Frontiers, les chroniques des agents du B.A.D.

Dans l’Europe des années 1960, des agents d’un bureau très particulier doivent gérer les diverses communautés extra-terrestres établies sur Terre, certaines depuis plusieurs décennies. C’est le concept originel de la bande dessinée Frontiers, de Christophe Wild.

À mi-chemin entre Men in Black, le jeu de rôles Rétrofutur et Les Tontons Flingueurs, on ne peut pas dire que Frontiers fait dans le simple: on y trouve un héros tourmenté, un chef aux faux airs de Einstein, un certain nombre de jeunes femmes qui ne craignent pas les coups de froid et des situations très bizarres.

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“Clementine”, de Cherie Priest

Clementine est chronologiquement le deuxième volume de la série de romans steampunk signée Cherie Priest, série intitulée “Clockwork Century”. Comme je suis un génie, je l’ai lu après le troisième, Dreadnought, mais ce n’est pas très grave: s’il fait parfois référence à des éléments du précédent, Boneshaker, s’il n’y a rien de critique.

Jour J: Oméga

Au-dessus de la Manche, une traînée de feu: c’est l’avion du commandant Saint-Exupéry qui tombe en flammes et, avec lui, les espoirs d’un apaisement entre l’État français de Doriot et la Grande-Bretagne. Ainsi commence Oméga, la dernière livraison de la série de bande dessinées uchroniques “Jour J”.

Uchronie, car cette France fasciste que décrit la BD n’est pas née de l’humiliation de 1940, mais du coup d’État de février 1934. Des fascistes qui n’aiment pas trop la concurrence et qui rasent Stuttgart aux bombes incendiaires pour répondre à la réoccupation de la Ruhr.

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Le Grand Jeu, tome 6: Antinéa

Avant toute chose, une mise au point: l’étiquette “La conclusion de l’aventure” apposée sur la couverture de ce sixième tome de la série uchronique Le Grand Jeu, intitulé “Antinéa”, est un gros mensonge! Ce volume termine un cycle (et encore: sur un cliffhanger), mais ne conclut rien du tout.

Ceci étant posé, ce sixième épisode est plus qu’intéressant, car, tout en continuant sur sa lancée conspirationniste et fantastique (avec la Terre Creuse et l’Atlantide en toile de fond), elle touche à des événements historiques qui, malgré l’influence de l’uchronie, sont présents dans l’histoire française: les émeutes de Sétif et leur répression, en mai 1945 (ironiquement, le jour même de la victoire en Europe).

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Wunderwaffen, tome 3: Les Damnés du Reich

Le troisième tome de la série uchronique Wunderwaffen, qui part sur le postulat que la Deuxième Guerre mondiale s’enlise après l’échec de l’encerclement de Stalingrad et du débarquement en Normandie s’intitule Les Damnés du Reich, ce qui illustre fort bien le thème.

En effet, cet épisode révèle l’horreur qui se cache derrière la nouvelle “zone spéciale d’Auschwitz”, tout en montrant la mainmise grandissante de Himmler et de la SS sur l’Allemagne, tandis que Walter Murnau, le “pilote du diable”, se retrouve à défendre l’indéfendable et à aller plus loin dans l’exploration de son incroyable talent à braver la mort.

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“Les Lames du Cardinal”, de Pierre Pevel

Il m’a fallu un peu de temps avant d’appréhender la trilogie de romans de Pierre Pevel connue sous le nom de Les Lames du Cardinal. Ce n’est pas vraiment ma faute (OK, si : un peu), mais je me méfie des pastiches et des pavés.

Or, si on peut discuter du fait que ce soit un pastiche, c’est assez clairement un pavé et je n’ai craqué que lorsque l’éditeur a fait une promo en proposant une édition électronique de ces livres pour un vil prix.

