The Syn: Trustworks

Avec cette chronique de Trustworks, quatrième album de The Syn, non seulement je pose une sorte de contraste maximum avec la précédente, mais en plus je bats deux records: le groupe le plus ancien que je n’ai jamais chroniqué et le plus gros hiatus musical.

En effet, The Syn est un groupe qui a commencé sa carrière en 1965. Je n’étais même pas né, c’est dire! L’article d’Amarok Prog, qui m’a mis sur la voie de cet album, parle mieux que moi de son histoire tumultueuse, mais sachez que dans ce groupe jouaient Peter Banks et Chris Squire, avant qu’ils ne rejoignent Yes, et qu’il a connu une interruption de près de quarante ans.

Pour cet album, Steve Nardelli, seul membre originel encore présent, s’est adjoint les services de vieilles connaissances, à savoir l’équipe de Moon Safari au complet. Du coup, avec les Suédois à bord, l’ambiance est clairement au rock progressif pur seventies, avec un soupçon de stadium-rock américain.

Trustworks aligne neuf pistes, pour une durée totale de près de cinquante minutes, mais avec des morceaux plutôt courts – entre quatre et cinq minutes – sauf la brève intro et le final d’un quart d’heure.

Vous connaissez ma position sur le prog “à l’ancienne”? Je suis plutôt dubitatif sur le concept, mais quand c’est bien fait, ça peut être très bien. Dans le cas présent, il y a aussi le côté “oui, mais c’est quand même un groupe qui est théoriquement plus vieux que Yes.”

Du coup, l’impression générale sur Trustworks est bizarre. Pas déplaisante, non, mais il y a constamment cette dichotomie entre vrai et faux vieux. Certains trucs sonnent authentiques et d’autres ont trop d’éléments modernes pour leur propre bien. Et, de façon générale, il y a beaucoup de vieilles recettes.

Cela dit, entre le métier de Nardelli, qui assure les vocaux de façon très honorable, et l’enthousiasme rétro de Moon Safari, on a de très très belles choses dans cet album, qui sonne un peu comme une version uchronique de Yes, avec des bouts de pop façon Beatles.

Si on peut faire l’impasse sur le côté bizarre, Trustworks est un album éminement sympathique, principalement par l’apport de Moon Safari. Sinon, ça reste une curiosité, comme une relique du passé réhabilitée avec un plus grand souci de modernité que de plausibilité historique.

Bonus: petit teaser de Trustworks

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