“The Apocalypse Codex”, de Charles Stross

Dans The Apocalypse Codex, quatrième volet des aventures geeko-lovecraftiennes de Bob Howard, informaticien démonologiste au service de Sa Majesté, signé Charles Stross, notre héros doit affronter des créatures toujours plus malfaisantes: un prédicateur américain adepte de textes très apocryphes, des zombies parasités par des symbiotes extra-terrestres, des cours de management pour fonctionnaire de la Couronne et, comme toujours, sa propre hiérarchie, qui ne lui dit pas tout.

On retrouve dans cet ouvrage les ingrédients qui ont fait le succès de la série: un héros cynique face aux horreurs non-euclidiennes (la version à tentacules ou celle à base de formulaires en triple exemplaires et de mémos inter-offices), de l’occultisme méchant sur fond de fin du monde qui approche, voire qui accélère, et de la référence geek en pagaille.

Pourtant, je suis moins enthousiasmé par ce tome. Si l’intrigue est solide, les personnages intéressants et que certains événements mettent en lumière certains aspects auparavant cachés de la Laverie (le surnom du service plus-secret-que-secret où officie Bob), l’histoire prend beaucoup trop de temps à monter en puissance et le style souffre de répétitions qui m’ont un peu gêné.

On a presque l’impression d’avoir trois bouquins en un: une sorte de recueil de nouvelles ou un feuilleton, qui expliquerait les répétitions de style, un roman indépendant de toute série, qui éprouverait du coup le besoin de tout réexpliquer, et enfin le “vrai” roman, quatrième épisode de sa série. Du coup, je me suis senti un peu perdu, par moments, dans des bouts qui ne me semblaient pas destinés.

Il n’est pas impossible que Charles Stross soit en quelque sorte victime du succès de sa série et, pour répondre à l’attente de ses fans, ait quelque peu pressé l’écriture de ce nouveau volet. C’est dommage, parce que, malgré ses défauts, The Apocalypse Codex est tout de même un bon bouquin et confirme tout le bien que je pense de l’ensemble de la série.

La question de savoir si je le recommande ou non ne se pose pas: soit vous ne connaissez pas la série et, dans ce cas, mieux vaut commencer par le commencement, à savoir The Atrocity Archives, soit vous la connaissez et vous l’achèterez de toute façon.

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