Tristania: Darkest White

Dans le petit monde merveilleux du métal symphonique, Tristania semble véritablement être un cas à part et son nouvel album, Darkest White, le prouve une fois de plus. En gros, si vous vous attendez à un énième clone de “Within Epic Wish”, vous allez être déçu: certes, il y en a aussi, mais pas que.

Ce qui caractérise Tristania, à mes oreilles, c’est une certaine forme d’éclectisme: si la musique du groupe est centrée sur son créneau originel du métal symphonique, elle se permet des écarts vers le doom gothique ou le métal progressif que peu de ses congénères osent même considérer.

Lors de ma chronique du précédent album, Rubicon, j’avais parlé de schizophrénie musicale; à la réflexion, c’était peut-être un peu exagéré, parce qu’à la lumière de cet album, le “style Tristania” m’apparaît plus évident – ou alors, je m’y suis habitué.

Darkest White va donc envoyer l’auditeur se balader du côté de Paradise Lost (“Himmelfall”), The Gathering (“Diagnosis”), Anathema (“Lavender”) ou du death symphonique (l’intro de “Number”, “Darkest White” ou “Arteries”), en plus des pistes typiques du métal symphonique plus “classique”, comme pour “Requiem” ou “Cathedral” (piste-bonus).

Je n’irai pas jusqu’à dire que les onze pistes de Darkest White représentent autant de variantes stylistiques différentes, mais on n’en est pas très loin. J’admets volontiers que pareil éclectisme peut gêner; pour ma part, je trouve ça plutôt intéressant, voire surprenant – en bien, donc. La musique de Tristania s’appuye aussi, il faut le dire, sur des musiciens solides et une production qui fait justice à sa musique; ça aide beaucoup.

Rien que pour cette approche, sinon novatrice du moins variée, Darkest White est un album qui mérite l’attention des amateurs de métal symphonique, surtout de ceux qui espèrent écouter quelque chose plus à même de renouveler le genre.

Pour se faire une idée, il existe un preview officiel de Darkest White en vidéo:

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