Katatonia: Viva Emptiness

Les vrais fans de Katatonia vont sans doute ricaner à la lecture de cette chronique de Viva Emptiness: cet album n’est pas exactement des plus récent, vu qu’il est sorti originellement il y a plus de dix ans. C’est par le biais d’une réédition et des encouragements enthousiastes de mon fourgue habituel à la Citadelle que je l’ai acquis.

The Flower Kings: Desolation Rose

Décidément, les albums de The Flower Kings ne sont pas faciles à chroniquer. Le nouvel opus des Suédois, fer de lance du courant rétro-progressif, s’appelle Desolation Rose et, comme le précédent Banks of Eden, se caractérise par une avalanche de mélodies très bien troussées, malheureusement mises au service d’un manque d’originalité certain.

C’est pénible, parce que tout au long de cet album, je ne sais pas si je dois m’enthousiasmer sur la virtuosité des musiciens ou m’agacer à l’écoute de choses entendues, réentendues, encore et encore. C’est bien simple: j’ai l’impression que The Flower Kings fait du rétro-progressif d’inspiration The Flower Kings; j’ai l’impression d’écouter un autre de leurs albums – je ne sais pas lequel, ils se ressemblent tous.

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Cult of Luna: Vertikal II

Post-melodium à Vertikal (comme son nom l’indique), l’EP Vertikal II de Cult of Luna est un concentré de post-métal électronique, à la fois ultra-plombé, ultra-brutal et, pourtant, aérien. Il contient trois morceaux issus des sessions d’enregistrement de Vertikal, ainsi qu’une reprise/remix, pour un total de trente-cinq minutes.

Voilà, j’ai tout dit!

OK, ce n’est pas tout à fait vrai. Je dois ajouter néanmoins que s’il est bel et bien dans la continuité de l’album, il me paraît, dans l’ensemble, plus électro et plus posé. Il contient cependant une perle d’une noirceur absolue, avec “Light Chaser”: six minutes et demie de brutalité mélodique de la plus belle eau.

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Moon Safari: Himlabacken vol. 1

En ces jours où la brume et le froid reviennent et où les nuits s’allongent, il est bon de pouvoir compter sur le rock progressif solaire d’un groupe comme Moon Safari, qui nous revient avec Himlabacken vol. 1, leur nouvel album. Encore qu’on pourrait dire qu’à l’instar de la météo de ce début d’automne, cet album réserve d’excellents moments, mais également quelques douches froides.

Ceux qui me lisent depuis un moment savent que j’éprouve une tendresse toute particulière pour ce groupe suédois, qui nous livre régulièrement un rétro-progressif de très haute qualité, marqué non par un groupe en particulier, mais par une ambiance: celle de la fin des années 1960 et du flower power – enfin, c’est comme cela que je l’interprète.

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Moon Safari : Lover’s End part III

C’est un tout petit disque que ce Lover’s End part III de Moon Safari, épilogue à l’album Lover’s End. Oui, mais c’est un grand moment de bonheur progressif !

Moon Safari, c’est ce groupe suédois qui donne dans le rétro-progressif à grand spectacle, une version moderne de Yes aux claviers et harmonies vocales spectaculaires. Un peu comme si on avait ajouté aux compositions les plus lumineuses des légendes du prof une production californienne pleine de chaleur.

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Jupiter Society: From Endangered to Extinct

Accrochez-vous à vos tachyons: Jupiter Society revient! Et, si la nouvelle a de quoi réjouir, eux ne sont pas contents. From Endangered to Extinct est un concept-album de métal symphonique progressif sur une thématique de science-fiction: l’anéantissement de l’humanité par un ennemi implacable.

Le chairman Carl Westholm a de nouveau réuni autour de sa personne une belle brochette de musiciens de talents venus de groupes aussi divers que Candlemass, Carptree, Therion ou Devin Townsend. Cet équipage a mis ses capacités au service d’une musique qui rappelle les meilleures heures de Ayreon/Star One, en moins grandiloquent.

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Lost Kite

Des fois, je suis un peu concon. OK; souvent. Par exemple, quand on me parle d’un groupe que je ne connais pas et qu’on le compare à, mettons, Mike Oldfield, il me faut à peu près zéro virgule sept secondes pour hurler “SHUT UP AND TAKE MY MONEY!”. Et c’est comme cela que je me suis retrouvé avec le premier album, éponyme et autoproduit, de Lost Kite.

Lost Kite, c’est un projet suédois, un duo père et fils qui s’est retrouvé sur l’amour du rock progressif des années septante, mais plutôt tendance grandes plages instrumentales planantes que trucs qui sautillent avec beaucoup de drogues. Lost Kite – l’album, donc – comporte quatre pistes pour un total dépassant les quarante minutes.

