This Misery Garden: Hyperstitious

C’est aujourd’hui le premier août, autrement dit la fête nationale suisse. Vous me connaissez: c’est le genre de chose qui me laisse plutôt froid – dans les bons jours – mais, histoire de marquer le coup, j’ai un groupe suisse sur le grill. This Misery Garden est en effet une formation genevoise, dont le dernier album, Hyperstitious, est sorti récemment.

J’avais déjà eu l’occasion de vous en parler à l’occasion de leur précédent opus, Cornerstone, qui m’avait laissé une impression mitigée; comme c’était il y a quatre ans. vous avez le droit d’avoir oublié, moi-même je m’en souvenais à peine. Au point que je serais sans doute passé à côté de celui-ci si je ne l’avais pas eu dans les oreilles lors d’un passage à la Citadelle (que la Dame de fer bénisse leurs pompes à bière!).

Ça aurait été dommage: je m’étais déjà plaint de la rareté des groupes de metal progressif dans la région, il se trouve que This Misery Garden est une des rares exceptions, avec une musique qui rappelle beaucoup le metal sombre de Katatonia ou de Paradise Lost. Peut-être trop, d’ailleurs, mais on ne va pas chipoter.

Hyperstitious est un album de plus d’une heure, avec pas moins de treize pistes dont les titres sont souvent des néologismes façon jeux de mots plus ou moins foireux, comme “Lacrymob” ou “Emocide”. Moi, ça m’amuse: Alias approved! À part une intro à deux minutes et un titre final de près de huit minutes, un peu tous les morceaux tournent autour des quatre à cinq minutes.

La longueur peut parfois être un atout, je dirais qu’ici elle a plutôt tendance à desservir le groupe. This Misery Garden a, comme mentionné plus haut, un glorieux modèle auquel il a tendance à coller au plus près. En conséquence, l’album à une légère tendance à se répéter. Et, si on n’aime pas Katatonia, on est mal barré!

Heureusement pour moi, j’aime bien. Et, objectivement, Hyperstitious est un album qui est solidement bâti, avec des musiciens qui tiennent la route – notamment un chanteur très énervé – et une production en béton. Globalement, on est plutôt dans le haut du panier, avec en prime des pistes comme “Infantia”, “Saving My Dreams for Another Day”, “Killing My Name” ou “Extimity”, avec la chanteuse Luna Nera en invitée, qui sont véritablement excellentes.

J’aurais pu vous dire d’aller sur Bandcamp, mais avec le changement de maison de disque (le groupe a signé chez Galileo Records), il semble que ce n’est plus d’actualité. Dommage. Mais c’est un peu le seul défaut de cet album, qui est très recommandable pour les amateurs de metal progressif torturé.

Bonus: la vidéo de “Killing My Name”

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