The Watch: Tracks from the Alps

Le groupe italien The Watch est surtout connu pour être un cover-band, c’est-à-dire un groupe qui joue des reprises, dans le cas présent du Genesis période Peter Gabriel. Leur dernier album Tracks from the Alps, sorti il y a peu, prouve qu’ils font aussi des reprises de morceaux de Genesis qui n’existent pas.

The Watch: Timeless

Il y a ceux, comme Steve Hackett, qui ont gardé de Genesis un héritage filtré par près de quarante année de pratique et il y a ceux, comme The Watch, qui déboulent avec leur dernier album Timeless directement d’un univers parallèle où on est en 1976 et Peter Gabriel n’a jamais quitté le groupe.

OK, je vous avais déjà servi une théorie aussi fumeuse lors de ma dernière chronique sur ce groupe italien qui va tellement loin dans le rétro-progressif qu’ils sont plus Genesis que Genesis eux-mêmes. Il n’empêche que ce Timeless porte fort bien son nom et aurait tout aussi bien pu être, sinon enregistré, du moins composé il y a quarante ans.

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The Watch : Planet Earth ?

Cette fois, c’est officiel : le Genesis du début des années 1970 – celui avec Peter Gabriel et Steve Hackett – a découvert une machine à voyager dans le temps et fait un saut de trente-cinq ans dans le futur. Mais, pour que ça ne se voit pas trop, ils ont pris l’identité d’un groupe italien, The Watch, pour sortir leurs nouveaux albums, tel ce Planet Earth ? (le point d’interrogation fait partie du titre, donc).

Bon, il est possible que je m’avance un peu sur l’histoire du voyage temporel, mais à l’écoute de ce rock progressif si vintage, il est possible de douter ; oui, je sais : explications rationnelles, rasoir d’Occam et tout ça, mais je soupçonne que les les explications rationnelles et le rock progressif ne font pas bon ménage de toute façon. Car The Watch, déjà connu pour faire du revival Genesis à ses heures, livre avec cet album un parfait exemple de musique « à la manière de », à commencer par la voix gabrielesque en diable de Simone Rossetti.

Depuis le temps que je râle sur ces groupes qui donnent dans le vintage style genre au lieu d’essayer d’explorer des nouvelles pistes, je dois avouer que je suis soufflé, d’une part par le culot de The Watch et, surtout, par la spectaculaire maîtrise de leur sujet. Ils doivent bouffer du Foxtrot, Supper’s Ready et autres Selling England by the Pound tous les jours pour arriver à calquer à ce point les pas de leur maîtres, tout en parvenant malgré tout à sortir des compositions originales. Les ceusses qui, dans les années 1980, voyaient dans Marillion un obscur clone de Genesis peuvent aller se coucher : ils n’avaient rien, mais alors rien vu (ou entendu, en fait).

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