Flander’s Company, saison 4

On ne change pas une équipe qui gagne: la quatrième saison de la Flander’s Company reprend très exactement les mêmes éléments des deuxième et troisième saisons, tout en y rajoutant un petit coup de volant scénaristique classique, certes, mais toujours efficace.

Nous retrouvons donc la fine équipe de la Flander’s – Hippolyte Kurzman, Caleb, Cindy, Armand Trueman et son frère Georges, plus l’innénarrable Gladys – qui, suite à un concours de circonstance débile à souhait, se retrouve confronté, dans l’ordre mais de façon non exhaustive, à un Grand Méchant dépressif, une faille dimensionnelle, des usurpations d’identité, des grandes amours contrariées et une invasion de zombies.

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The Dark Knight Rises

Chapitre final de la trilogie consacrée à Batman par le réalisateur Christopher Nolan, après Batman Begins et The Dark Knightc’est peu dire que The Dark Knight Rises était attendu. C’est une relecture modernisée et “réaliste” du personnage, dans un monde très noir, et qui commence d’ailleurs sur une séquence surprenante: un Bruce Wayne physiquement diminué, vivant en reclus depuis huit ans et qu’une série d’événements le visant personnellement va enfin faire sortir de sa retraite.

Question spectacle, c’est clairement de la belle ouvrage: malgré une longueur inhabituelle (deux heures quarante-cinq) et deux bières bues avant la séance, je suis resté scotché à mon siège tout du long. On en prend plein les yeux, plein les oreilles, sans jamais avoir l’impression d’être pris pour un imbécile. C’est à la sortie de la salle, quand vient le moment de la réflexion, que les choses se gâtent un peu.

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Overhead: Of Sun and Moon

Overhead, groupe de rock progressif finlandais, est pour moi une découverte récente, puisque je n’ai acquis leur premier album, And We’re Not Here After All, qu’en mai de cette année. Du coup, je rattrape le temps perdu avec Of Sun and Moon, qui est leur dernier album en date, sorti il y a quelques semaines à peine.

Sur le fond, on pourrait dire que rien ne change vraiment: du rock progressif, tendance néo-prog contemporain, avec guitares bien agressives comme il faut et un gros son moderne. Je l’avais précédemment comparé à Sylvan et c’est toujours valable, avec un côté nettement plus rentre-dedans. Neuf morceaux, quarante-neuf minutes: pas de gras, rien que de l’essentiel.

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Saga: 20/20

Et allez, avec 20/20, le nouvel album de Saga, c’est encore un groupe phare du rock progressif mâtiné AOR des années 1980 (de mes années 1980, en tous cas) dont je vais vous causer. À la différence du précédent – Asia, pour ceux qui auraient oublié – Saga est un groupe qui, à ma connaissance, n’a jamais fait de mauvais albums (Steel Umbrellas étant juste médiocre).

Bon, pour être tout à fait honnête, c’est un groupe qui a également fait très peu d’albums vraiment excellents, à part peut-être l’emblématique Heads or Tales ou Generation 13, qui tellement bizarre qu’il en est un peu hors concours. Ou alors les albums live, comme Contact.

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“Une orchidée qu’on appela vanille”, de Nicolas Bouvier

Il faut vraiment que je sois un fanboy de Nicolas Bouvier pour qu’il me fasse acheter un bouquin qui parle de vanille! Au reste, Une orchidée qu’on appela vanille est somme toute une œuvre mineure de l’écrivain genevois, tant par sa longueur (une petite centaine de pages écrit gros) que par son contenu et qui est presque plus intéressant par son contexte et son histoire que par son contenu.

Asia: XXX

Note à moi-même: ne pas aller chercher la pochette de XXX, le dernier album d’Asia sur Google Images depuis l’ordi du bureau. Note à moi-même numéro deux: proposer que cet album soit officiellement rebaptisé “ZZZ”, parce que, dans le genre ratage soporifique, ça ne fait pas semblant.