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Morph: Sintrinity

C’est la critique assez largement positive de Progressive-Area qui m’a incité à mettre une grosse papatte velue sur Sintrinity, premier album du duo suédois Morph. Notamment, les fourbes ont mentionné TesseracT et Breaking Orbit. C’est très fourbe, parce que le rapport est quelque peu ténu.

Morph propose un néo-prog moderne, certes teinté de métal, mais nettement plus proche d’un groupe comme Enchant dans ses ambiances mélancoliques que de l’originalité furieuse d’un Breaking Orbit ou l’inventivité torturée d’un TesseracT.

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Cloudscape: New Era

Il y a des groupes pour qui le métal progressif est l’occasion de mettre un peu de subtilité dans leur déferlement habituel de brutalité, d’autres pour qui c’est l’alchimie entre complexité technique et puissance. Dans le cas des Suédois de Cloudscape, si j’en juge par leur dernier album New Era, c’est plus une couche un peu originale sur un métal qui ressemble plutôt à du hard-FM.

Dit comme cela, cette chronique commence un peu comme un enterrement de première classe; je me dois donc de tempérer mon propos: New Era n’est pas un mauvais album, loin de là. C’est surtout qu’il a les défauts de ses qualités: en proposant un power-métal somme toute convenu, avec une petite pointe d’originalité progressive, il est très écoutable, mais également un poil décevant.

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Loch Vostok: V: The Doctrine Decoded

Il y a métal progressif et métal progressif. La variante que proposent les Suédois de Loch Vostok avec leur nouvel album, V: The Doctrine Decoded, est du genre brutal: plus proche des standards du death métal que du Genesis des familles (j’allais parler de Pink Floyd avant de me rappeler qu’un groupe comme Enslaved s’en inspirait un peu trop pour que la métaphore tienne la route).

Ce n’est pas vraiment une surprise et ceux qui se souviennent de Reveal No Secrets, leur presque-précédent opus (j’ai raté Dystopium, sorti en 2011), noteront qu’on reste dans cette ligne: un métal progressif, certes, mais surtout puissant, brutal, avec du growl, du sang et des larmes. La bonne nouvelle – enfin, l’autre bonne nouvelle, c’est que la production est largement supérieure.

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Warnot: His Blood Is Yours

Si, ces derniers temps, je n’ai pas eu beaucoup de chance avec les recommandations de Progarchives, mes deux dernières acquisitions sur la foi de chroniques des “collègues” (ils reprennent parfois mes billets) de Progressive Area sont plus enthousiasmantes. Témoin His Blood Is Yours, de Warnot.

Premier album du projet du guitariste suédois Björn Eliasson, il propose un mélange assez spectaculaire de métal progressif et symphonique fort énergique, soutenu par une armada de chanteurs et chanteuses (pas moins de sept). Ça ressemble pas mal à une version beaucoup plus progressive de Symphony X, avec des accents rappelant des groupes comme Epica ou Within Temptation.

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Tiamat: The Scarred People

À chaque fois c’est pareil: j’achète le nouvel album de Tiamat, dans le cas présent The Scarred People, et j’essaye de me rappeler quand c’était la dernière fois que ce groupe suédois m’a enthousiasmé. Ça devait être à l’époque où ils faisaient du métal.

Bon, j’exagère un peu. Mais juste un peu. Ce n’est pas que cet album soit mauvais, mais des clones de Sisters of Mercy ou Paradise Lost, j’en ai tellement écouté qu’au final, je sature un peu. Et, surtout, même les Sisters of Mercy avaient fini par comprendre que mettre un peu de oomph! dans la musique, c’est mieux.

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Änglagård: Viljans Öga

Or donc, je ne connaissais pas Änglagård, groupe de rock progressif suédois – ou si peu. C’est corrigé avec leur nouvel album, Viljans Öga, qui déboule sur les platines après plus de quinze ans d’interruption. Oh, j’avais bien le live Buried Alive, mais il ne m’avait pas laissé un souvenir marquant, ce qui n’est pas le cas de cet album.

Bon, ce n’est pas non plus l’enthousiasme à superlatif des grands soirs, mais les quatre morceaux instrumentaux de cet album (entre douze et seize minutes pièce, tout de même!), qui empruntent autant à la grande tradition du rock progressif dit “symphonique” des années 1970 qu’à un artiste comme Mike Oldfield sont plutôt sympathiques et, plus je les écoute, plus je les apprécie.

