Windhoek, Namibie

Cette semaine, vous ne m’avez pas beaucoup vu faire le guignol sur les rézosocios et ailleurs, pour cause de déplacement professionnel. Ça ne m’arrive pas très souvent, mais là, pour le coup, ça a un peu rattrapé, vu que je me suis fait expédier en Namibie.

Pour résumer, en mai de l’année prochaine, la grande assemblée de l’organisation qui m’emploie va avoir lieu là-bas. À Windhoek, pour être précis; c’est facile: c’est la capitale. Et, vu que la Namibie est un grand pays, mais pas très peuplé (environ deux millions et demi d’habitants), il n’y a guère que la capitale qui a une chance d’avoir les infrastructures pour accueillir pas loin de mille personnes.

La raison de ma présence est double: d’abord, évaluer certaines des infrastructures, notamment en ce qui concerne les communications; ensuite, prendre des contacts avec les imprimeurs locaux pour voir ce qui est possible ou non. Le fait est que je suis une sorte de « vétéran » des assemblées aide aussi: ce sera ma troisième, donc je commence à connaître la musique.

Donc pouf-pouf avion, pouf-pouf re-avion (dix heures de vol depuis Francfort, le bonheur!), pouf-pouf hôtel et pouf tout court sur le lit, histoire de récupérer un peu. Parce que moi, dans l’avion, je n’arrive jamais à dormir (enfin si, une fois, mais c’était en Business).

Ensuite de quoi, découverte de Windhoek – qui se prononce « ouindouque ». Il faut déjà poser le contexte: la Namibie n’a pas eu une histoire simple. Elle a connu une colonisation allemande, puis une annexion sud-africaine avant de devenir indépendante il y a à peine plus de vingt-cinq ans. Du coup, on y parle officiellement anglais, mais surtout des langues locales, comme l’oshiwambo, le khoïkhoï et le kwangali, et également afrikaans et un peu allemand.

Visuellement, c’est aussi un peu le gros mélange: par certains côtés, on est clairement en Afrique, mais c’est presque une Afrique idéalisée, avec des baraques de parpaings peintes de couleurs vives, des villes avec des architectures européennes, voire américaines, et des éléments culturels venus d’un peu partout qui se rentrent dedans avec plus ou moins de bonheur.

Le contraste est parfois pas mal choquant, quand on passe d’un quartier défavorisé, avec des cabanes de parpaing et tôle ondulée, à une banlieue résidentielle plus aisée, avec des résidences modernes en béton et du fil barbelé un peu partout. Les disparités économiques sont assez flagrantes à Windhoek, mais j’ai moins eu l’impression d’une insécurité rampante (lire: gardes armés partout) que dans d’autres régions d’Afrique où je suis passé.

J’ai aussi fait un “saut de puce” (800 km, une paille) au nord, pour aller visiter un imprimeur. Loin de la capitale, on est plus dans un registre africain “classique”, avec des grandes routes et des agglomérations. Mais, là encore, il y a une impression d’une certaine forme de richesse: les cabanes sont souvent peintes à neuf, il y a pas mal de bâtiments modernes en béton et les routes sont plutôt bien entretenues, parfois même avec des trottoirs.

Le côté allemand de la Namibie a beau être devenu, avec les années, plutôt anecdotique, il y a encore un attachement visible. Surtout si on prend en compte les touristes: vacances de février obligent, il y avait des Allemands un peu partout. Je suppose que beaucoup sont là pour faire de la rando ou des safaris, mais je sais aussi qu’un certain nombre d’entre eux ont encore de la famille sur place.

Pour le reste, je ne vais pas trop vous barber avec mon boulot, surtout qu’une grande partie de mes “activités” impliquaient des discussions avec des fournisseurs de services dans des salles de réunion. Pour le cas où vous n’auriez pas deviné: organiser une conférence internationale, avec pas loin de mille participants, ça demande une certaine logistique. La bonne nouvelle, c’est que cette logistique existe, même s’il y a des chances qu’on la sature quelque peu.

Mon plus gros souci, ça a été de survivre à l’air conditionné. C’est un peu ma bête noire lors de tous ces déplacements dans des pays chauds. Même en Europe, d’ailleurs. Soit je l’éteins et je meurs de chaud, soit je l’allume et je chope la crève. Ça n’a d’ailleurs pas manqué: je suis rentré avec une bon gros refroidissement et une oreille méchamment bouchée, ce qui a été fort joyeux dans l’avion. Je soupçonne que les 35° de différence entre Windhoek et Genève n’ont pas non plus aidé.

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4 réflexions au sujet de “Windhoek, Namibie”

    • La plupart des photos que j’ai prises concernent des salles de conférence. Moyennement sexy, donc. Mais je vais voir pour le reste.

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