The Expanse, saison 2

Comme mentionné précédemment, si vous voulez de la série télé de science-fiction, il y a une blinde de choix ces temps. Parmi celles-ci, The Expanse est probablement la plus impressionnante et la plus dense. Déjà par son côté hard-science et ses aspects réalistes (même si elle n’est pas complètement l’un ni l’autre), mais aussi par son scénario qui mélange géopolitique brutale et découverte majeure.

C’était déjà le cas de la première saison et celle-ci pousse les manettes encore plus loin. Au centre de l’histoire, on retrouve l’équipage disparate du Rocinante, entre le pilote martien, la mécano belter, le gros bras vaguement psychopathe et le capitaine terrien qui part en mode “croisade”.

Parmi les personnages-clé de cette deuxième saison, on notera également la toujours très impressionnante Chrisjen Avasarala, diplomate de haut rang aux Nations-unies, le sergent Bobbie “Gunny” Draper, des marines de Mars et Praxidike Meng, un biologiste de Ganymède.

Alors certes, le cœur de l’histoire, c’est cette fameuse expérience interdite de la première saison, mais liées à celle-ci les tensions géopolitiques entre la Terre et Mars, avec la Ceinture au milieu, passent à deux doigts de dégénérer en guerre majeure. Surtout quand éclate la vérité et que la Terre manque d’être aplatie par un astéroïde géocroiseur contrôlé par une intelligence hostile et qu’un incident de frontière ravage la station agricole de Ganymède.

Bref, dans cette deuxième saison, les événements passent la démultipliée: il y a de l’action en pagaille, des combats spatiaux qui rappellent plus La Guerre éternelle que Star Wars, de l’intrigue politique façon billard à douze bandes en apesanteur où tout le monde trahit tout le monde, parfois plusieurs fois.

Alors oui, comme mentionné, c’est dense; je ne vous conseille pas d’essayer de suivre la série avec un œil sur un deuxième écran. C’est parfois aussi passablement abscons, avec un contexte qui ne se dévoile pas à coups d’infodumps de concours, mais par la bande, à la subtile. Ajoutez à ça le belter créole, improbable sabir des habitants de la Ceinture qui donne une coloration culturelle particulière à certains personnages, et vous aurez un cocktail bien tassé.

Néanmoins, la densité de The Expanse fait également sa richesse: c’est une intrigue complexe dans un contexte crédible, avec des personnages solides et des situations tendues. La troisième saison promet des bouleversements majeurs, mais si vous avez du mal à vous immerger dans cet univers, mieux vaut plutôt viser des séries comme Killjoys ou Dark Matter.

Cela dit, je ne saurais trop vous conseiller de vous intéresser à The Expanse: c’est probablement la série de SF la plus solide du moment et, pour les rôlistes, une mine d’inspirations pour rendre plus réalistes (et plus intéressants) vos scénarios dans l’espace profond, celui où personne ne vous entend crier. Ou faire exploser des trucs.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

5 réflexions au sujet de “The Expanse, saison 2”

  1. Il faudrait que je me trouve un très bon récap de la saison 1 avant de démarrer la prochaine, que je verrai sur netflix. J’avoue que je suis déjà dépassé par les événements. J’aurais surtout dû lire les romans: après tout j’ai acheté les deux premiers…

    Répondre
    • Bienvenue sur ce blog! Et oui, je comprends le souci: comme mentionné, c’est une série méchamment dense. Il faut un peu s’accrocher pour suivre.

      Répondre
  2. Je viens de finir de regarder les saisons 1 et 2. Je ne peux que confirmer tout le bien que tu en dis. Je me sens un peu orphelin en attendant la saison 3.

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.