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Beardfish: The Void

Décidément, c’est la semaine des albums difficiles à chroniquer! Aujourd’hui, ce sont les rétro-progressifs suédois de Beardfish qui débarquent avec The Void, leur nouvel album. Difficile, d’abord parce que c’est du rétro-progressif, un genre qui parfois m’agace et aussi parce que, dans ce cas, ce sont les morceaux les plus “style-genre” qui me plaisent le plus.

The Void est un gros mélange d’influences diverses, onze morceaux plutôt longs (entre six et huit minutes de moyenne, si l’on excepte l’intro narrative, très courte, et les quinze minutes de “Note”) qui repompent joyeusement des sonorités souvent vieilles d’un demi-siècle.

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Katatonia: Dead End Kings

Vous savez que vous aurez un problème pour chroniquer un album si, au bout de quelques minutes, vous vous dites “il est pas mal, le nouvel Anathema”, avant de vous rappeler que vous l’aviez déjà chroniqué il y a plusieurs mois et que, ce que vous écoutez à l’instant, c’est Dead End Kings, le dernier Katatonia.

Après, soyons clair, ce n’est un problème que dans deux cas de figure: si vous n’aimez pas Anathema (auquel cas il y a peu de chance que vous le trouviez “pas mal”) ou si vous devez chroniquer l’album; pas de bol pour ma pomme!

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Diablo Swing Orchestra: Pandora’s Piñata

Bon, vous êtes bien reposés après le Sigur Rós? Il va falloir au moins ça pour affronter Pandora’s Piñata, le nouvel album des Suédois les plus barrés à l’ouest du Rio Pecos, j’ai nommé Diablo Swing Orchestra!

Si le groupe aime se définir comme du jazz-rock, je pense personnellement qu’il faudrait plus le définir comme du jazz-rock folk métal progressif lyrique burlesque western mexicain. Et encore, j’en oublie certainement. Je vous en avais déjà parlé pour leur précédent album, le fort bien nommé Sing Along Songs for the Damned and Delirious; disons que ça ne s’arrange pas.

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The Flower Kings: Banks of Eden

La confession de prog-head du jour: je n’aime pas trop The Flower Kings,  ce groupe suédois emblématique du courant que j’appelle rétro-progressif. Voilà, c’est dit. Maintenant, par curiosité, j’ai écouté Banks of Eden, leur nouvel album, et j’avoue être déçu en bien (traduit du Suisse, ça veut dire “agréablement surpris”).

Plus que le prog d’inspiration Genesis ou ELP, je soupçonne que c’est la proximité musicale d’avec Transatlantic, le supergroupe dont Roine Stolt – Flower King en chef, assumant un peu tous les instruments, sauf la batterie – est un des membres actifs, qui me le rend sympathique.

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Soen: Cognitive

À propos de Cognitive, premier album de Soen, j’ai lu récemment une phrase que j’aurais aimé avoir écrite moi-même et qui disait en substance qu’il faudrait des nouveaux albums de Tool, même si ce n’est pas Tool qui les fait. “Supergroupe” composé d’ex-membres d’Opeth, Amon Amarth, Death et Testament, Soen a pris à cœur cette idée et livre ici un métal progressif complexe et technique dans le plus pur style toolien.

Alors bon, ce n’est pas exactement le premier à avoir eu cette idée ces derniers temps (le groupe français Klone étant un assez bon exemple); je soupçonne que ce ne seront pas les derniers non plus, d’autant plus que Tool eux-mêmes semblent partis pour enfin faire une suite à leur 10,000 Days. Ce ne sont pas non plus les plus convainquants, je dois l’avouer.

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Anima Morte: The Nightmare Becomes Reality

Si je vous parle aujourd’hui d’Anima Morte et de son album The Nightmare Becomes Reality, c’est en partie parce que la Confrèrie secrète du rock progressif m’a adressé un avertissement: à force de parler de jeux de rôle et de bouquins, je risque de perdre ma carte de prog-head et, du coup, n’être plus réduit qu’à chroniquer du Justin Bieber. Franchement, personne n’a mérité ça. Même Justin Bieber.

En partie seulement, parce qu’il s’agit d’un très bon album de rock progressif instrumental, même s’il y a un peu tromperie sur la marchandise. En effet, et comme vous pouvez le juger sur la pochette, tout est fait pour suggérer une ambiance façon musique de film d’horreur italien de la “grande époque” Dario Argento et consors. La musique, cependant et quoi qu’excellente, n’a qu’un rapport assez ténu avec une bande originale. Et en fait d’Italie, le quatuor derrière Anima Morte est suédois.

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