The Great Old Ones: EOD – A Tale of Dark Legacy

Dans la série des choses qui tombent mal, The Great Old Ones passent en concert à un kilomètre de chez moi, mais un soir où j’ai un autre truc de prévu. Zutre! Bon, du coup, je me console avec leur dernier album, EOD: A Tale of Dark Legacy. Enfin, “console”, quand on parle de black-metal lovecraftien, ce n’est peut-être pas le terme le plus approprié…

Je vous avais parlé de The Great Old Ones il n’y a pas si longtemps que cela, pour leur précédent album Tekeli-li. EOD reprend grosso-modo la même recette: un black-metal atmosphérique, complexe et qui n’est pas dénué de mélodie, au service de concepts lovecraftiens – au nom, on s’en serait douté. L’album se veut une suite à l’histoire The Shadow over Innsmouth.

Je tiens quand même à prévenir les âmes sensible: ça reste du black, donc une musique qui, aux oreilles inexpérimentées, tient plus du bruit blanc parsemé de hurlements bestiaux que de la symphonie bien ordonnée. Je ne crois pas que l’assurance rembourse en cas d’éclat de guitare dans le tympan ou de rupture des cervicales.

EOD aligne huit pistes, avec une alternance de morceaux longs (sept à dix minutes), de pistes plus raisonnables, ainsi que quelques brèves plages de transition. Avec cinq pistes qui dépassent les sept minutes, on sent quand même que le groupe privilégie la forme longue.

Je ne suis en général pas client de ce genre d’album – non plus que de Lovecraft, d’ailleurs – mais je dois reconnaître que The Great Old Ones maîtrisent l’art de l’ambiance et sont capables de faire briller des gemmes de mélodie au sein de leurs ténèbres. Je signalerais par exemple “The Ritual”, “Wanderings” ou “In Screams and Flames”, sans oublier le final “Mare Infinitum”.

Il faut aussi signaler les peintures de Jeff Grimal, un des musiciens, qui font partie intégrante de la personnalité du groupe. Et on notera au passage que ce sont des rôlistes, comme ils l’avouent dans une interview à Télérama. Télérama qui parle de black-metal, on aura tout vu…

EOD – A Tale of Dark Legacy est disponible sur Bandcamp pour $10; n’hésitez pas à aller jeter une oreille, mais mieux veut lui consacrer une écoute attentive avant de se lancer: serious metal is serious.

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