The Legend of Korra, livre 1

Septante ans après que l’avatar Aang ait rétabli l’harmonie dans les nations élémentaires du monde, un nouvel avatar arrive. Elle s’appelle Korra, c’est une adolescente de la tribu de l’Eau et elle a un très mauvais caractère. The Legend of Korra est donc une suite de la série Avatar, the Last Airbender, mais dans un monde et avec une approche qui ont beaucoup changé – et qui déménage tout autant que la première série.

Déjà, si le monde est unifié et pacifié, c’est surtout devenu un monde industriel, comparable aux Années folles sur Terre: la Cité de la République est une New-York aux accents asiatiques très prononcés, où naviguent dirigeables et automobiles et où la tension entre les Maîtres, qui maîtrisent les éléments, et les Profanes est palpable. C’est même le nœud central de l’intrigue de la première saison, avec la montée d’un mouvement révolutionnaire “égalitariste”, qui vise à détruire la maîtrise des éléments.

Et puis il y a l’avatar elle-même. Korra est la réincarnation de Aang sous la forme d’une gamine de dix-sept ans particulièrement remuante et butée. Elle est capable de moments de rare sagesse (rares aussi, les moments en question), mais elle est surtout très enthousiaste pour résoudre les problèmes en tapant dessus. Au grand dam de Maître Tenzin, qui doit lui apprendre la maîtrise de l’air pour parfaire sa formation.

Korra fugue, tombe amoureuse, se lance dans les sports professionnels, aide la justice, courbe les cours et tabasse les gangs. Une adolescente normale, quoi.

La première saison, ou “Livre”, comporte douze épisodes et forme une histoire complète – avec certes une fin très avatar ex machina, mais au moins ça se termine sans trop laisser de trous. Elle tourne autour de la révolution des Égalitaristes et de leur chef masqué, Amon, qui remplit fort bien son rôle de méchant ambigu, mais méchant que même. Ce d’autant plus que la série compte également deux ou trois sous-trames pas piquées de hannetons.

Fondamentalement, à part cette fin un peu abrupte, il n’y a pas grand-chose à jeter dans cette série: les personnages sont crédibles et bien emmenés, y compris les personnages secondaires et les antagonistes, l’intrigue tient la route, les décors et le design asiatisants sont somptueux et les combats bien spectaculaires, avec des vrais arts martiaux qui boîtent.

Il y a également un côté très crédible, un peu décalé, dans la manière avec laquelle les maîtres utilisent leurs pouvoirs même pour des choses triviales – et, de façon générale, dans l’inventivité dans l’utilisation desdits pouvoirs.

Un autre point noir, plus technique, c’est la qualité du doublage français: sans être franchement catastrophique, il n’est pas très inspiré. Mais bon, en même temps, c’est aussi de ma faute: j’ai préféré le regarder en français plutôt qu’en VO par pure flemme.

Mais que cela ne vous arrête pas: The Legend of Korra est une de ces séries qui réussissent l’exploit de cumuler l’excellence dans les personnages, dans la narration, dans les décors et dans la qualité technique générale, avec en prime beaucoup d’humour. En d’autres termes, c’est de la bonne!

Et si ça ne suffit pas à vous convaincre, le trailer devrait y arriver:

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2 réflexions au sujet de “The Legend of Korra, livre 1”

  1. Je suis moins enthousiaste. Il y a certes du très bon, le cadre notamment, et cette série reste au dessus de la moyenne. Néanmoins, je l’ai trouvé bien en dessous d’Avatar, surtout parce qu’elle a un côté trop enfantin et basique, perdant la force de maturité d’Avatar.
    J’en hésite depuis à me lancer dans le deuxième Livre, même si j’ai cru lire qu’il était meilleur.

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    • Bon, mes souvenirs d’Avatar sont assez lointains, mais je n’ai pas eu l’impression d’avoir quelque chose en-dessous. Ou alors dans le format: une seule saison de douze épisodes, c’est un peu court par rapport au côté épique de la première série.

      Et bienvenue!

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