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Jour J: Colomb Pacha

Or donc, un capitaine d’origine gênoise nommé Colomb traversa un beau jour l’Océan atlantique à bord de trois navires pour découvrir ce qui s’avéra être l’Amérique. Fort bien, sauf que dans ce treizième tome de la série Jour J, intitulé Colomb Pacha, ledit capitaine a pris le prénom Abdel après sa conversion à l’Islam et navigue pour le compte de l’émir de Corfou.

Il faut dire que le point de divergence n’est pas ici cette découverte alternative des Amériques, mais bien le fait que les Musulmans aient lancé une guerre sainte qui leur a permis de reconquérir la péninsule ibérique et assiéger le reste de l’Europe. Colomb, qui cherche d’abord un financement auprès du roi de France, sacrifie sa foi sur l’autel du pragmatisme et part pour une expédition placée sous le signe de l’inconnu et de la trahison.

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“Strate-à-gemmes”, de Terry Pratchett

Cette chronique est à placer sous le signe de la honte: d’une part, Strate-à-gemmes est le premier livre de Terry Pratchett que je lis (Good Omens, écrit avec Neil Gaiman, ne compte pas vraiment), d’autre part, il a fallu que Fulgan me le colle d’autorité dans les mains pour que je l’ouvre (depuis qu’il fait de la musculation, je ne me sens pas trop de le contrarier) et, pour ne rien arranger, je l’ai lu en français.

Si l’histoire implique un monde en forme de disque, elle n’a que peu de rapport avec la série éponyme qui a rendu célèbre Sir Terence. On y suit Kin Arad, ingénieure pour la Compagnie, qui fabrique des planètes, et qui se fait embarquer plus ou moins de force (avec deux compagnons non-humains) pour explorer l’étrange monde plat, où la technologie semble équivaloir aux alentours de l’An Mil.

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Masqué, tome 4: Le préfet spécial

“Donnez un masque à un homme et il vous dira la vérité”. C’est cette citation d’Oscar Wilde qui conclut Le préfet spécial, le quatrième tome de la bande dessinée Masqué, signée par Serge Lehman (scénario) et Stéphane Créty (dessins) et, par la même, le premier cycle de cette série superhéroïque française.

Du coup, je remarque que, si j’avais chroniqué le premier et le deuxième, je ne vous avais pas parlé du troisième tome, Chimères et Gargouilles, mais ce n’est pas très grave: Le préfet spécial est la conclusion où se retrouvent presque tous les fils qui courraient dans les précédents volumes et où ils se résolvent en une confrontation au sommet entre le créateur et sa créature.

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“The Coldest War”, de Ian Tregillis

Deuxième volume du “Triptyque Milkweed”, The Coldest War, de Ian Tregillis, fait donc suite à Bitter Seeds, roman uchronique fantastique où, pour contrer des surhommes créés par les Nazis, la Grande-Bretagne doit faire recours, dans le plus grand secret, à un groupe de démonologistes – et, pour cela, payer le prix du sang en sacrifiant une partie de sa population.

Plus de vingt ans après la fin de la guerre, alors que l’URSS occupe presque toute l’Eurasie continentale et que les USA viennent d’entrer dans leur cinquième décennie de récession, les protagonistes (survivants) du premier chapitre accusent un méchant coup de vieux, alors que resurgissent les anciens surhommes nazis et, surtout, l’inquiétante Gretel et ses pouvoirs d’oracle. Le problème, c’est qu’ils ne sont plus seuls: les Soviétiques aussi ont leurs super-agents.

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“Lasser, tome 2: Mariage à l’égyptienne”, de Sylvie Miller et Philippe Ward

Ça n’a pas traîné: à peine reposé le premier tome que, après une rencontre à Trolls & Légendes, j’ai fait l’acquisition du deuxième tome de Lasser, le détective des dieux, intitulé Mariage à l’égyptienne.

