Manes: Be All End All

Manes: Be All End All

Il fut un temps où Manes était un groupe de black-metal norvégien; mais ça, c’était avant. Depuis quelques albums, le groupe se dirige vers des rivages bien plus improbables, comme le prouve ce Be All End All, dernier album en date du groupe, que l’on croyait pourtant défunt après Vilosophe, en 2003, et How the World Came to an End en 2007 (que j’ai manqué).

Corpo-Mente

Corpo-Mente

Je crois que l’album de Corpo-Mente est une double illustration que, dans le domaine de la geekerie, quelle qu’elle soit, il y a une tentation à toujours aller plus loin dans le délire. Première illustration: cet album, du groupe éponyme, mélangeant death-metal et opéra lyrique. Deuxième illustration: le fait que ce soit une chronique de Fred Bezies qui m’ait incité à l’acheter et à le chroniquer à mon tour.

Naïve: Illuminatis

Il est donc là: Illuminatis, le nouvel album du trio de trip-hop métal français Naïve. Il m’attendait bien sagement dans ma boîte à lettres, reçu en pré-commande à mon retour de vacances. À ce stade, je vous dirais bien que, vous qui rentrez ici, abandonnez tout espoir d’objectivité, mais ici, c’est mon blog: vous devriez avoir l’habitude.

Pour ceux qui ne suivent pas – oui, vous deux, dans le fond, ne croyez pas que je ne vous ai pas vus! – l’année passée, Naïve m’avait foutu une énorme baffe musicale avec deux ans de retard et The End, leur premier album. Lorsque Illuminatis a été annoncé, la nouvelle a donné lieu à un gros FUCK YEAH!, ainsi qu’à une interrogation un poil mesquine: serait-il à la hauteur de son glorieux prédécesseur?

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Planquez-vous, Naïve revient!

Il y a quelques mois de cela, je râlais (tel le Genevois moyen) sur le fait que mes deux albums préférés de 2009 n’avaient pas eu de successeurs. Il semblerait qu’au moins un des deux ait entendu ma complainte du pauvre fanboy, puisque Naïve annonce Illuminatis, son nouvel album, pour l’automne de cette année. Je suppose que ma prose est un peu plus facile à appréhender pour des Toulousains que pour des Polonais…

Et, au vu du teaser qu’ils ont mis en ligne ce mardi, ça va envoyer du lourd, du massif et du hors-calibre! Sûr qu’une minute et demie, c’est court, mais il semble évident que le métal progressif mâtiné de trip-hop et d’électro est de retour, avec des renforts.

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Naïve: The End

Appeler son premier album The End, il faut le faire et les Toulousains de Naïve l’ont fait. Ils ont fait bien plus que ça et cet album est un des plus enthousiasmants et originaux que j’ai pu écouter depuis un bon moment – grâce aux bons offices de Progressive Area, qui a visiblement le chic pour dénicher des bidules improbables comme je les aime.

Imaginez un mélange entre du métal progressif à la Tool, du post-métal à la Isis, avec des influences trip-hop, électro et orientales. Oui, il faut avoir une bonne dose d’imagination et le trio qui compose Naïve n’en manque pas, ni d’ailleurs de talent. On passez assez facilement des ambiances contemplatives et atmosphériques à des parties beaucoup plus sombres et plus brutales. Témoin “Underwater”, qui aligne les extrêmes en un seul morceau – certes, de huit minutes, mais c’est un peu la moyenne pour cet album.

De l’intro très métal de “To Lose And To Die For” à l’atmosphérique et planant “The End”, en passant par “The Crying Community”, métal prog hanté par des claviers aériens, les ambiances orientales et la voix féminine de “The Shroud”, ou le décapsulant “Your Own Princess”, il n’y a rien à jeter sur The End et très peu qui mérite un demi-fronçage de sourcil. Les musiciens sont à peu près irréprochables et la production solide.

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