Trans-Siberian Orchestra: Letters from the Labyrinth

Comme mentionné récemment avec l’album de Melted Space, le heavy-metal entretient une relation tumultueuse avec la musique classique et ce Letters from the Labyrinth, de la formation américaine Trans-Siberian Orchestra, en est une preuve supplémentaire. À vrai dire, je pense que je n’aurais jamais acheté cet album, avec sa pochette dans le plus pur style “groupe hollandais des années 1980”, si je n’avais pas appris qu’il incluait des membres du mythique groupe Savatage.

Car, en fait de power-metal, Trans-Siberian Orchestra propose du métal néo-classique, à savoir du classique réinterprété façon heavy-metal. L’un dans l’autre, ça me rappelle beaucoup ce que faisait Emerson Lake & Palmer, notamment sur Pictures at an Exhibition. On a des compositions classiques, souvent très connues – même pour un béotien de mon calibre – transfmogrifiées en morceaux de power-metal, avec un son plus ou moins vintage.

L’album ne compte pas moins de quinze courtes pistes – aucune ne dépasse les cinq minutes – pour une durée totale d’un peu plus de cinquante minutes. Autant je me dis que certaines compositions auraient mérité un poil plus de développement, autant je soupçonne que la durée risque d’engendrer la fatigue. En l’état, Letters from the Labyrinth est déjà un peu longuet par moments.

Disons les choses autrement: l’album bénéficie initialement de l’effet de surprise – surtout pour quelqu’un comme moi, qui découvre Trans-Siberian Orchestra – mais il s’épuise au bout d’un moment, surtout que les derniers morceaux ne bénéficient pas du “soutien” de compositions classiques connues (ou, à tout le moins, reconnaissables comme telles).

Letters from the Labyrinth est un exemple supplémentaire du syndrome “c’est pas bon tout le temps, mais quand c’est bon, c’est très bon”. J’aime beaucoup, notamment, “Prometheus”, ainsi que les instrumentaux “Madness of Men”, “King Rurik” et “Prince Igor”.

L’un dans l’autre, j’aime plutôt bien cet album; il mériterait de plus jouer sur ses forces et d’être plus court, mais en l’état, Letters from the Labyrinth est très sympa. À conseiller à ceux qui veulent pousser jusqu’à 11 le côté symphonique du métal.

Difficile de trouver des extraits de l’album, alors en bonus, une courte vidéo avec des extraits de “Prometheus” et une interview de Paul O’Neil, un des membres fondateurs du groupe. On pourra aussi jeter un œil aux light-shows hallucinants de leur spectacle “The Ghosts of Christmas Eve”.

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