Parti Panurge

J’étais parti (ha! ha!) pour écrire un article très énervé à la suite des déclarations d’un homme politique socialiste français qui évoquait un “devoir de solidarité” de son parti pour voter la confiance au gouvernement. Et puis j’y ai renoncé et c’est tant mieux, parce qu’entre temps, mon frère jumeau (très bien) caché, Ploum, a publié un article intitulé Élections, demandez le programme !, qui offre un éclairage bien plus intéressant que mes élucubrations à chaud, la bave aux lèvres.

Monkey3: The 5th Sun

Accrochez-vous à vos cages à miel: le nouvel album de Monkey3 arrive et, comme je l’avais annoncé sur Twitter, The 5th Sun (c’est son nom) démoule du poney mutant! Comme ça fait un moment que je vous chante les louanges de cet excellent groupe de post-rock suisse, il va falloir que je fasse chauffer les superlatifs, parce que c’est de l’encore plus lourd que d’habitude.

“Demain”: écrire un programme politique

Comme beaucoup de gens de ma génération (c’est-à-dire dans une tranche d’âge de ±15 ans par rapport à moi) avec qui je discute, j’ai l’impression de plus en plus forte que les partis politiques ne s’adressent pas à moi. Ce qui explique peut-être pourquoi j’ai bêtement oublié de voter aux dernières élections cantonales…

Je vote plutôt à gauche (voire très à gauche), mais je n’accroche pas à la rhétorique révolutionnaire de certains partis d’extrême-gauche; de façon générale, je n’aime pas les populistes à grande gueule. Je n’ai pas non plus beaucoup d’intérêt pour le Parti pirate, chouchou des technogeeks. D’un autre côté, la montée de l’extrême-droite me fait sérieusement peur.

Lire plus

“Manifeste pour une nouvelle presse (en) Suisse”, de Fabio Lo Verso

Au hasard de mes pérégrinations libraires, j’ai acheté, à l’impulsion, le petit Manifeste pour une nouvelle presse (en) Suisse, de Fabio Lo Verso. L’auteur est également le fondateur du bimensuel suisse La Cité, un journal qui propose précisément un modèle original de publication et de financement; sans surprise, le Manifeste ici présent s’inspire de cette expérience.

L’ouvrage présente la situation de la presse en Suisse, que les rapports officiels disent peu diverse (deux groupes se partagent le plus clair de la production francophone; en Suisse alémanique, ce n’est guère mieux). Il parle du poids de la publicité ou de l’idéologie (si j’étais méchant, je dirais que la publicité est une idéologie) et des pressions subies par les rédactions de la part de l’une ou l’autre.

Lire plus

The Ocean: Pelagial

J’ai quelque peu hésité avant d’acheter le nouvel album de The Ocean, intitulé Pelagial. Non pas que mes expériences précédentes avec ce groupe de post-métal allemand (avec des vrais morceaux de Suisse dedans) aient été mauvaises, mais ça me paraissait un peu bizarre.

This Misery Garden: Cornerstone

J’attendais Cornerstone, premier album du groupe suisse (et même genevois) This Misery Garden, depuis que mon crémier habituel me l’ait chaudement recommandé et que le groupe fasse la première partie de Moonspell à Lausanne (avec Insomnium). Mais j’avoue être un peu déçu; je me suis auto-moubourré…

This Misery Garden  distille un métal atmosphérique sombre, du genre que l’on qualifie souvent de doom pour d’assez bonnes raisons: rythmique lente et lourde, chant guttural invoquant des choses peu réjouissantes. Paye tes antidépresseurs!

Lire plus

Elferya: The Straight and Narrow

Or donc, il y a un groupe de métal symphonique en Suisse romande et on ne m’avait pas prévenu – même pas les Belges, c’est dire! Il a fallu le concert d’Eluveitie à Lausanne pour que je découvre Elferya, un groupe lui aussi lausannois (à une vache suisse près), dont le premier album, The Straight and Narrow, est sorti au début de cette année.

Elferya est une formation à la composition classique (guitare, basse, claviers, batterie et chanteuse) qui exerce ses talents dans le genre difficile (car exigeant et somme toute très fréquenté) du métal symphonique. Si leur prestation live m’avait laissé quelque peu perplexe, principalement à cause d’une sono pas vraiment au point (surtout au début), l’album est plus intéressant.

Lire plus

PyT: Carnet d’un visage de pluie

OK, régulièrement, je vous fais le coup “je n’aime pas la chanson française, mais” agrémenté d’une excuse foireuse qui explique, non sans une mauvaise foi certaine, pourquoi ce chanteur français-là, je le supporte. Dans le cas de PyT et de son Carnet d’un visage de pluie, l’excuse en question est qu’il s’agit d’un chanteur suisse, qui n’est autre que Pierre-Yves Theurillat, le chanteur de Galaad et de L’Escouade.

Le commun des mortels ne tiquera peut-être pas, mais le prog-head que je suis ne peut que vénérer celui qui a été le frontman d’une des formations de rock progressif les plus brillantes de la fin des années 1980, auteur d’un album exceptionnel (Vae Victis, vu en concert en première partie du Voyage de Noz). Et sa performance avec l’Escouade pour Confidences de mouches n’était pas mal non plus.

