Edison’s Children: In The Last Waking Moments…

Il y a des albums qui vous frappent immédiatement et d’autres pour lesquels l’impression est plus diffuse et prend un certain temps d’écoute avant de d’installer. In The Last Waking Moments…, de Edison’s Children, fait partie de la seconde catégorie.

Il s’agit d’un projet de rock progressif constitué autour de Peter Trewavas, le bassiste de Marillion (et qui sévit également dans d’autres projets, comme Transatlantic), et le sieur Eric Blackwood, un musicien américain qui fait également de la photo et est technicien en effets spéciaux. Cette dernière spécialité n’est pas trop utilisée dans cet album, qui donne plutôt dans le rock progressif atmosphérique introspectif.

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“Avant le voyage”, les notes du créateur de Ryuutama

Je relaye ici une initiative très intéressante de Jérôme “Brand” Larré autour de son projet de traduction en français du jeu de rôle japonais Ryuutama (dont la souscription a explosé pas mal de records): il publie sur son blog les notes de conception de l’auteur de Ryuutama.

Le texte est intéressant à plus d’un titre: d’abord, parce qu’effectivement, il permet de comprendre quels sont les choix de son auteur, Atsuhiro Okada, notamment sur l’interaction entre le contexte du jeu, son système (à savoir qui joue quoi et comment; ici, c’est important) et ses règles (system matters, on ne le dira jamais assez) – ainsi d’ailleurs que son graphisme.

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“Points chauds”, de Laurent Genefort

Ces derniers temps, suite à quelques voyages et, plus récemment, une rencontre malencontreuse avec une portière de voiture, je pratique beaucoup les transports en commun. Point positif: ça me laisse du temps pour lire (parce que bouquiner à vélo, c’est moyen pratique) et, du coup, j’enquille les bouquins à la chaîne. Dernier en date: Points chauds, de Laurent Genefort.

Tiré à l’origine d’une nouvelle intitulée Rempart, cet ouvrage décrit les vingt années qui suivent l’arrivée d’extra-terrestres sur Terre à travers les yeux de plusieurs personnages – un militaire, l’employée d’une ONG, un nomade sibérien, un chef d’entreprise de sécurité et un scientifique – et de quelques coupures de presse. Ce n’est pas à proprement parler un roman, mais plus une chronique, où certaines trajectoires personnelles se croisent parfois.

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Umphrey’s McGee: Hall of Fame Class of 2011

La découverte musicale de la semaine (dernière, pour être précis) est à porter au crédit de Ben Felten qui, sur Google+, a posté la vidéo d’un concert du groupe américain Umphrey’s McGee. J’en avais entendu parler, mais je n’avais jamais entendu un morceau de ce groupe; les dix-huit minutes de “Ocean Billy”, enregistré à Red Rocks, m’ont convaincu.

Umphrey’s McGee se définit comme un groupe qui fait de “l’improg” – du rock progressif en improvisation (pas totalement, mais en grande partie) – qui se caractérise surtout par un impressionnante carrière scénique où l’improvisation et la variété règnent. Leurs concerts sont tous différents et, d’ailleurs, le groupe en propose une quantité invraisemblable au téléchargement sur leur site.

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“Pirate Cinema”, de Cory Doctorow

Comme je l’avais prédit vendredi, il ne m’a pas fallu longtemps pour finir Pirate Cinema, le dernier bouquin de Cory Doctorow. Enfin, dernier, c’est vite dit: il en a publié tellement ces derniers temps que j’ai un peu perdu le compte. Toujours est-il que Pirate Cinema est le plus récent de ces bouquins “jeune adulte” dans la lignée de Little Brother ou For The Win.

Cette fois-ci, il met en scène un jeune anglais, fana de création vidéo. Sauf que sa passion se nourrit de téléchargements illicites et finit par causer la coupure de la connexion Internet de toute sa famille. Dans cette Grande-Bretagne futuriste (genre 10-20 ans) en proie à la crise, cette coupure menace de mettre sa famille sur la paille et, de honte, Trent fugue vers Londres.

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Dissonati: Reductio Ad Absurdum

Découvert via Denis, de Progressive-AreaDissonati est un groupe américain qui fait du progressif comme-son-nom-l’indique. Son premier album, Reductio Ad Absurdum – disponible gratuitement sur leur site officiel – est une sorte d’exercice de style dans l’art de mettre la cacophonie au service de la mélodie. Et réciproquement.

