“The Coldest War”, de Ian Tregillis

Deuxième volume du “Triptyque Milkweed”, The Coldest War, de Ian Tregillis, fait donc suite à Bitter Seeds, roman uchronique fantastique où, pour contrer des surhommes créés par les Nazis, la Grande-Bretagne doit faire recours, dans le plus grand secret, à un groupe de démonologistes – et, pour cela, payer le prix du sang en sacrifiant une partie de sa population.

Plus de vingt ans après la fin de la guerre, alors que l’URSS occupe presque toute l’Eurasie continentale et que les USA viennent d’entrer dans leur cinquième décennie de récession, les protagonistes (survivants) du premier chapitre accusent un méchant coup de vieux, alors que resurgissent les anciens surhommes nazis et, surtout, l’inquiétante Gretel et ses pouvoirs d’oracle. Le problème, c’est qu’ils ne sont plus seuls: les Soviétiques aussi ont leurs super-agents.

Si la guerre décrite dans le premier volume avait un côté désespéré, la non-paix de celui-ci, où une Grande-Bretagne en déclin est la dernière puissance occidentale capable de s’opposer à l’Union soviétique, est, comme le titre l’indique, glaçante. À peu près tout dans le bouquin évoque la déliquescence, les mensonges, les compromissions, les erreurs de jugement. Jusqu’au cataclysme final, logique et inéluctable.

Et ce n’est que le deuxième tome du triptyque.

Le découpage du bouquin est nerveux, avec des sections courtes et datées, qui montrent la progression des événements; il est entrecoupé d’interludes qui n’ont, eux non plus, rien de joyeux. L’écriture est efficace, sans être particulièrement marquante. L’intérêt tient beaucoup dans la psychologie des personnages, pas tant dans des effets de style qui, ici, seraient une distraction.

Je n’ai pas grand-chose de négatif à dire sur The Coldest War, sinon que, du coup, j’attends maintenant la conclusion (Necessary Evil, qui est sortie hier) avec une anticipation renouvelée. Je le conseille fortement à ceux qui cherchent un roman uchronique fantastique intelligent.

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