La trame était déjà posée à la fin du premier tome: Isis engage Jean-Philippe Lasser, le détective gaulois exilé et théophobe, pour retrouver sa future belle fille, la déesse grecque Aglaé, disparue à dix jours du mariage. Et le voilà donc à patauger dans un marigot géopolitique qui, malgré les ors de la théocratie, n’est guère reluisant: Grecs et Égyptiens ne s’apprécient guère et ce mariage est vécu par un peu tout le monde comme une mésalliance majeure.

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Iron Sky

Cette fois, c’est fait: depuis le temps que je vous bassine avec Iron Sky, je l’ai enfin vu, ce film. Et je confirme: c’est un film de grands malades! Déjà, rien qu’en posant l’amorce de la trame, à savoir “des Nazis venus de la face cachée de la lune viennent envahir la Terre”, ça permet de se faire une idée. Mais c’est juste le début.

Parce que je ne vous parle pas de l’astronaute noir, de la présidente américaine qui ressemble à Sarah Palin et qui cherche à se faire réélire à tout prix, de l’officier nazi qui veut devenir Führer à la place du Führer, du savant fou ni du diplomate nord-coréen – et j’en oublie.

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“Lasser, tome 1: Un privé sur le Nil”, de Sylvie Miller et Philippe Ward

Or donc, nous avons le dénommé Jean-Philippe Lasser, détective privé dans la bonne ville de Marselha, dans les années 1930. Engagé par une riche épouse pour prouver son cocufiage, ce brave homme s’aperçoit un peu tard que le mari volage est un ponte du crime organisé, du genre peu rigolard. Lasser n’a que le temps d’attraper l’ex-maîtresse du parrain, une danseuse égyptienne, pour s’enfuir vers le Caire. Voici les prémisses de ce premier tome des aventures de Lasser.

“Comme un automate dément reprogrammé à la mi-temps”, de Laurent Queyssi

C’est François qui, le premier, avait évoqué sur son blog cet étrange recueil de nouvelles au titre non moins étrange: Comme un automate dément reprogrammé à la mi-temps, de Laurent Queyssi.

Huit histoires bizarres, où les protagonistes jouent – souvent contre leur gré – avec la notion de réel. C’est le deuxième recueil de nouvelles en peu de temps où je mentionne les mânes de Satoshi Kon, mais il faut quand même avouer que, dans ce cas, ça tient quasiment du fil rouge. Ça et la musique.

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Wunderwaffen, tome 2: Aux Portes de l’Enfer

Aux Portes de l’Enfer est donc la suite du premier Wunderwaffen, la série de bande dessinée uchronique à base d’air-porn quelque peu honteux (pour cause de croix gammée). J’en parle ainsi parce que, malgré une idée de départ assez intéressante (l’Allemagne nazie parvient à tenir tête aux Alliés grâce à ses armes secrètes), j’ai un peu l’impression que ça s’essouffle.

On retrouve Walter Murnau, “le pilote du Diable”, qui survit “miraculeusement” à un accident majuscule et se retrouve ballotté d’escadrille en groupe spécial et, par derrière, de groupuscules aux intérêts pas toujours convergents: en vrac, la Luftwaffe, les SS, le projet Wunderwaffen et l’Ahnenerbe; il manque juste l’Ordre de Thulé et les Werwolfs pour que la carte de bingo nazi mystique soit complète…

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Genève savoyarde, une uchronie

Dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602, un groupe de mercenaires milanais, emmené par des nobles du Duché de Savoie, tente de prendre d’assaut la cité de Genève, au cours d’une opération soigneusement préparée – qui part en sucette par pur débol. Et si ce que les Genevois fêtent aujourd’hui sous le nom d’Escalade avait réussi? C’est l’idée sur laquelle je suis parti pour écrire une “u-chronique” de Genève, capitale d’un Duché, puis d’un Royaume de Savoie qui se maintient jusqu’à nos jours. 

