Y.Blues: Belong to the Barrel

Au hasard d’une discussion avec Marmotte, le bassiste intérimaire d’Amon Sethis lors du Very Prog Festival, j’ai récupéré le CD de Y.Blues, intitulé Belong to the Barrel. Comme son nom l’indique, c’est du blues (enfin, du “Jack Blues Metal”). Mais pas que.

Je n’aime pas le blues. Enfin, disons que si j’aime bien la variante qui bouge un peu, je ne suis vraiment pas fan de celle qui ressemble à un vieux Genevois bourré qui brâmerait des cantiques en fin de soirée.

Dans le cas de Y.Blues, c’est un trio français qui a décidé de faire du blues à la façon metal. Ou le contraire, ce n’est pas très clair. Du coup, on est plutôt dans le premier cas de figure: une musique bouge beaucoup, voire qui fonce à cent à l’heure dans un vieux hot-rod de bouilleur de cru à travers les Appalaches. Ou quelque chose du genre.

Belong to the Barrel compte neuf pistes, tournant en général autour de cinq minutes chacune, pour un total de quarante-sept minutes. C’est complètement raccord avec le style, donc on ne va pas se plaindre de l’absence d’epic (à part peut-être le premier morceau, qui approche les huit minutes).

Ce qui est impressionnant avec cet album, c’est la façon dont il mélange les sonorités blues (guitare acoustique, voix éraillée) avec l’énergie hard-rock/metal (notamment via une section rythmique survoltée), plus une bonne dose de virtuosité. Alors bon, toute personne qui connaît un petit peu son histoire du rock n’en sera pas vraiment étonnée: le blues, c’est un peu le grand-père du rock. Un grand-père qui a fait plein de guerres et qui est un peu gâteux, mais bon.

Je ne suis pas fan de toutes les pistes, mais la plupart dépotent sérieusement et méritent le détour. “Broken Legs (Part 1)”, qui ouvre donc l’album sur sept minutes et demie, est un bon exemple, avec son intro acoustique limite prog. Je recommande également “Final Breath”, “Injustice for All”, “End of Time” (attention au growl!) et “Broken Legs (Part 2)”.

Il y a des passages plus typiquement bluesy, comme “Walking Man”. Parfois aussi, les musiciens font un peu nawak, comme sur le naheulbeukien “Killing the Dragon Platypus”, mais ce n’est pas très grave.

Pour ceux qui aiment les mélanges un peu chelous, moitié bière artisanale, moitié gnôle distillée en scred au fond du jardin, Belong to the Barrel est un album qui mérite d’être découvert. Il est disponible sur les plateformes habituels et auprès du groupe. Méfiance: ce qui est disponible gratuitement sur Bandcamp n’est qu’une série d’extraits de trente secondes.

Bonus: la vidéo de “End of Time”

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