Dissonati, c’est une sorte de Van der Graaf Generator moderne, avec plus de guitares et le côté dissonant réglé sur onze, ce qui est à la fois sa force et sa faiblesse. Force, parce que ça donne une musique indéniablement originale et faiblesse, parce que ça a de quoi faire grincer des dents même le prog-head le plus endurci.

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Tumbleweed Dealer: Death Rides Southward

Mini-billet pour un mini-album: l’EP Death Rides Southward des Montréalais de Tumbleweed Dealer est arrivé dans ma boîte mail (à deux ou trois clics près) et, après quelques écoutes des trois morceaux disponibles en téléchargement gratuit, je dois dire que c’est plutôt prometteur.

Le groupe se définit comme stoner-psychédélique et, si l’on en croit l’historique sur le site de l’album, ça implique une grande quantité d’herbe-qui-fait rire. Mais comme c’est aussi de l’herbe-qui-fait-faire-de-la-bonne-musique, on leur pardonne.

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Tiamat: The Scarred People

À chaque fois c’est pareil: j’achète le nouvel album de Tiamat, dans le cas présent The Scarred People, et j’essaye de me rappeler quand c’était la dernière fois que ce groupe suédois m’a enthousiasmé. Ça devait être à l’époque où ils faisaient du métal.

Bon, j’exagère un peu. Mais juste un peu. Ce n’est pas que cet album soit mauvais, mais des clones de Sisters of Mercy ou Paradise Lost, j’en ai tellement écouté qu’au final, je sature un peu. Et, surtout, même les Sisters of Mercy avaient fini par comprendre que mettre un peu de oomph! dans la musique, c’est mieux.

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“The Windup Girl”, de Paolo Bacigalupi

Si vous voulez de la science-fiction exotique, pas besoin de faire des milliers d’années-lumière ou des milliers d’années tout court: il suffit de se plonger dans The Windup Girl, le roman de l’Américain Paolo Bacigalupi, qui se déroule dans une Thaïlande de l’après-pétrole (Wikipedia parle de XXIIIe siècle, mais le livre ne cite aucune date précise).

Le pays est une exception sur une planète ravagée par les pandémies, les expérimentations génétiques ratées et le bio-terrorisme: une terre où les “monopoles caloriques” – les grands groupes agro-alimentaires qui tiennent le monde par la faim – font la loi, si nécessaire en créant des pénuries et des catastrophes. Les monopoles n’aiment pas les exceptions.

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Tintin au Musée Hergé

Lorsque j’étais venu à Louvain-la-Neuve il y a deux ans, j’avais noté du coin de l’œil l’existence d’un Musée Hergé, que je n’avais pas eu le temps de visiter. Je ne suis pas un tintinophile averti, ni même un grand fan du héros à la houppe, mais je mentirais si je disais que ce n’est pas une bande dessinée qui a marqué mon enfance.

Comme j’avais un peu de temps le vendredi matin avant l’ouverture du Festival en Jeux, j’en ai profité pour faire un saut dans la bâtisse (fort moche, au demeurant) en question et, même si l’entrée n’est pas donnée (€9.50) et que les photos y sont interdites (ce qui m’évitera d’avoir l’air ridicule), je ne l’ai pas regretté.

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Festival en Jeux 2012

Soyons honnête: lors de cette édition du Festival en Jeux (et de la Fantastique.Convention), sis à Louvain-la-Neuve, je n’aurai de nouveau pas beaucoup joué. Mais beaucoup discuté jeu en général et jeu de rôle en particulier avec les rares qui avaient fait le déplacement. Et un peu vendu, aussi; tout n’est pas perdu.

Une chose qui ne change pas, c’est que la route de cette convention est pour moi maudite. Certes, cette fois-ci, je ne me suis pas trompé de Louvain; bon début. Par contre, le train avait tellement de retard au départ de Bruxelles qu’il s’est arrêté avant son terminus. D’où changement de train, arrivée fatigué et crise d’asthme en montant la petite colline menant à l’hôtel. Joie.