Évidemment, l’histoire que je propose n’est qu’un des futurs possibles: avec un point de divergence situé quatre siècles dans le passé, on peut avoir une gamme de possibilités quasi-infinies. J’ai choisi ce que je pense être une “voie médiane”, qui modifie de façon importante certains éléments européens (comme la formation de l’Italie, des Pays-Bas – et bien sûr de la Suisse) et mondiaux (une colonisation hollandaise bien moins conséquente, par exemple), mais sans impliquer de changements majeurs.

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Jour J: La Nuit des Tuileries

Le 10 juin 1791, alors que les révolutionnaires marchent sur les Tuileries, la famille royale s’évade en montgolfière. Mais Louis XVI, blessé par une balle perdue, meurt peu après l’atterrissage et la reine Marie-Antoinette, devenue régente, lance la contre-offensive avec l’aide d’un jeune et ambitieux général corse. Tel est le point de départ du dernier volume de la série Jour JLa Nuit des Tuileries.

L’idée initiale est intéressante, mais je ne peux pas m’empêcher d’être déçu par cette nouvelle livraison de la série uchronique. Si le contexte historique n’est pas complètement invraisemblable, il occulte un certain nombre de détails, comme le cancer probable dont souffrait Marie-Antoinette à sa mort, en 1793; même si on peut admettre que ses conditions de vie aient été meilleure qu’en prison, c’est une omission un peu bizarre.

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“Bitter Seeds”, de Ian Tregillis

Bon, si vous lisez ce blog depuis un moment, vous avez dû noter que je suis passionné par les uchronies en général et celles sur la Seconde Guerre mondiale en particulier. Bitter Seeds, ouvrage signé Ian Tregillis et formant la première partie du “triptyque Milkweed”, a attiré mon attention en présentant non seulement une utopie, mais une utopie fantastique et néanmoins glaçante.

Disons les choses ainsi: dans cet univers, un savant proche du parti nazi a lancé, dans les années 1920, un programme pour transformer des enfants en surhommes, au moyen de dispositifs électro-mécaniques et d’un entraînement brutal. Il y a eu du déchet, beaucoup même, mais le résultat est là: entre autres, Reinhardt peut créer des flammes, Klaus sait se dématérialiser et sa sœur, Gretel, voit l’avenir.

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“Dreadnought”, de Cherie Priest

Une infirmière, veuve de frais, se lance dans la traversée du continent nord-américain, toujours secoué par une guerre civile qui dure depuis dix ans; c’est ainsi que l’on pourrait résumer Dreadnought, de Cherie Priest. Ce roman, qui peut tout aussi bien se lire de façon indépendante, est en quelque sorte la suite – techniquement, le troisième de la série “Clockwork Century” – de Boneshaker, même si ce n’est pas immédiatement apparent.

Là où j’avais trouvé ce dernier juste plaisant, j’ai été plus enthousiasmé par Dreadnought, même s’il n’est pas parfait. D’abord, le bouquin ne suit non plus deux personnages, mais un seul: Mercy Lynch, infirmière sudiste, forcée de traverser le continent dans sa (presque) plus grande diagonale, de Richmond à Tacoma – et donc de traverser le territoire de l’Union.

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Jour J: Le Gang Kennedy

Un des reproches principaux que j’ai pu lire (et avec lequel je suis assez d’accord) sur la série de bande dessinées uchronique Jour J, c’est qu’elle s’éloigne assez peu de la France ou des États-Unis. Avec Le Gang Kennedy, dixième tome de la série, on a le droit à la double peine, puisque les USA (ou “Nouvelle-Angleterre”) y cohabite avec une “Nouvelle-France”.

Comme le titre l’indique, on y suit la famille Kennedy – plus précisément Joe junior (aussi connu sous le nom de John Fitzgerald) et son frère Jack, ainsi que Joe senior – en gang de bootleggers, se lançant dans la contrebande d’alcool en pleine Prohibition. Évidemment, dans cet univers, la contrebande se fait entre la Nouvelle-France, qui va du Québec à la Louisiane, car la France a gagné la Guerre de Sept Ans au milieu du XVIIIe siècle.

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