X-Men: First Class

Trop de mutants tue les mutants. C’est la réflexion première que je me suis fait en sortant de la séance ciné de X-Men: First Class hier soir (choix principalement dû au fait que ce film-ci n’était pas en 3D). Cette prequel de la série se déroule en effet au début des années 1960 et raconte les premiers pas des pas-encore-X-men dans l’aventure des gens avec des pouvoirs abscons, des noms de code bizarres et des costumes discutables.

Et, du coup, on a beaucoup moins des zozos à pouvoirs, ceux-ci sont donc mieux ancrés dans le réel (et, dans le cas présent, dans la crise des missiles cubains, en 1962) et on évite le nawak des deuxième et troisième épisodes de la série. C’est un peu comme les histoires de vampires et autres créatures surnaturelles, en fait: c’est intéressant quand ça ne concerne qu’une microscopique portion de l’humanité, le gros de la population restant ignorant de leur existence; quand tout le monde, son petit frère et son chien peut s’échanger des boules de feu, passer à travers les murs ou sauter par-dessus les immeubles, ça perd beaucoup de son intérêt.

Pour en revenir au film, je l’ai donc trouvé beaucoup plus agréable que les deux précédents. Il n’est pas au niveau du premier, mais il s’en approche; il a en tous cas cette dimension plus crédible, plus ancrée dans le réel, que les deux suivants. Il a aussi un petit côté jamesbondien, mais je suppose que ça tient beaucoup aux costumes très d’époque. C’est un choix personnel, mais je préfère nettement ce style plus “réaliste” dans les approches de films de super-héros, ou alors il faut y aller plein pot dans le “quatre-couleurs” et la surenchère.

D’après les puristes, il a le défaut de flinguer la continuité – spécialité des histoires de super-héros en général, d’ailleurs – y compris celle du premier film (qui explique que les futurs Professeur X et Magneto s’étaient rencontrés pendant la guerre). En cela, c’est autant un prequel qu’un reboot de la série.

À ce sujet, si quelqu’un a un indice, on voit brièvement l’acteur Brendan Fehr, vers la fin du film; il a un rôle microscopique d’officier de communication de l’amiral américain et, à un moment donné, il met sa main sur l’épaule dudit amiral et on voit – très brièvement – une grosse bague. Ça me paraît trop bizarre pour être fortuit et je soupçonne que c’est un des innombrables clins d’œil qui parsèment la série, mais je ne vois pas à quoi.

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3 réflexions au sujet de “X-Men: First Class”

  1. Je vois pas bien le souci avec le 2, que j’ai revu aujourd’hui. Niveau nouveaux mutants par rapport au 1, on voit guère que Diablo et Colossus.

    Et il n’est jamais dit dans le 1 (que j’ai revu hier) que Xavier et Magneto se seraient rencontrés pdt la guerre – comment cela aurait été possible vu que le prologue montre Magneto enfant dans un camp de la mort ?

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    • Il me semblait que ça avait été mentionné, j’ai dû me tromper.

      Mais bon, j’ai de gros a priori sur cette série: les 2 et 3 ont été de grosses déceptions après le 1.

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  2. Pas d’accord sur ton classement des films.
    Le 1 est tres bon, mais à des bugs important niveau réalisation (que curieusement on retrouve dans ce film également). Le 2 est excellent. Le 3 ? Je refuse de croire qu’il y a un 3, non c’était un episode inexistant, un spin-off de blade. (sérieusement les goths metalleux tatoués les méchants ?). X-men Wolverine… bourrin, mais tellement bidon.

    Ce nouveau X-Men je ne peux qu’appuyer tes remarques. Sur tous les plans il est excellent ce film, que ce soit la vrai évolution de l’amitié entre Xavier et Erik, que la psychologie qui explique cette opposition éternelle tout en gardant une forme de respect l’un envers l’autre. Et de même pour l’epoque un bien meilleur choix effectivement qu’un vrai/faux futur d’anticipation avec flingues en plastiques du 3 juste honteux.

    Seul bémol les seconds couteaux, qui au delà de la reine blanche, ne servent à rien… petit bonhomme rouge démoniaque parlant russe avec une veste chinoise, et l’homme qui reste coiffé même apres ses tornades… ne servent à rien. Ils sont juste là pour faire pfiou et zvroum et plash. Et ça c’est con. 10 minutes de plus avec un poil d’interactions en plus…

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