Les restes du samedi: Blurred Vision, Clint Slate, Twin Lords

Allez, un peu de pub pour commencer cette deuxième édition des “restes du samedi” (pour rappel: les albums que je n’ai pas aimés, mais qui sont objectivement pas mal quand même): quand je vais à Paris, je ne manque jamais de passer à Gibert Musique. C’est la dernière boutique qui, à ma connaissance, a encore un rayon “rock progressif”. J’en ressors avec une moyenne de 10-12 galettes, incluant un certain nombre de bidules inconnus pour lesquels c’est un peu la loterie: il y a du bon et du moins bon.

Enfin là, c’est surtout il y a du qui ne me plait pas. À commencer par Blurred Vision, un groupe canadien, mais basé en Grande-Bretagne, qui propose avec Organized Insanity un album de rétro-pop-prog. Déjà que j’ai un peu du mal avec le rétro-prog quand il concerne les groupes que j’aime bien, c’est vraiment difficile quand c’est avec des groupes que je n’aime pas, genre les Beatles (“Dear John”) ou les parties les plus pop de Pink Floyd.

Ça reste bien fait et objectivement plaisant, notamment sur des morceaux un poil plus relevés comme “Promise”, mais ce n’est pas un style qui me branche particulièrement. Je vous mets la vidéo de “Dear John” parce que c’est la seule que j’ai trouvé, mais c’est un peu la piste qui m’agace le plus dans l’album:

Avec le musicien français Clint Slate, c’est un peu le même trip, en moins grave. Son album Out in the Dark contient une musique qui s’apparente à du rock progressif très accessible – presque trop, si l’on considère que la partie prog est diluée à un niveau quasi-homéopathique, avec à peu près les mêmes effets (= aucun).

Pour être très honnête, cet achat-ci ne sortait pas de nulle part, vu que Clair & Obscur l’a chroniqué de façon très positive. J’avoue ne pas être aussi enthousiaste, mais c’est juste que je n’ai pas forcément le goût de ce genre de pop-rock mélancolique et minimaliste. C’est quand même très bien fait, avec un chant en anglais impeccable.

Pour l’album Devastating Planetary Shift des New-yorkais de Twin Lords, par contre, c’est le contraire: on arrive de l’autre côté de la gamme, avec un métal progressif ultra-technique, ultra-agressif et surtout dominé par des parties vocales que je trouve à la limite du supportable.

J’ai découvert cet album grâce à Angry Metal Guy, mais j’aurais dû prendre plus au sérieux les avertissements sur le côté brutal de leur musique et moins la comparaison avec Spiral Architect – ou, à tout le moins, m’en méfier, parce que ce groupe représente un peu mon asymptote musicale en matière de métal extrême.

Ça reste très intéressant, mais trop loin de ma zone de confort.

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