Je vous la fais courte: cet album n’est pas bon. Pire que mauvais, il est surtout raté: c’est un festival de bonnes idées galvaudées et d’intentions abandonnées en rase campagne. Je suis grave déception, tiens! Et, du coup, cette chronique va s’apparenter la complainte du fanboy déprimé.

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Campagne pour la campagne

À l’heure où j’écris ces lignes, il ne reste que quelques jours avant la fin de la souscription pour Le Secret du Domaine des trois sources, plus connu sous le sobriquet de “Campagne lupanar”. La bonne nouvelle: on a explosé notre objectif, avec pas loin de 150% de financement.

L’autre bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas de mauvaise nouvelle: la finalisation du document avance, les illustrateurs commencent à renvoyer leurs commandes, la mise en plage se remplit. Même un chouineur maussade dans mon genre trouve que la vie est plutôt chouette. Ça cache quelque chose.

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Squackett: A Life Within A Day

On sent déjà que Chris Squire et Steve Hackett, respectivement bassiste de Yes et ex-guitariste de Genesis, n’ont plus grand-chose à prouver quand ils appellent le fruit de leur collaboration musicale Squackett. Néanmoins, malgré ce titre en forme de clin d’œil très appuyé, l’album A Life Within A Day est assez loin d’une grosse plaisanterie.

“Les Boissonnas”, de Nicolas Bouvier

Lentement, mais sûrement, je suis en train d’arriver au bout de l’œuvre de Nicolas Bouvier; Les Boissonnas, ouvrage de commande sur une dynastie de photographes genevois, est un des derniers que je n’avais pas encore lus.

Le fait est que, pour un ouvrage de commande, il est écrit avec une quantité presque déraisonnable d’enthousiasme par un Nicolas Bouvier qui, à cette époque, a déjà la plupart de ses voyages derrière lui. On sent un peu le retour aux sources d’un auteur qui se replonge dans la Genève de son enfance et, à travers la famille d’un photographe qu’il a appris à connaître via son dernier représentant (en nom, tout au moins), Paul.

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Breaking Orbit: The Time Traveller

À écouter The Time Traveller, le premier album de Breaking Orbit, je me dis qu’il doit y avoir quelque chose en Australie qui génère une éclosion massive de nouveaux talents dans le domaine du métal progressif. Ça doit être les différentes bestioles mortelles (y compris les koalas) ou le fait qu’ils vivent la tête en bas, je ne sais pas…

Quatuor originaire de Sydney, Breaking Orbit est encore un de ces groupes qui navigue aux frontières du rock progressif et du métal progressif, avec un œil (ou plutôt une oreille) fermement fixée sur Tool, et qui n’hésite pas à aller piocher quelques inspirations ethniques et électro. Du syncopé, du surprenant, parfois hargneux, toujours mélodique.

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Cynthesis: DeEvolution

Découvert dans le bac à trucs pas cher de Gibert Musique (magasin pourtant assez spécialisé dans les imports improbables à trente euros le CD), ce premier album de CynthesisDeEvolution, a cependant un petit air de déjà-entendu. Ce pour une bonne raison: le cœur du groupe est composé des jumeaux Jasun et Troy Tipton et d’Erik Rosvold, de Zero Hour.

Du coup, le métal progressif de Cynthesis ressemble fortement aux constructions alambiquées et hyper-techniques de l’autre groupe américain (qui rappelle un des Grands Anciens du métal progressif, j’ai nommé Watchtower), mais avec cependant un effort marqué vers l’écoutabilité de l’ensemble, ce qui n’est pas un mal.

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Circus Maximus: Nine

Le dernier album de Circus MaximusNine, aurait été sans doute meilleur s’il avait porté un autre nom. Pour être précis, ce quintett norvégien de métal sonne beaucoup trop comme un autre quintett de métal progressif, beaucoup plus connu, du nom de Dream Theater. C’est ennuyeux.