Lire plus

Elferya / Eluveitie à Lausanne

Vous allez voir que ça finir par virer à la tradition: hier soir, Fulgan et moi étions aux Docks de Lausanne pour y fêter son anniversaire (à Fulgan, donc). L’année passée, c’était pour Xandria, Stream of Passion et Epica, cette année c’était pour Eluveitie, avec en première partie les Lausannois de Elferya pour une soirée 100% pur suisse; pour un peu, on aurait pu mettre le petit logo.

Indice qui ne trompe pas: le concert se fait à guichets fermés et, sans surprise, la salle est bondée. On arrive un poil après l’ouverture des portes pour trouver une file d’attente qui fait presque la moitié du tour du bâtiment et, le temps de passer au vestiaire, on ne trouve de place qu’à côté de la régie. Bon, la salle n’est pas grande, mais quand même. Et il y a encore presque autant de gens qui rentrent.

Lire plus

Ticket to the Moon: Dilemma on Earth

Une des grandes blagues de ma vie de chroniqueur de prog, c’est qu’il faut systématiquement que je compte sur des médias tiers pour apprendre l’existence de groupes suisses. C’est le cas de Ticket to the Moon, un remarquable groupe suisse de métal progressif, qui vient de sortir son premier album, Dilemma on Earth.

Malgré une couverture très prog seventies, il ne faut pas s’y tromper: Ticket to the Moon donne bel et bien dans le métal progressif, avec une forte inspiration Dream Theater plutôt pas mal maîtrisée: l’influence est là, mais ce n’est pas du copié-collé non plus. Le quatuor bâlois sait poser son propre caractère, nourrit également à un métal plus technique et des influences progressives classiques (genre Marillion).

Lire plus

Zenit: The Chandrasekhar Limit

Ah, que je n’aime pas chroniquer des albums qui m’ont déçu! Surtout quand ils ont 1) un passé glorieux et 2) des qualités rédemptrices. C’est le cas de The Chandrasekhar Limit, du groupe suisse Zenit. Si au moins il avait été complètement naze et le fait d’inconnus, j’aurais pu le casser sans vergogne ou, mieux, l’ignorer.

Mais Zenit est (avec Shakary) un des groupes qui sont nés des cendres de Clepsydra et, du coup, c’est dur de l’ignorer. Surtout que si, dans son ensemble, la musique de Zenit est un rock progressif de type néo-prog assez bateau (d’où déception), elle offre quelques plages instrumentales de toute beauté (d’où qualités rédemptrices dilemmogènes).

Lire plus

Equus: Wie er in die Welt kam

J’aime bien me tenir informé sur l’actualité musicale, surtout locale et régionale, mais ça ne fonctionne pas toujours. Dans le cas présent, c’est en faisant des recherches sur le nouvel album de [bleu] que j’ai découvert Wie er in die Welt kam, le nouvel (et, techniquement, unique) album du groupe genevois Equus, dont j’avais chroniqué l’EP Eutheria il y a pas mal de temps.

Si Eutheria donnait dans le post-rock instrumental plutôt classique, Wie er in die Welt kam, paru en 2011, est beaucoup plus curieux, car se voulant une bande originale pour le film muet allemand Der Golem de 1920.

Lire plus

[bleu]: clara altantsegtseg

De bleu! Revoilà [bleu], l’improbable duo franco-suisse composé de Gilles Grimaitre et Emmanuel Vion-Dury, qui, après Sincère autopsie de la finesse, revient avec un nouvel OVNI musical au nom encore plus improbable de clara altantsegtseg. Une collaboration avec plus de quarante artistes pour un résultat déconcertant, mais impressionnant.

Quand je parle d’OVNI, il ne faut pas seulement y voir une figure de style: on dirait parfois véritablement de la musique composée par des extra-terrestres, un duo d’observateurs musicaux qui, en orbite de notre planète, récupèrent et recyclent les sonorités pour produire un mélange de post-rock tendance Godspeed You! Black Emperor ou Sigur Rós, d’ambiante, d’électro ou de math-rock à la façon du premier Aucan ou de prog lyrique à la The Enid, le tout agrémenté de dialogues surréalistes et de bruitages.

Lire plus

“La Suisse romande”, par Georges Andrey

Je ressors de la lecture de La Suisse romande, de Georges Andrey, avec une impression quelque peu mitigée: d’une part, j’ai appris énormément de choses en lisant cet ouvrage, qui se veut une histoire de cette “Romandie” où j’habite, mais, d’autre part, j’ai souvent été agacé par le style de l’auteur.

Si j’étais médisant, je dirais que j’aurais dû me méfier du sous-titre “Une histoire à nulle autre pareille”, qui sonne un peu trop façon “Y’en a point comme nous.” Disons simplement que l’auteur semble un peu trop enthousiaste par moments et se lance parfois dans des tirades qui semblent tirées de certaines des sources pro-romandes du début du XXe siècle qu’il cite.

Lire plus

SmartBeer

La semaine passée, j’ai reçu le premier colis d’un chouette cadeau de Noël: un abonnement à SmartBeer. Derrière ce nom qui tient un peu de l’oxymore (si la bière rendait intelligent, ça se saurait) se cache une idée sympathique: la découverte de bières artisanales locales par abonnement.

Chaque mois, les abonnés reçoivent six bouteilles, deux de trois sortes, provenant d’une brasserie artisanale suisse, avec une description de la brasserie et des bières proposées. Ma première livraison provenait de la Brasserie du Chauve, à Fribourg, et contenait des bières originales et très agréables (notamment la Farouche et la Rebelle).

Lire plus