Zombie, politique et autres jeux idiots

À part éparpiller mes contemporains sur les murs à coups de fusil à pompe et de grenade (virtuels) — et, le plus souvent, moi-même avec, j’ai découvert deux petits jeux récents qui me tiennnt occupé entre deux mises en page de Tigres Volants, traductions ou autres activités plus sociales: Urban Dead et Simbabwe.

Urban Dead est un jeu massivement multi-joueurs “low-tech”, en ce sens qu’il ne nécessite qu’un navigateur web pas trop mérovingien. On joue à survivre dans une ville infestée de zombie, étant donné que 1) tout humain qui meurt devient un zombie et 2) on peut “revivifier” les zombies, qui redeviennent alors humains. Autant dire que c’est assez basique: on bute le camp d’en face pour gagner des points d’expérience, ces points d’expérience permettent d’acquérir des compétences spéciales, etc.

Mais c’est un jeu qui a pas mal d’avantages: chaque joueur dispose d’un capital de 50 points d’action, qui remonte à hauteur d’un point par demi-heure, ce qui veut dire que même les asociaux qui passent leur vie devant leur écran (genre moi) ne peuvent pas monter de niveau à Mach douze et casser du newbie à longueur de journée. Il est gratuit, aussi, et simple à comprendre. Il sait aussi être parfois très frustrant et n’a que des possibilités très limitées d’interaction sociale; au moins, c’est clair: on est là pour la charcle!

Dans un autre style, Simbabwe (qui gagne au passage le prix du jeu de mot débile) est un jeu de plateau sur ordinateur, qui n’existe pour le moment qu’en version Mac (nananère!) et qui met le joueur à la tête de la riante république du Zimbabwe et son sympathique dictateur Robert Mugabe. Le jeu est une version parodique du Monopoly(tm)(c)(r)(whatever), où les joueurs doivent acquérir (à coups de sbires) des propriétés qui ne leur appartiennent pas et y détruite maisons et bureaux, histoire d’humilier leurs opposants politiques; si la logique de la chose vous échappe, c’est normal: les Zimbabwéens n’ont pas très bien compris non plus.

Même si le jeu est assez répétitif et n’est, somme toute, qu’un Monopoly(etc), les piques politiques y sont remarquables: passer par la case “Départ” signifie que le joueur fait jouer la planche à billets, donc l’inflation augmente (et les prix avec); il y a même une carte qui signale que l’imprimerie nationale n’a plus de papier… Les cartons de début et de fin sont aussi hilarants. Par contre, la carte est moyennement lisible.

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