The Princess and the Frog

Je dois avouer avoir quelque peu hésité avant d’aller voir le nouveau dessin animé de Walt Disney, The Princess and the Frog. La vision du trailer laissait présager un dessin animé très – trop – classique.

De ce côté-là, aucune surprise: c’est du Disney de la vieille école, à base de vieilles légendes (la princesse qui doit embrasser un prince transformer en grenouille pour le faire redevenir humain), d’animation “classique” (dessinée et non à base uniquement d’image de synthèse, même si je soupçonne qu’il y a une grosse dose d’animation assistée par ordinateur dedans), d’exotisme – la Nouvelle-Orléans des Années folles, moins la ségrégation parce que c’est quand même du Disney – et de morceaux chantés. Le traitement réserve cependant quelques surprises qui ne sont pas pour me déplaire.

D’une part, on a un renversement des rôles traditionnels, avec un personnage féminin fort et actif et un prince charmant qui est un gros branleur. Ensuite, si on a en effet le gros méchant de service, on a un certain nombre de candidats au rang de méchant en second qui s’avère être parfaitement décent (et un méchant en second somme toute peu courant).

Les morceaux chantés, qui en général me hérissent le poil, sont dans le cas présent traitées sous forme de jazz – New Orleans oblige – et pas désagréables. Moins agaçants que je ne le craignais, en tous cas: ça swinge pas mal. Le truc étonnant, c’est qu’on l’a vu en VO dans un cinéma qui n’avait pas de version sous-titrée; je ne suis pas sûr que ce soit voulu ou une erreur technique, mais ça résulte en quelques passages assez rudes à suivre, pour cause d’accent cajun brutal.

Quoi qu’il en soit, c’est un Disney qui tient la route: il est truffé de bons sentiments et de morale à deux balles, mais sans que le gnangnantisme soit trop envahissant. Il a quelques touches burlesques fort bien vues et bienvenues et, visuellement et musicalement, colle très bien à l’ambiance d’une Louisianne des années 20 pour enfants sages. Vous pouvez y emmener le petit dernier sans craindre la crise de diabète foudroyante.

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