The Tick, saison 1

Arthur n’est pas quelqu’un de normal. Déjà, il vit dans un monde où les super-héros sont une réalité. Ensuite, il est persuadé que le Grand Méchant disparu il y a plusieurs années, est encore en vie. De plus, il se retrouve avec une tenue qui lui donne des super-pouvoirs. Et, enfin, il gagne un allié fort encombrant, un colosse de plus de deux mètres, à peu près indestructible, affublé d’une combinaison bleue et appelé The Tick.

The Tick, c’est la troisième adaptation en série télé de la bande dessinée de Ben Edlund, créé il y a près de trente ans comme une parodie. Une première série, animée, avait vu le jour dans les années 1990, suivie par une version live-action en 2001. Cette version, sortie récemment par Amazon, joue beaucoup sur le décalage entre un monde contemporain crédible confronté à la réalité de pouvoirs superhumains.

L’histoire joue énormément sur les clichés des univers à super-héros, parfois pour leur mettre la tête à l’envers. On a des méchants très méchants avec des accoutrements improbables, un passé héroïque avec une équipe de super-héros tuée dans l’exercice de ses fonctions, un superhéros extra-terrestre virtuellement indestructible, etc.

Et, d’un autre côté, on a une méchante dont le pouvoir d’électricité attire les poussières, un grand méchant qui veux devenir batteur de rock, une IA gay qui aime la techno et un SDF conspirationniste dont le “bureau” est une tête de robot géant égarée dans un terrain vague.

Surtout, The Tick, c’est le duo composé de l’éponyme superhéros bleu et de son protégé / acolyte, le lunaire Arthur. Ce dernier est atteint de troubles psychologiques majeurs qui l’handicapent au jour le jour et la dernière chose dont il a besoin, c’est de retrouver à jouer les apprentis super-héros.

Surtout aux côtés d’un individu qui, pour reprendre une expression rôliste, a maxé Force et Constitution, avec deux-trois points en Dextérité et Charisme pour dire. En d’autres termes, la réflexion n’est pas son point fort. Team Premier Degré, bonjour!

Si j’étais d’humeur taquine, je dirais volontiers que The Tick prouve que les superhéros sont un genre trop débile pour le laisser à des gens sérieux: cette série est délicieusement absurde, avec son décalage constant avec un univers contemporain classique, des superwhatevers qui se la pètent et, au milieu, The Tick qui sème le souk avec désinvolture et Arthur qui essaye de ne pas mourir.

On a notamment droit, au début de chaque épisode, à des monologues abscons du personnage titre, qui résume les péripéties précédentes avec de longues tirades pseudo-philosophiques, très Golden Age, avec plein de bons sentiments. On a aussi Dot, la sœur d’Arthur, qui essaye d’aider son petit frère tout en lui cachant qu’elle paye ses études de médecine en rafistolant des criminels.

En résumé, nous avons beaucoup ri. La série est plutôt réussie, avec des personnages attachants, des effets spéciaux pas trop à la ramasse, du rythme et des retournements et beaucoup de situations très drôles. Ce n’est pas non plus la série du siècle, il faut se laisser prendre à son côté satirique et absurde très prononcé, mais quand on aime ce style, c’est un régal.

Bonus: la bande-annonce de la première saison

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