Verbal Delirium: From the Small Hours of Weakness

Il a fallu que je fouille dans mes archives pour m’en rappeler, mais le groupe grec de rock progressif Verbal Delirium, qui vient de sortir From the Small Hours of Weakness, n’est pas un inconnu de ces chroniques, vu que j’avais évoqué il y a un an et demi leur précédent album, So Close and Yet So Far Away.

Si le groupe n’a pas abandonné son éclectisme en matière de rock progressif, la bonne nouvelle est qu’il a depuis quelque peu resserré les boulons et ce qui était alors plutôt une faiblesse, pour cause de décompositions décousues, est devenu une force.

Tout au long des neuf morceaux qui, sur cinquante minutes tout rond, composent From the Small Hours of Weakness, Verbal Delirium balance une série de compositions qui, dans leur ensemble, misent beaucoup sur les ambiances. Ce n’est pas du gros néo-prog rentre-dedans, ni du rétro-progressif façon seventies mal assumées, mais plutôt un rock progressif qui, tout en restant moderne, n’hésite pas à montrer des influences parfois fort disparates.

Ainsi, on entend pas mal de Porcupine Tree (“10,000 Roses”, avec un soupçon de flûte traversière tullienne), de Muse (“Desire” et “Desintegration” et ses claviers en folie), voire même de Supertramp (“The Losing Game”; dans lequel on retrouve également des vocaux à la Peter Hammill).

La différence avec le précédent album, c’est que j’ai l’impression d’écouter quelque chose qui sait où il va, pas des pistes jetées dans le désordre sur une galette. Sans aller jusqu’à dire que Verbal Delirium a un son qui lui est propre, il a réussi à intégrer et unifier ses influences.

Avec des musiciens dont j’ai l’impression qu’ils ont nettement progressé depuis le dernier album, Verbal Delirium signe là un album de très haute tenue – certes pas parfait, mais qui est très agréable à écouter. En témoigne “Sudden Winter”, superbe morceau de près de huit minutes et demie, tout en ambiance et en mélodies acoustiques.

From the Small Hours of Weakness est non seulement disponible et intégralement écoutable sur Bandcamp, mais le groupe permet même de le télécharger gratuitement. Ce qui est d’une part une idée que je soutiens avec enthousiasme (et pas parce que je suis un gros rapiat) et, d’autre part, une excellente occasion pour découvrir un album qui le mérite.

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