Bon, soyons positif: d’une part, il y a pire comme modèle à émuler et, honnêtement, ils le font plutôt bien; d’autre part, c’est une nette amélioration par rapport au précédent album, Isolate, qui donnait dans l’inutilement complexe. On va dire que c’est une sorte de retour aux fondamentaux.

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Du bruit derrière le paravent

Si j’étais méchant, je dirais que si j’ai tant attendu pour vous parler de Du bruit derrière le paravent, le nouveau blog de l’ami Greg, c’est parce que je voulais voir s’il n’allait pas mourir comme les autres. Oui, je lui en veux encore un peu pour Surge… Cela dit, j’ai déjà dû vous en parler, par la bande: références et autres liens, l’air de ne pas y toucher.

Ihsahn: Eremita

Ihsahn est un projet que j’ai découvert il y a peu, via leur précédent album, AfterEremita va encore plus loin; cet avis tient lieu de faire-part. Je vous explique: à l’origine de Ihsahn, il y a donc un petit prodige du black métal, le norvégien Vegard Tveitan. Comme beaucoup de ses coreligionnaires, il est sorti du black métal pour s’aventurer dans des contrées encore moins accueillantes, aux confins du black métal, du rock progressif et du jazz expérimental.

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Ange: Moyen-Âge

Bon, je sens que je vais encore me faire plein d’ennemis dans la progosphère francophone, mais, après avoir écouté Moyen-Âge, le dernier album en date de Ange, le groupe des vétérans français du rock progressif (quarante ans de scène!), je dois arriver à la conclusion que ce n’est pas mon truc.

Musicalement, pas grand-chose à dire: Ange fait un rock progressif somme toute assez classique, mais je dirais que le gros défaut est que le chant est très présent – “très”, comme dans “trop”. Pour moi, c’est un problème et, qui plus est, c’est un problème que je retrouve dans beaucoup de groupes de prog français.

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La fontaine de médiocrité

Monsieur le Chien est un artiste qui me fascine. Il a une forme d’humour desprogiens qui fait qu’on ne sait trop s’il est vraiment un gros réac’ ou un gros blagueur. Plus vraisemblablement, les deux.

C’est un peu apparent dans ses bandes dessinées “classiques”, comme Féréus Le Fléau ou Didier Barcco, mais surtout dans ses planches sur Internet, regroupées dans ce nouvel album, La fontaine de médiocrité.

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“Et si la France avait continué la guerre?”, tome 2: 1941-1942

Je viens de terminer le deuxième tome de Et si la France avait continué la guerre?, la série de bouquins tirées du projet uchronique “1940: la France continue“. Je rappelle en deux mots le principe: le 15 juin 1940, la France décide de continuer la guerre et organise un repli vers l’Afrique du Nord.

Déjà que le premier tome, qui ne couvrait que la seconde moitié de l’année 1940, était conséquent, celui-ci se développe sur près de dix-huit mois, du début 1941 à mai 1942. Du coup, c’est un pavé de 700 pages (sans compter la bibliographie, plus que conséquente) qu’il faut affronter.

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Citizen Cain: Skies Darken

Il y a le bon rétro-progressif et le mauvais rétro-progressif. Le mauvais rétro-progressif, il fait rien qu’à copier les vieux groupes de années fastes du prog: Yes, Genesis, Pink Floyd, etc. Le bon rétro-progressif, il fait pareil, mais c’est bon. Tout ceci pour vous dire que Skies Darken, dernier album en date du groupe écossais Citizen Cain, entre plutôt dans la seconde catégorie.

Citizen Cain fait partie de ces groupes qui, visiblement, ont derrière eux une carrière kilométrique (genre vingt ans depuis le premier album, trente si on compte leurs débuts effectifs) et dont je n’entends parler que maintenant, au hasard de critiques dithyrambiques, notamment sur Prograchives. Du coup, je suis assez mal placé pour comparer avec leur production passée, mais ce que je puis dire, c’est que si elle est à l’image de cet album, c’est du lourd!

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