Vendredi soir, nous avons enfin terminé les deux saisons de Stargate Universe (SGU pour les intimes), dernière déclinaison en date (et sans doute avant un bon moment) de la franchise Stargate qui aura occupé nos écrans pendant presque vingt ans.

Sans aller jusqu’à dire qu’il était temps que ça se termine, j’ai du mal à être enthousiasmé par cette série, qui a d’ailleurs été visiblement arrêtée en plein vol par les studios. Pourtant, elle ne manque pas d’attraits, sur le papier en tous cas.

SGU raconte le périple d’un groupe de civils et de militaires terriens qui, après avoir activé une porte des étoiles selon une méthode pas vraiment prévue par le manuel (on peut même dire qu’ils annulent la garantie de la planète en-dessous), se retrouvent bloqués de l’autre côté de la galaxie, à bord d’un très vieux vaisseau qui explore l’espace de façon automatique.

Si on voulait résumer l’affaire de façon sarcastique, on pourrait comparer SGU à Star Trek, pour le côté “aller là où la main de l’homme n’a jamais mis le pied”, mais avec un équipage mal préparé, avec des ressources limitées et le tout à bord d’un vaisseau qui tient pour moitié de la relique et pour moitié de l’épave.

Le contexte est donc plutôt intéressant, avec une double exploration (le vaisseau et sa technologie avancée, mais vieillissante et mal comprise, et les mondes rencontrés sur son chemin) et les problèmes logistiques qu’impliquent de faire survivre environ quatre-vingts personnes.

Les personnages sont également intéressants, avec des luttes de pouvoir entre militaires, scientifiques et civils, représentés respectivement par un colonel rempli de doutes (Louis Ferreira), un scientifique monomaniaque et incontrôlable (Robert Carlisle) et une ancienne DRH qui devient une bête politique (Ming-Na).

On a droit à de beaux numéros de cas sociaux, comme les lubies de savant fou du Dr Nicholas Rush (le scientifique), le duo Volker-Brody et surtout, Eli Wallace (David Blue), le petit génie de service, qui est un bon gros geek des familles aux références pop-culture et à l’humour sarcastique. Mention spéciale au sergent Greer (Jamil Walker Smith), notre psychopathe préféré.

Le problème c’est que pas mal des épisodes sont un tantinet bancals. Les personnages réagissent de façon pas très intelligente et la série a parfois recours à des deus ex machina qui cassent complètement l’ambiance. En plus, la série souffre des défauts habituels de Stargate, avec des planètes monoclimatiques et des civilisations extra-terrestres qui ressemblent aux USA.

Stargate Universe n’est au final pas une mauvaise série, mais elle promet beaucoup et tient peu; elle est globalement décevante, mais elle contient son lot de bonnes, voire de très bonnes idées et de bons moments.

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