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“Bitter Seeds”, de Ian Tregillis

Bon, si vous lisez ce blog depuis un moment, vous avez dû noter que je suis passionné par les uchronies en général et celles sur la Seconde Guerre mondiale en particulier. Bitter Seeds, ouvrage signé Ian Tregillis et formant la première partie du “triptyque Milkweed”, a attiré mon attention en présentant non seulement une utopie, mais une utopie fantastique et néanmoins glaçante.

Disons les choses ainsi: dans cet univers, un savant proche du parti nazi a lancé, dans les années 1920, un programme pour transformer des enfants en surhommes, au moyen de dispositifs électro-mécaniques et d’un entraînement brutal. Il y a eu du déchet, beaucoup même, mais le résultat est là: entre autres, Reinhardt peut créer des flammes, Klaus sait se dématérialiser et sa sœur, Gretel, voit l’avenir.

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Et si le pirate était le meilleur ami de l’auteur?

Certains d’entre vous se souviennent peut-être d’un de mes billets d’humeur, il y a quelques mois, sur ce que j’appelais la frontière grise entre le partage de culture et le foutage de gueule. Ces derniers jours, j’ai vu passer deux informations qui me laissent penser que le message est en train d’entrer, d’un côté comme de l’autre.

D’une part, il y a le billet A comme Alexandriz ! paru sur le blog de Thomas Geha, auteur de plusieurs ouvrages de science-fiction, dont un A comme Alone qu’il décrit lui-même comme un hommage à Julia Verlanger, auteur de la trilogie de La terre sauvage, une série post-apo que j’avais beaucoup aimée.

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Les Ondes Résistantes

L’idée de label Les Ondes Résistantes lancée par le blog Cosmo [†] Orbüs, c’est un peu la version 2.0 de Créatif Grande Gueule, mon label à moi, mais en mettant plus l’accent sur l’indépendance et les responsabilités des auteurs.

J’aime bien: ça recoupe une partie des idées que j’avais eues avec Créatif Grande Gueule, mais ce dernier label était surtout une forme de réaction à une polémique qui m’avait profondément agacée à l’époque. Là, ça me paraît clairement quelque chose de plus adulte.

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“Histoires magiques de l’Histoire de France”, de Guy Breton et Louis Pauwels

C’est avec une certaine méfiance que j’ai abordé Histoires magiques de l’Histoire de France, le second titre conseillé par Ghislain dans mon billet sur Le matin des magiciens, après un Les livres maudits quelque peu décevant. J’en ressors beaucoup plus enthousiaste.

L’ouvrage contient une quantité de chroniques, originellement conçues pour la radio, qui narrent des anecdotes historiques à plus ou moins haute teneur en fantastique. Outre l’intérêt du fond, la forme est également originale, puisqu’en sus de la narration proprement dite, chaque chronique est suivie par un dialogue entre le narrateur (Guy Breton ou Louis Pauwels) et le producteur de l’émission, Jacques Pradel.

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Wintersun: Time I

Or donc, sur les recommandations de ma crèmerie habituelle, j’ai acheté le dernier album du groupe finlandais Wintersun, intitulé Time I (“I” comme dans “première partie”, donc). Alors accrochez-vous, parce que c’est du death métal progressif symphonique. Et accrochez-vous mieux, parce que c’est du très bon death métal progressif symphonique.

Ceux qui connaissaient déjà le groupe peuvent dire qu’ils ont failli attendre, puisque Time I, paru cette année, n’est que le deuxième album du groupe, le premier (éponyme) étant paru en… 2004. On  vu pire, mais, dans le domaine du métal, huit ans de hiatus équivaut souvent à un certificat de décès. La bonne nouvelle: il faudra attendre moins longtemps pour la seconde partie, prévue l’année prochaine.

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Flattr: rapport pour octobre 2012

Bilan globalement positif (comme on disait en URSS) pour ce bilan Flattr du mois d’octobre 2012, qui confirme néanmoins ce que je supposais: le pic du mois de septembre n’était qu’une anomalie statistique. Tout de même, les dons reçus – €4.53 – font presque jeu égal avec les €5 de dons effectués (surtout si on prend en compte les 10% de commission de Flattr).

Bon, je dois avouer que, répartis en la bagatelle de vingt-deux clics, les cinq euros mensuels commencent à faire un peu mesquins. Quelle idée aussi de proposer du contenu de si bonne qualité! Cela dit, je pense que, si ça continue comme cela, il faudra que je me vote une augmentation du montant mensuel l’année prochaine.

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