The Flower Kings: Islands

Avant d’entamer cette chronique de Islands, dernier album en date de The Flower Kings, je tiens à vous prévenir que vous allez encore avoir droit à ma râlaison habituelle sur le rétro-prog.

En effet, The Flower Kings est une formation suédoise, créée il y a plus de vingt-cinq ans autour du guitariste et chanteur suédois Roine Stolt (que l’on retrouve notamment dans Kaipa ou Transatlantic).

Comme indiqué, c’est un groupe qui fait ce que j’appelle du rétro-prog: du rock progressif « à l’ancienne », comme à la grande époque du prog symphonique des années 1970.

Islands est un double album de plus d’une heure et demie, comportant vingt et une pistes au total. La plupart des morceaux sont de taille raisonnable, entre quatre et six minutes, mais il y a quelques exceptions, comme « Solaris », qui dépasse les neuf minutes.

Je crois l’avoir déjà dit – oh, à peu près chaque fois que je chronique un album de ce genre – mais je ne déteste pas le rétro-prog. Voir, par exemple, le dernier album de Wobbler.

D’une part, quand on aime le rock progressif, il est difficile de rester insensible à ces sonorités typiques; d’autre part, quand il s’agit de moderniser le son des seventies, il y a de très belles choses.

Je suis plus circonspect sur les albums qui semblent reprendre verbatim ces sonorités. Et c’est hélas un peu ce que semblent faire The Flower Kings. Il y a, dans Islands, un grand nombre de pistes qui pourraient très bien avoir été enregistrées par Yes il y a cinquante ans.

Il y a aussi des bouts qui rappellent King Crimson (le bref « Journeyman »), les promenades jazz-prog à la The Tangent (« Serpentine », « Telescope » ou « Fool’s Gold »), ou même un côté funky-disco (« Tangerine »).

J’ai bien conscience que ce défaut n’est pas tant un problème de l’album, ni réellement du groupe, mais un problème de moi. Islands fait partie de ces albums que je pourrais apprécier si la partie la plus « intellectuelle » de mon cerveau (le neurone gauche) ne râlait pas systématiquement sur le côté « à la manière de ».

En fait, et c’est peut-être là le plus gênant, je n’ai pas l’impression que The Flower Kings apportent quoi que ce soit de nouveau. C’est du rock progressif symphonique classique, peut-être plus « propre » et plus léché que ce qui se faisait il y a un demi-siècle, mais fondamentalement pareil.

Reste que The Flower Kings est un groupe de pointures et Islands est extrêmement bien foutu. Si vous aimez le rock progressif façon seventies, avec un côté Yes très prononcé, je vous le recommande.

Bonus: la vidéo de « Broken »

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay ou sur uTip. Je suis également présent sur Patreon et sur KissKissBankBank pour des soutiens sur la longue durée.

3 réflexions au sujet de “The Flower Kings: Islands”

  1. J’aime bien The Flower Kings mais là je trouve qu’ils n’avaient pas grand chose à raconter, l’album manque de cohérence alors que le précédent, Waiting For Miracles, est une pure merveille.

    Répondre
    • J’ai l’impression qu’avec eux, je tombe que sur des albums mouaibof. Par contre j’avais plutôt bien aimé The Sea Within.

      Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.