Cette chronique de “GOOD”, de Toehider, se doit de commencer par des plates excuses publiques à Gordon, mastonaute (entre autres) qui m’a signalé l’existence de ce groupe il y a très longtemps – mais toujours à un moment où j’avais une liste de lecture en surcharge. Il m’a donc fallu beaucoup (= trop) de temps pour finalement y jeter une oreille et c’était une erreur. Le temps, pas d’y jeter une oreille, donc.
Toehider, c’est un projet né de la collaboration entre un musicien, Mike Mills, et un artiste, Andrew Saltmarsh tous deux australiens. J’aurais dû me méfier: les Australiens font souvent des trucs bien barrés, mais surtout bien tout court. Dans le cas présent, un metal progressif secoué avec des méchantes tendances Queen et Devin Townsend.
“GOOD” est un album plutôt court – huit pistes et trente-sept minutes, avec des compositions qui dépassent rarement les six minutes. Il faut aussi dire que la politique du projet, si l’on en croit leur page Bandcamp, semble être de sortir beaucoup d’EP, souvent. Genre, douze en un an.
La musique de Toehider se caractérise surtout par des harmonies vocales en folie. Ça chante beaucoup, avec des logorrhées qui s’empilent et forment un effet d’accumulation comique et baroque. C’est évident sur des morceaux comme “[funnythings]”, qui est un des plus barrés de l’album, ou “Millions of Musketeers”.
Mais “GOOD” compte également quelques compositions plus sérieuses, comme “This Conversation Is Over” ou “How do Ghosts Work?” ou “Dan VS Egg”, qui parfois rappellent du rock progressif plus classique, à la Yes.
Avec “GOOD”, sans être super-original, Toehider propose un mélange assez détonnant de metal progressif, de rock progressif et de classic rock, avec un goût prononcé pour les compositions sérieusement secouées de la tête. Vous pouvez trouver l’album sur Bandcamp.
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