer: les aventures de Lomi Jon Delcano, agent spécial au service de la Confédération terrienne, sont une synthèse réussie entre la science-fiction que je lisais dans la collection Fleuve Noir Anticipation il y a trente ans et les San-Antonio que je lisais… ben tiens, à la même époque, en fait. C’est assez de la SF “à la papa”, avec des pistolasers et des vaisseaux hyperluminiques, des peuples plus ou moins barbares et des planètes monoclimatiques.

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San-Antonio chez les rôlistes

Vous avez dû finir par vous rendre compte, après ces trois derniers articles sur le sujet, je suis un fan de San-Antonio. Soit, mais quel rapport avec le jeu de rôle – sinon que je le considère comme un des mes maîtres en écriture et que ça a dû forcément avoir un impact sur Tigres Volants? Il existe somme toute assez peu de jeux qui sont exclusivement axés sur le polar ou sur l’espionnage et aucun, à ma connaissance, qui l’aborde sous l’angle du pastiche ou de la parodie.

Cela dit, en relisant les ouvrages (surtout ceux des années 1950-1960, période dans laquelle je suis plongé en ce moment), je m’aperçois qu’il y a pas mal d’éléments qui sont réutilisables en jeu de rôle, sous forme d’inspirations diverses et variées. Certes, la structure même des histoires, centrée sur la personne du commissaire San-Antonio, héros et narrateur des ouvrages, est difficile à calquer en jeu de rôle, à moins de jouer en (très) petit comité et d’avoir des joueurs qui acceptent de jouer les faire-valoir. C’est un peu ce à quoi je pensais en écrivant le premier jet de À suivre…, que je compte d’ailleurs bien ressusciter un de ces quatre.

Tout d’abord, il y a la période. L’air de rien, le Paris de la fin des années 1950 est une destination qui, somme toute, est devenue passablement exotique à cinquante ans de distance. Certes, on n’est pas dans le Turkménistan décrit Nicolas Bouvier dans L’Usage du monde, ni même dans le Paris semi-fantastique de Rue des Maléfices, mais expliquez donc à la jeune génération une époque sans digicode, mais avec des concierges acariâtres, sans téléphone portable mais où on bigophone depuis le bistrot du coin, où les taxis sont encore pilotés par d’anciens nobles russes chassés par les Bolchéviques. C’est l’après-guerre, aussi, avec sa reconstruction enthousiaste et ses blessures mal refermées; les protagonistes de plus de trente ans ont “fait” la guerre – collabos, résistants, les deux?

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San-Antonio, morceaux choisis

Je ne résiste pas à partager avec vous ces quelques extraits de Messieurs les hommes, un San-Antonio vieille époque (1955), qui est à mon avis un des premiers dans lequel éclate réellement le “style San-A”. Le rififi est à son comble… Toutes les gagneuses, tous les messieurs qui tortoraient dans l’établissement se sont pris par …

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Mon pote San-Antonio

Ces jours, j’ai retrouvé un vieux pote, un certain San-Antonio. Un type extra, du genre qui se prend pas la tronche avec des imparfaits du subjonctif avec double arbre à came en tête, ni avec des détails comme la vraisemblance ou les bonnes mœurs. Flic, mais pas du genre pénible; pas une tanche non plus, hein? Services secrets, as du tir et de la castagne; la crème. Et du genre doué de la langue. Oui, à l’écrit aussi.

Trente ans qu’on se connaît, lui et moi; plus que ça, même! Plus qu’un pote: une inspiration! Ah, je m’en suis enfilé, de ses aventures rocambolesques, à Pantruche et ailleurs! J’en ai retenu un goût prononcé pour le calembour foireux, la métaphore acrobatique et les comparaisons qui font claquer les plombages. Oh, on s’était bien un peu perdu de vue ces dix dernières années; lui a perdu son père/double, moi j’avais ma petite vie, mes petits écrits à moi. Mais je le savais pas loin, toujours à portée de pogne en cas de besoin.

Et puis il y a eu cette nouvelle édition. Collection “Bouquins », chez Robert Laffont. Du lourd: 1200 pages le volume, du genre huit à dix épisodes la pièce: tout ce qui faut pour les longues soirées d’hiver. Et j’ai replongé. Je suis reparti en virée avec mon vieux pote à travers la France et la Belgique – et même avec un crochet par Genève, tant qu’on y est. On s’est raconté nos souvenirs. Sans surprise, les siens sont plus chouettes. Du polar, peut-être; de l’espionnage, aussi; limite du pulp, en fait, l’humour en plus: la guerre, la Résistance, les Services secrets, les machinations improbables, les méchants biens tordus, les belles pépées toujours plus ou moins fourbes.

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“Rue des Maléfices”, de Jacques Yonnet

C’est l’ami Loris qui, lors de notre dernier périple parisien, m’a passé Rue des Maléfices, unique livre de Jacques Yonnet. Pendant un petit mois, l’ouvrage a traîné sur mes étagères, où je lui jetais de temps à autre un œil torve, rendu méfiant par sa couverture pour roman noir de bas étage.

J’ai sans doute fait dans ma vie de plus grosses erreurs de jugement, mais je préfère ne pas m’en souvenir.

Car une fois ouvert, ce bouquin m’a happé en trois pages, guère plus. Entraîné dans un univers aussi exotique que familier: Paris. Oh, pas le Paris de ce début de IIIe millénaire, mais celui du milieu du XXe siècle, entre 1940 et 1966. Un Paris décrit par un amoureux de la ville qui, par nécessité autant que par curiosité, se retrouve à en explorer les quartiers populaires avec tout ce qu’il compte de mystères et de fantastique.

Tudieu quel voyage et quelle claque! On croirait un livre écrit par le père spirituel de Nicolas Bouvier, Jacques Bergier et Louis Pauwels: on y retrouve cette verve descriptive à la première personne et ses paysages et personnages si authentiques et pourtant si bizarres du premier et les pointes du réalisme fantastique des seconds (auteurs du Matin des Magiciens).

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Jargons

Jeu de mots, jeu de vélo; après avoir parlé du second, je me permets de glisser quelques phrases et une poignée de liens sur le premier.

Jouer sur les mots est un de mes plus grands plaisirs. J’en blâme San-Antonio, dont la lecture assidue dans mes (très) vertes années a sans doute marqué à jamais ma perception de l’écriture (San-Antonio, Michel Audiard et Douglas Adams sont mes trois références principales).

Voici donc quelques sites qui, eux aussi, s’amusent à jouer avec et sur les mots.

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