Big Hero 6

Petit génie de la robotique, Hiro Hamada fait le désespoir de son grand frère Tadashi, également roboticien, en gaspillant son talent dans des combats de robots moyennement légaux. Lorsqu’il parvient enfin à le convaincre d’entrer à l’université, il meurt dans un incendie, laissant à Hiro un prototype de robot infirmier, Baymax. Mais Hiro découvre que la mort de son grand frère n’est peut-être pas accidentelle.

Bon, soyons clair: le scénario de Big Hero 6 n’est pas exactement le point fort de ce dessin animé signé Marvel et Disney, car tiré d’une bande dessinée éponyme à peu près aussi connue ici que ne l’était Men In Black avant son adaptation cinématographique.

On a droit à un Grand Méchant qui a accès à une méga-technologie, une histoire de vengeance (techniquement, deux, mais ne spolions pas) et une bande de petits génies qui se transforment en superhéros pour arrêter le Grand Méchant. Choix moraux, tout ça.

À mon avis, tout ceci est quelque peu accessoire: les vrais points forts du film sont, d’une part, le robot Baymax et son apparence de chamallow gonflable et les décors. J’ai personnellement été soufflé par le soin apporté aux détails dans cette ville de “San Fransokyo” qui, comme son nom l’indique, est une synthèse entre la californienne San Francisco, ses rues en pente et ses tramways, et les immeubles de verre et les enseignes lumineuses de Tokyo.

On a même droit à un Golden Gate Bridge décoré de torii, des toitures de style japonais et des éoliennes cerf-volants, avec même un gros clin d’œil à la Silicon Valley sous la forme d’un campus high-tech rappelant celui qu’Apple a commencé à construire. S’il n’y avait pas les personnages, au dessin clairement BD, on a parfois une impression de photoréalisme dans plusieurs des scènes de décor.

Bref, j’ai beaucoup aimé ce film, principalement pour sa richesse visuelle et ses personnages. Il met un peu de temps à démarrer et l’intrigue est un peu plan-plan, mais il est très plaisant et drôle. Et je suis certain que, pour tout rôliste qui se respecte, une cité comme San Fransokyo est un terrain de jeu idéal.

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6 réflexions au sujet de “Big Hero 6”

  1. C’est vrai que tu as raison sur le point qu’ils ont vachement bossé sur les détails de la ville. J’ai beaucoup aimé aussi la part entre l’humour et le drame dans ce film car bon c’est quand même un disney et c’était rare depuis Bambi ^^

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    • Hello et bienvenue!

      Bon, la part entre drame et humour, on peut aussi citer la première demie-heure de Up, même si techniquement c’est plus un Pixar qu’un Disney.

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  2. Une très bonne surprise pour ma part, je ne l’avais pas vraiment vue venir.
    Visuellement c’est assez stupéfiant. Ça foisonne de détails, et la direction artistique, mélange d’architectures occidentales et japonaises est superbe.

    L’histoire est plus classique, mais pose la question du deuil de manière frontale (mais n’oublions pas que c’est quelque chose de récurrent chez Disney (souvenons-nous de Bambi ou du Roi Lion), même si ce n’est pas toujours illustré de manière aussi franche).

    Et puis c’est vif, malin, drôle bien sûr, très référencé. Ça a tout pour plaire aussi bien aux enfants qu’aux adultes.

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    • Oui, c’est clairement une belle tuerie visuelle, mais je suis moins enthousiaste sur l’histoire et les personnages.

      Le film a reçu l’Oscar du meilleur film d’animation, mais je ne suis pas certain qu’il le méritait.

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