The Expanse, saison 4

Dans ma chronique sur la saison 3 de The Expanse, j’avais dit que c’était parti pour être la meilleure série de SF de la décennie. Soyons clairs: la quatrième saison enfonce le clou et je ne vois pas trop comment qui que ce soit pourrait la détrôner en un peu plus de six mois. Le game est plié, rentrez chez vous!

(Avertissement préalable: je vais tenter de ne pas spoiler la saison 4, mais si vous n’avez pas vu les précédentes, mieux vaut passer votre chemin.)

J’avais aussi dit que cette quatrième saison était partie pour être radicalement différente. Et là, oui… mais en fait non. Oui, parce qu’effectivement, l’ouverture du portail interstellaire change la donne. Mais non, parce que ça ne se fait pas tout de suite, pas sans mal non plus, et l’équipage du Rocinante – James Holden en tête – est toujours au milieu du bouzin.

Parce que le portail a beau être ouvert, les Nations-unies – et leur nouvelle Secrétaire générale, Chrisjen Avasarala, en tête – sont peu enthousiaste à lancer la colonisation. Parce que la protomolécule est toujours présente et personne ne sait toujours trop comment fonctionne ce bidule, sinon que c’est une Mauvaise Nouvelle.

Du coup, au début de la saison, on a un vaisseau belter qui force le blocus. Il va s’établir sur une planète, Ilus, qui contiennent des ruines qui ont un lien direct avec la protomolécule. Une corporation, qui avait des vues sur la planète, envoie un autre vaisseau et, dans le même temps, Holden et son équipe sont mandatés par Avasarala pour enquêter sur le bazar.

On va être simple: ça ne va pas être simple. D’autant que le corporation a envoyé un chef de la sécurité quelque peu psychopathe (interprété par Burn Gorman, qui incarnait Owen dans Torchwood). Ce qui nous donne d’impressionnantes confrontations avec l’autre psychopathe de service, Amos.

Pour ne rien arranger, Avasarala doit faire face à une campagne de réélection mouvementée, qui se focalise précisément sur l’ouverture à la colonisation des nouveaux mondes. Et on retrouve également Bobbie, l’ex-Marine martienne, qui essaye de se créer un avenir sur une Mars qui est sur le point de changer. Sans parler des Belter, qui doivent faire face à une frange radicalisée de leurs propres forces.

Ce qui est impressionnant dans The Expanse, c’est à quel point le contexte intègre des éléments économiques, politiques, mais aussi sociaux. Non seulement on est dans un genre qui s’apparente à la hard-science – de la science-fiction plus science que fiction – mais même la partie sciences humaines est en mode hard.

Cette quatrième saison, si elle est toujours moins rythmée que la première partie de la troisième, reste tendue du scaphandre du début à la fin. On passe régulièrement du micro au macro avec cette impression que, quelque part, tout est lié. Et on a toujours ce « sense of wonder » d’un univers qui oscille entre le familier et l’étrange le plus fou.

Bref, si vous aimez la science-fiction et que vous ne connaissez pas encore The Expanse, il est temps de combler une lacune majeure dans votre éducation.

Bonus: la bande-annonce de la quatrième saison

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